Blockheads
En cette charmante soirée, sous le chiffre 13, nous marchons, mes compères et moi-même, en direction du Raymond Bar, petite salle pittoresque très connue dans notre bonne ville auvergnate. L'affiche ne pouvait que faire saliver le bon amateur de grindcore old school : Blockheads en tête d'affiche, suivi de trois groupes auvergnats bien de chez nous, à savoir Crankset, Temesta et Honk for Mass.On fume deux-trois clopes dehors en attendant que ça bouge à l'intérieur, car le concert est prévu a 20 heures. 20 heures 10... 20 heures 30... Bon, je sais qu'on aime bien se faire désirer, mais à ce point, quand même ?
C'est finalement à 21 heures que Crankset ouvrira les festivités. Cette petite formation joue un harcore trés couillu et carré, véritablement taillé pour les mosh-pits. Cependant, la salle est bien calme : quelques timides hochementes de tête, un petit pogo... Pour vous dire à quel point la salle était froide, je me suis fait insulter par un groupe de jeunes gens pour avoir osé faire un pogo. Dommage pour Crankset qui était visiblement déçu de tomber sur une salle aussi peu réactive...
S'enchaîne ensuite une demi-heure plus tard les fous-furieux de Temesta. Petit quatuor inconnu de grindcore, ce groupe saura cependant bien mieux remuer la salle que Crankset, à grands renforts de "Hé, vous foutez quoi ? On ouvre pas pour Mylène Farmer !" qui exciteront la petite foule de curieux qui finiront par pogoter comme des timbrés durant les vingt petites minutes de ce show. C'était... comme du Mumakil fleurant bon le St-Nectaire. Court mais intense.
Suivent ensuite Honk for Mass. Encore un groupe, oui. La lassitude augmente : on est venu pour voir Blockheads, nom de dieu, et le grindcore, c'est bien gentil mais pas trop longtemps. Honk for Mass bottera le fondement des sceptiques avec une énergie absolument terrifiante : le hurleur barbu est absolument parfait dans son rôle, et le batteur desservira des blast-beats furieux pendant les vingt-minutes imparties au groupe. Ca-y -st, ils rangent. Enfin, Blockheads !!
Dix petites minutes de préparations, et enfin, le géant de Nancy déboule sur scène. En commençant par un inédit, s'il-vous-plaît. Comme à son habitude, Xavier est immense de charisme et de violence : bonjour les acouphènes. Ils joueront de grands "tubes" de leurs discographies à vitesse grand V : "Famin" (ou je monte sur la scène pour hurler dans le micro avant de m'en faire éjecter aussi sec), "Borders", "MacDollars", "Misery", "Follow the Bombs"... Que du bon pour trois-quarts d'heure de violence engagée. Le groupe sue, envoie de la caisse, et c'est tout ce qu'on demande : le son est d'ailleurs au poil (seul Xav restera un peu étouffé par le mur des guitares).
A minuit et demi, tout est fini. On remballe. Aucun rappel, nous aurons eu le droit au minimum syndical. Mais ne nous plaignons pas, 5 euros pour prendre de grandes taloches dans la tête, ça vaut le coup. Et le pire, c'est qu'on en redemande...



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