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17/20
Nom du groupe Veil Of Maya (USA)
Nom de l'album [id]
Type Album
Date de parution 06 Avril 2010
Produit par Michael Keene
Enregistré à Keene Machine Studios
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album115

Tracklist

1.
 [id]
 00:43
2.
 Unbreakable
 03:44
3.
 Dark Passenger
 03:33
4.
 The Higler
 03:00
5.
 Martyrs
 01:13
6.
 Resistance
 03:01
7.
 Circle
 01:03
8.
 Mowgli
 03:03
9.
 Namaste
 03:30
10.
 Conquer
 02:56
11.
 Codex
 03:24

Durée totale : 29:10

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Veil Of Maya (USA)


Chronique @ Arachnid

06 Avril 2010

[id] remplit des promesses que le groupe n’a jamais faites (...)

Le fameux troisième album, celui qui fait chavirer les cœurs, celui qui dit si le groupe peut tenir le coup. Bon nombre de formations ont eu les yeux plus gros que le ventre, ont cru tout dévaster mais se sont ramassées ou bien ont changé de style progressivement ou radicalement. Ainsi, j’appréhendai cette troisième mouture des petits prodiges de Veil Of Maya. Un premier album discret mais résolument destructeur, montrant le style et le potentiel des Américains malgré une production médiocre, avec un son grésilleux et tutti quanti… Deuxième galette, The Common Man's Collapse : la révélation. À travers une prod’ de malade, le groupe a su exploser grâce à des compositions influencées par Meshuggah et Cynic tout en y apportant son propre style. Voici donc désormais l’énigmatique [id].

Onze titres, vingt-neuf minutes, trois minutes en moyenne pour chaque morceau, une intro et deux interludes ; vous ne vous sentirez arnaqués que si vous vous souciez du nombre de titres/minutes/et patati et patata. Si au contraire, vous n’êtes ici que pour écouter de la musique, fermez les yeux et plongez dans l’univers de Veil Of Maya. Car la structure de l’album, le sens de l’organisation et du timing, Veil Of Maya s’en contrefiche. Le groupe privilégie la musique avant tout. Ainsi, on ne perçoit pas réellement une réelle tracklist durant ces 30 minutes, mais plutôt une transposition sonore, un nouveau voyage. Vous avez vu marqué ‘progressif’ ? Vous vous attendiez à de longues chansons de 6 minutes ? Passez votre chemin, Veil Of Maya n’a que faire de s’ennuyer et de vous ennuyer avec des morceaux sans fin. Ils vont directement à l’essentiel tout en structurant chacun de leurs titres de façon logique et gracieuse.

Une introduction des plus progressives démarre pour nous chauffer, ou plutôt pour nous amener dans l’univers d’[id] : une mélodie, une seule, suivie de très près par une saccade qui devient un doublé s’agrémentant d’un sweeping… Ça monte, ça monte et soudain nous voilà entrés dans "Unbreakable". Du VoM tout craché que cette chanson qui démarre sur les chapeaux de roues. Sonorités stridentes, déstructurées, courtes et puissantes. Les riffs et autres saccades dévastatrices s’enchainent et s’entremêlent. Mention spéciale à Sam Applebaum qui se régale à nous balancer des breaks et des parties techniques sur quasiment chaque plan ; un batteur à suivre donc. La chanson est donc fracassante, indéniablement, début d’un trip résonnant ahurissant.

Alors quelles différences entre The Common Man's Collapse et ce nouvel opus ? Avant tout beaucoup plus technique, moins mélodieux, avec un peu moins de chant et plus de parties complexes. On pourrait donc reprocher au groupe d’être un tout petit peu trop parti dans une succession officieuse de Meshuggah, un peu trop appuyée par des sonorités indissociables au groupe suédois. Bonus ou malus ? Pour les puristes, ceux qui ne jurent que par l’originalité etc. : malus bien sûr. Ils crieront même au plagiat. Pour les autres, pas un bonus non plus, juste un léger manque de personnalité qui faisait le charme de l’album précédent. Mais comme je l’ai dit, Veil Of Maya a préféré le trip musical plutôt qu’un album à tubes, aussi techniques soient-ils.

Ainsi, les morceaux de [id] sont nettement moins reconnaissables, ou plutôt mémorables. Car tout le monde reconnait indubitablement les débuts de "Mark the Lines", "Crawl Back" ou encore le magnifique "Entry Level Exit Wounds". Ici, le manque de mélodie concrète (j’entends par là une mélodie simple et pas créée à partir de riffs déstructurés) fait qu’on a du mal à réellement identifier Veil Of Maya. Mais que l’on se rassure, le chant de Brandon n’a pas bronché : il est toujours aussi énergique, toujours aussi brutal, bien que je trouve ses nouveaux screams moins puissants comparés au guttural de son chant death. Face à la beauté des riffs, il faut admettre que le chant est surtout présent pour agrémenter les morceaux d’une voix, celle-ci n’étant pas vraiment indispensable.

Pour le reste de l'album, c’est toujours du lourd, le groupe enchainant un passage en quatre parties tout simplement magique. En effet, le double diptyque "Martyrs"/"Resistance" et "Circle/Mowgli" est d’une puissance à toute épreuve. Placé judicieusement en plein milieu de la galette, le morceau central est précédé d’une sorte d’intro pourtant bien distincte ("Martyrs"). Très proche d’Obscura, le titre "Resistance" apporte son petit lot de nouveauté pour le groupe, peut-être pas assez exploitée par ailleurs, qui ajoute du piquant aux compositions. On pense également à leur potes de Born Of Osiris dans la deuxième moitié du titre, notamment grâce à cette nappe électronique en fond, mêlant saccades disgracieuses et mélodie enchanteresse. S’en suit donc le nouvel interlude "Circle" suivi de près par le monstrueux "Mowgli" et le génial "Namaste" que les fans ont pu écouter en guise d’amuse-gueule. ? Et ça continue encore et encore... ? jusqu'à la dernière piste, qui se termine brutalement pour laisser encore une fois bouche-bée.

Au final, [id] remplit des promesses que le groupe n’a jamais faites mais assure dans sa forme. Les morceaux se différencient tous mais s’enchainent telle une seule et même composition. Un album résolument à part pour le groupe, une tuerie de métal puissant, technique et mélodieux, prouvant définitivement que Veil Of Maya est le digne successeur de Meshuggah.

10 Commentaires

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Arachnid - 09 Avril 2010: Je vous rassure, je préfère aussi le deuxième album ! :D
TheBlackDahliaMurder - 28 Septembre 2010: Suis-je donc le seul à préférer le [id] à The Common Man's Collapse ?
metaladrien - 11 Octobre 2010: héhé, non moi aussi je suis plus touché par le dernier .
the_chi - 24 Octobre 2014: Pour ma part, je retiens justement plus les morceaux et mélodies de id. Il me semble que tu ne parle pas de "conquer", qui est vraiment un des morceaux qui m'a le plus marqué de l'album. Et personnellement je ne vois pas tellement la si grosse ressemblance avec Meshuggah, comparé à d'autre groupe comme Vildhjarta.. Mais je dois admettre que c'est une bien belle chronique!
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Commentaire @ DeThCore

03 Fevrier 2011

Avec des groupes comme Veil Of Maya, le Deathcore progressif est sur la bonne voie !

En achetant cet album, je croyais avoir à faire à un groupe de Deathcore traditionnel comme je les aime, mais en l'écoutant, j'ai commencé à douter. Effectivement j'avais raison ! Après quelques recherches, je découvris que Veil Of Maya ou VOM est un groupe de Deathcore Progressif. Bien sûr, j'étais très intrigué par leur musique et j'ai essayé de bien analyser les différentes composantes de ce sous-genre, qui ma foi, sont très complexes. Pour commencer, j'aimerais bien parler de la pochette qui m'a grandement intrigué avec les couleurs intenses et les neurones. De plus, le titre de l'album fait référence à cet artwork, mais maintenant parlons musique. Veil Of Maya a vraiment mis la barre haute pour cet album en changeant complètement leur son, pour quelques chose de plus mélodique. Les riff de cet album sont très bien structurés et offrent des variantes plutôt sinistres particulièrement dans l'intro et sur Unbreakable. Les parties de shredding sont souvent très complexes et donnent aux chansons un côté vraiment brutal, ce qui en soit est parfait pour l'album puisque la plupart des riffs, comme je l'ai dit plus tôt, ne sonnent pas particulièrement Deathcore. Au niveau de la batterie, c'est impeccable. De bons blast beat mélangé avec du double bass drum bien architechtonisé, mais aussi agencé avec de bon breakdown.

Le chant est simplement irréprochable, alliant la plupart du temps des growls avec des screams, mais qui se font malheureusement discrets. L'ajout très intéressant à cet album sont les samples de clavier qui nous font planer sur les fins de chanson. Il faut bien que les points négatifs arrivent un jour ! Par contre, je n'ai qu'un point négatif à mentionner et c'est par rapport à la longueur des chansons. Bien sûr, des chansons comme Unbreakable, Dark Passenger et Codex nous font vite oublier la courte durée de cet album. Malgré tout, je crois que les groupes de Deathcore Progressif sont sur la bonne voie et Veil Of Maya en est un exemple parfait.

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