Sonata Arctica + Guests @ Limoges 2019

the Viernes 06 Diciembre 2019, CCM John Lennon

Je vais vous faire un aveu: j'ai longtemps été fan de power metal européen. Cependant, au fil des années mon addiction s'est atténuée au fur et à mesure que le genre péréclitait. "Sonata Arctica" faisait partie de mes quelques grandes références, jusqu'à la sortie de l'album "Unia". Je me suis depuis quelque peu détourné et suis sans grand intérêt ce qui parait chez eux. Pour autant, je me suis accaparé de la seule occasion de les voir en live pas trop loin de chez moi. C'est aussi pourquoi je me suis pressé à leur venue à Limoges ce vendredi 6 décembre 2019. Chose qui peut paraître un peu curieuse à la vue de l'affiche et de leur tournée, ils sont accompagnés de deux inconnus qui s'emploient à des styles pas forcément en bonne similitude avec la tête d'affiche: "Temple Balls", du hard rock, mais dans un registre très FM (nous verrons par la suite), et "Edge Of Paradise" se revendiquant d'un style heavy mélodique à chant féminin. Rien de très goutu ou nerveux au programme, sachant qu'il faut craindre aussi à ce que "Sonata Arctica" mette en valeur des morceaux de leur dernier album paru, Talviyö, qui n'a pas fait que des heureux...



Temple Balls

Ils sont jeunes, ils sont très blonds et ils ont la pêche. Les finlandais de "Temple Balls" marchent directement sur les trâces de leurs confrères suédois "Europe" ou "The Poodles". Car derrière un look très porté hard rock se dissimule à peine l'ingénuité du FM. Un style pas très viril donc à la base, mais remarquablement palié par les soubresauts des musiciens sur scène ou les solis de guitare, plutôt nombreux. En effet, "Temple Balls" en impose. Ils montrent qu'ils en ont. Et le chanteur gère parfaitement son rôle non-dit de cordon avec le public, s'essayant notamment à quelques mots français durant les interludes, histoire de laisser aux membres le temps de souffler, mais aussi d'attirer plus ample sympathie. Et ce qu'il y avait vraiment besoin à ça? Dès les premiers morceaux écoulés, la foule était déjà dans les poches de "Temple Balls". voila une première partie haute en couleurs qui aurait dû inaugurer le meilleur pour la suite. Seulement, personne ne savait encore que le meilleur venait déjà de s'achever.

Edge Of Paradise

Un peu interpelé par sa signature chez La Mecque du heavy mélodique qu'est Frontiers Records, je me suis naturellement penché sur quelques morceaux et clips de cet obscur groupe américain à chanteuse. L'expérience n'a pas été très concluante, et j'en étais donc à pressentir le pire pour la prestation live. Je dois avouer que c'est allé au delà de mes prévisions. Au delà d'un heavy mélodique à chant strident, on a eu en vérité quelque chose de très fade et plat. Rien ne décollait à proprement dit du côté des guitares, pas un morceau se dégageait non plus de la set-list. En revanche, il faut admettre que la performance vocale de la belle arménienne à nez de Cléopâtre, naturalisée américaine, était bien meilleure qu'en version studio. Enfin, ce n'était pas super terrible non plus, mais on partait de loin. Il faut bien admettre aussi qu'elle avait un superbe déhanché. Ce qui semblait plaire d'ailleurs à un chauve complètement saoul qui hurlait à la mort comme le loup de Tex Avery (qui a ensuite été pressé de sortir par le service sécurité de la salle. Pas le loup, le chauve...). Autre, rare, mais éminent élément positif, le formidable jeu du batteur, vrai élément professionnel, perdu au sein de ce néant. Mais que fait-il dans cette galère? se demande t-on.

Sonata Arctica

Au tour de la tête d'affiche, celle pour laquelle l'ensemble du public s'est déplacée. Il m'apparait très peu probable, en effet, qu'on se soit déplacé pour les deux autres formations très peu connues en France. On m'a toujours décrit l'illustre formation finalandaise de power metal comme étant souvent décevante en live, d'où beaucoup d'appréhension de ma part. D'autant plus que le précédent show ne figurera jamais dans les annales. Malheureusement, comme il fallait peut-être s'y attendre, le bilan est plutôt mitigé. Peu de morceaux du set figurent dans les grands classiques du groupe. Une très large partie des morceaux proviennent des 4 derniers albums et donc aussi de "Talviyö" qui se prend une volée de bois vert par de nombreux chroniqueurs, comme indiqué plus haut. Le show s'illustre également par une batterie trop proéminente et par un Tony Kakko qui exagère dans son incitation du public à frapper des mains. A tous les morceaux. Sans arrêt... C'est dans ce contexte de frustration qu'arrive "The Day", pas forcémet un morceau des plus fameux de leur discographie, mais absolument remarquable durant cette soirée. Une illumination. Au point même que "Tallulah", même dans une interprétation très fidèle, paraissait à moindre niveau. Par contre, il y aurait eu à redire du choix des deux morceaux de rappel, sans grande saveur, issus des derniers albums, ou même de la prestation juste correcte de "Moonchild" ou celle très expéditive, voire complètement foirée de "Black Sheep". Voila! J'étais bien content de les avoir vu. Nostalgie oblige. Mais je ne les reverrai peut-être pas de sitôt. A moins, bien sûr, d'un sursaut de leur part. L'espoir fait vivre.

Set-List:
1. A Little Less Understanding / 2. Closer to an Animal / 3. Whirlwind / 4. The Day / 5. I Have a Right / 6. Cold / 7. Storm the Armada / 8. X Marks the Spot / 9. Who Failed the Most / 10. Tallulah / 11. Black Sheep / 12. FullMoon / 13. Losing My Insanity / 14. Life


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