...And All Was Silent

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Pazuzu (AUT)
Nom de l'album ...And All Was Silent
Type Album
Date de parution 1994
Style MusicalDark Ambient
Membres possèdant cet album32

Tracklist

1. Prologue 00:26
2. And All Was Silent 05:51
3. Incantation of the Firegod 07:12
4. La Baronnesse et le Démon 05:12
5. Baptism of the Infant Flesh 03:38
6. The Urilia Abomination 05:14
7. The Churning Seas of Absu 04:45
8. Beneath the Bowels of the Earth 02:19
9. Ask My Dying Soul 05:27
10. The Crusades 02:39
11. Der Mond ward der Erde neue Sonne 02:41
12. Invocation of the Ninib Gate 05:26
13. Forgotten Scrolls 02:18
14. Epilogue 00:53
Total playing time 54:01

Acheter cet album

 $62.20  179,00 €  19,94 €  £70.40  $119.60  65,92 €  138,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Pazuzu (AUT)


Chronique @ LaBalafre

19 Juillet 2007
J’aurais rarement eu l’occasion d’une telle déception.

« And All Was Silent… » est le premier album de Pazuzu, groupe solo de l’Autrichien Raymond Wells, surnommé « Pazuzu ». Mais, à l’inverse des deux albums suivants, par ailleurs excellents, ce premier opus fut composé dans son intégralité non par l’initiateur, chanteur et claviériste du groupe, Raymond « Pazuzu » Wells, mais par le célèbre duo de ses compatriotes Protector et Silenius. En conséquence, si l’on excepte le concept philosophique, dû pour l’essentiel à Pazuzu, les compositions musicales et poétiques de « And All Was Silent… » le consacre officieusement premier album de…Summoning !

Fort d’une telle référence, j’avoue m’être jeté sur cette œuvre comme l’affamé sur le festin.

Puis, cet album fut tout de même composé et publié à la grande époque : en 1994. Or, il y a treize ans, en effet, ce genre musical était rare, et édité à quelques centaines d’exemplaires. Le mépris public envers ce type d’œuvre « classique » laissait présager un ouvrage initiatique, composé secrètement par une élite musicale.

Et la tragédie commença…

Autant préciser dès l’abord que ce disque est inécoutable d’une traite, fut-ce pour les fans.

Le son comme le caractère de la musique semble horriblement, terriblement nasal. Comme si des pattes fines, légères, appuyaient sur le clavier et exprimaient leur forme physique à travers les mélodies. Les notes se succèdent comme engendrées par ces pattes arachnéennes. Aucune harmonie, mais un long débit baveux, filandreux, verbeux, comme une succession de particules oblongues, d’atomes étirés et égarés. Si encore ces atomes implosaient, nous offrant un magnifique champignon musical (atomique), cette musique pourrait se révéler intéressante…

Mais non, rien ! Un ennui exaspérant s’installe dès les premières mesures. On dirait un brouillon juvénile des futurs albums les plus matures de Summoning. Mais est-il convenable de présenter ses brouillons ? Je ne le crois pas. C’est une indécence. Une œuvre artistique et poétique ressort de la vie publique. Un brouillon, de la vie privée. « And All Was Silent… » est une fumisterie indécente.

Pazuzu (ou Summoning) y invite à participer ses amis, et notamment la demoiselle qui y paraît en « guest star » : Empress Lilith. Mis à part sa beauté physique, elle ne fait pas honneur à l’album. Sa voix est correcte sans plus. Son jeu théâtral, d’une très haute médiocrité.

Car la trilogie Pazuzu se présente toujours sous forme d’un opéra, ou plus exactement d’une pièce de théâtre ou bien d’un film joué en musique. Aussi, le choix des acteurs s’y révèle fondamental. Seul Raymond « Pazuzu » Wells nous découvre déjà un grand talent sur ce plan. Mais c’était la moindre des choses.

Bien entendu, quelques mélodies surnagent (sans lesquelles j’eusse noté cet album 02 /20), notamment un tourbillon harmonique étonnant et détonant dans « Beneath the Bowels of the Earth » (Sous les Intestins de la Terre ( !?)) (morceau n°8). Mais le seul intérêt véritable de cette heure musicale est le quatrième morceau, le seul francophone par ailleurs, intitulé « La Baronesse et le Dèmon » (sic) (morceau n°4). Je passe les inénarrables fautes d’orthographe, de syntaxe et de grammaire imprimées dans les paroles du livret : elles représentent une anthologie du rire. Mais la musique, malgré le peu d’intérêt que présente le fond du texte, est la seule à rester imprimée dans l’âme de l’auditeur. Plus encore, ce morceau est excellent, sa mélodie chantant la tristesse de l’impuissance. Pris en lui-même, je lui accorde un honorable 15 /20. Que n’est-ce tout l’album qui serait de cette trempe !

« And All Was Silent… » se révèle ainsi un album bancal, trop médiocre, trop banal pour attirer l’attention, - si ce n’est de quelques inconditionnels du genre, - et, avare, ne nous offre qu’une perle de cinq minutes sur cinquante-quatre au total.

9 Commentaires

5 J'aime

Partager

Count_Redenvarg - 30 Mars 2008: Je ne suis pas d'accord avec cette chronique... Cet album ne m'est en aucun cas ennuyeux ! C'est d'ailleurs les principaux reproches que l'on fait le plus souvent à des projets atmosphériques.
Non, je trouve que ce premier album de Pazuzu a su former une identité originale avec ce premier essai, et leur musique est idéale en fond musical ! Les instrumentistes nous font découvrir des sons expérimentaux, étranges qui font de Pazuzu un véritable OVNI !
Me voilà prononcé sur cet opus !
Katla - 03 Avril 2008: @ Count_Redenvarg

Tu parles ici de l'instrumental qui est pour le coup très bon ! Ce que reproche la chronique c'est je pense (vu que ce n'est pas moi l'auteur) l'aspect brouillon, pas toujours géré, des vocaux (principalement) !
AlonewithL - 14 Octobre 2013: On sent bien la patte des débuts de Summoning. Mais c'est d'un minimalsme à tout épreuve. On frise parfois la blague comme sur "Urilia Abomination" où on a droit à des ébats sexuels un peu pitoyables.
keketomax - 01 Décembre 2015: Moi j'ai bien kiffé cet album perso, mais j'avoue que les vocaux ne sont pas joués de ouf, mais la voix des chanteurs est quand même cool je trouve...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire