Si la musique des Britanniques de Sellsword, sur ce premier album baptisé
...And Now We Ride, porte indiscutablement quelques-uns des stigmates de ce
Power Metal Européen (notamment dans l'utilisation de ces claviers, dans cette recherche mélodique si caractéristique et dans cette vivacité galopante souvent propre à ce genre), c'est essentiellement dans le Heavy
Metal épique qu'il faudra chercher son inspiration instigatrice la plus prégnante.
Et puis avec un Stuart Perry dont la voix évolue souvent en un registre assez proche de celui de
Blaze Bayley mais qui sait tout aussi bien s'accommoder de ces hauteurs que de prime abord on pourrait croire inatteignables pour lui, difficile de considérer ce collectif comme un cousin, même éloigné, des
Stratovarius ou des Sonacta Arctica mais davantage donc des Iron Maiden ou du Europe originel.
Puisque nous en étions à évoquer les capacités de ce chanteur et de sa tessiture plutôt médium, continuons donc en disant que son timbre donne à l'ensemble une certaine solennité que l'on ne retrouve pas nécessairement chez ces autres dont les noms ont déjà été cités ici. Une solennité aussi souligné par des claviers qui ici, bien qu'assez présents, ne sont ni envahissants, ni même candides. L'ensemble, bien que mélodique, garde donc une certaine tenue vraiment agréable.
Au niveau de la production de ce
...And Now We Ride, même si il ne sera pas vraiment coupable d'un quelconque écueil susceptible de déchainer le courroux d'un vieil aigri dans mon genre, on regrettera cependant ici l'aspect un peu (et j'insiste sur le "un peu") trop présents des synthés et surtout le fait qu'ils auront la fâcheuse tendance à un peu trop écraser les guitares. C'est d'autant plus dommage que Henry Mahy et Jacek J. Mazur font un travail plutôt intéressant à ce niveau là. Bien sûr, il faudra aussi souligner l'aspect un peu (et là encore j'insiste sur le "un peu") limité du rendu final qui ne sera certes pas capable d'égaler celui du dernier
Cellador ou même du prochain
Powerwolf mais qui sera très propre et très soigné tout de même.
Difficile d'extraire un titre plutôt qu'un autre tant ici tout est plutôt d'un égal niveau qualitativement. Parlons tout de même de The
Warrior et de son final ou du solo de la jolie ballade Starlight que l'on jurerait composé par
Joey Tempest et ses acolytes ou du sympathique et vif Rise
And Take Command. Meet Your Maker vient, quant à lui, fermer le ban fort de ses dix minutes durant lesquels on ne s'ennuie pas vraiment.
En choisissant un chanteur au timbre aussi atypique, pour le genre tout du moins, et en ne s'abandonnant pas aux facilités mélodiques naïves d'un
Power Metal putassier mais en puisant davantage dans le Heavy
Metal épique, SellSword nous offre un disque vraiment agréable qui mériterait de lui ouvrir les portes d'une écurie, même modeste, lui permettant d'accéder à d'autres moyens. En attendant ce jour béni profitons simplement de ce que ce
...And Now We Ride a à nous offrir.
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