Wacken Open Air 2004

the Saturday 28 August 2004, Allemagne



Arch Enemy

Arch Enemy

Le parterre s’étant remplie confortablement sous un soleil brûlant l’épine dorsal comme une brindille sur un barbecue, Arch Enemy débuta son concert par une intro puissante et mélodique mettant en place seulement les musiciens. Préparant le terrain, les musiciens laissent la place à la chanteuse, vêtue d’un short mettant bien en valeur ses jambes, aussi agile qu’une sauterelle qui de démena pendant l’intégralité du set. Toujours aussi mignonne, la charmante donzelle n’a pas son pareil pour éructer de sa voix agressive qui ferait pâlir de honte bon nombre de chanteurs de death masculins. Sautant, arpentant la scène et bougeant sa tête comme une ampoule électrique en manque de watt, elle donna bien le change à des musiciens compétents (mention au batteur pour sa maîtrise de la syncope) devant une foule en furie. Le début du show fut proprement apocalyptique et d’une grande intensité alors que le tempo fut en majeure partie basée sur le mid-tempo. Imparable ! Dommage toutefois que le concert se termina avec une baisse légère de puissance à mon goût. Mais après un démarrage aussi foudroyant, on n’en tiendra pas rigueur. Je dois bien avouer que je connaissais fort peu Arch Enemy sous ce line-up, mais force est de reconnaître que la structure des morceaux ainsi que la puissance dégagée par le groupe ne m’a pas laissée indifférent, bien au contraire. Un groupe au fort potentiel live, voici ce que j’ai découvert cet après-midi. Et après, direction la douche la plus proche (2,50 euros).

Svartolycka

Mayhem (NOR)

MAYHEM

Une foule immense s’étalait pour le concert de Mayhem, avec comme compagnie un soleil digne du Sahara. Pour notre part nous sommes entrés sur le site en même temps que le groupe débutait son premier morceau. Ce que l’on peut voir de la scène (enfin surtout sur l’écran), c’est plusieurs décorations en forme de croix renversées, quatre têtes de cochons écorchés et bien fraîches trônent sur différents endroits ainsi qu’une armature servant à contenir le kit imposant d’Hellhammer. D’imposants fumigènes envahissent la scène. C’est bien simple, à certains moments on ne distingue strictement rien. Nichts !!
Enfin bon, on aperçoit quand même les membres du groupe accompagnés à l’occasion d’un second guitariste qui reste assez en retrait durant la durée du concert. Maniac est toujours aussi habile pour les postures ridicules et s’en donne à cœur joie au milieu d’effets pyrotechniques enflammés (Comme s’il fallait réchauffer l’atmosphère).
Durant l’heure du show, enfin, un peu plus, ils ont gratté quelques minutes en plus, Le groupe envoya la sauce en puisant dans son répertoire habituel. « Fall Of Seraphs », « View From Nihil » (dévastateur), « Carnage » sans oublier « Freezing Moon » que Maniac amène en haranguant le public. Du dernier album, le groupe en joua trois titres. Le concert s’ouvra dans les hostilités par « Whore ». « Dark Night Of The Soul » ainsi que l’incontournable « My Death » seront joués avec ferveur, montrant un Hellhammer en grande forme, martyrisant ses doubles grosses-caisses enfin… la quasi-intégralité de son kit comme jamais (Les blasts sont monstrueux de vitesse.), même Maniac s’en tire mieux que prévu (Surtout sur « My Death » restituant parfaitement l’ambiance morbide du titre). L’un des moments des plus forts du concert fut le morceau « Anscient Skin » que le groupe joua dans une nouvelle version, plus longue et plus violente absolument dantesque ainsi que le rare « Cursed In Eternity » de « De Mysteris Dom Sathanas ».
Quand à l’attitude, hé bien, Hellhammer est toujours aussi discret, camouflé (trop) souvent par les fumigènes et Maniac n’en loupe pas une pour faire l’intéressant, comme sortir une énorme arme tranchante pour saccager les têtes de cochons et se couper bien profond la main par la même occasion ou encore se mettre la lame dans la bouche. Cela étant dit le chanteur de Mayhem mena le public sur l’intégralité du set. N’hésitant pas à descendre de la scène pour, entre autres, serrer des mains au grand malheur de la sécurité (il manque de peu de se faire aspirer dans la foule, se faisant continuellement repoussé par les vigies). Ou bien encore lancer mollement les têtes de cochons dans la foule (je préfère même ne pas savoir dans quel état elles sont retrouvées s’il reste quelque chose), manquant de peu de louper un couplet au micro.
Alors que l’on croyait que le concert était fini sur « Pure Fucking Armaggedon », toujours aussi expéditif, Maniac revient sur la scène pour haranguer encore une fois la foule puis disparaît et c’est Blasphemer qui conduit le dernier titre « From The Dark Past », instrumental qui ravagea la foule présente. Tout le monde se lâche, même Necrobutcher, pourtant bien discret globalement ne peut s’empêcher de pousser un gros cri et Hellhammer donne tout ce qu’il a, alors qu’il reste d’apparence très calme. Après le dernier titre, les membres quittent la scène en lançant médiators et baguettes et puis pouf. Qui revoilà ? Maniac, la main dans un bandage (il ne s’est pas loupé en s’entaillant la minime). Il tente de parler, le micro est coupé, on le rallume, il s’excuse de ne pouvoir rien donner en lançant dans la foule (on a pu apercevoir quelques spécimens complètement flingués durant le concert) une cannette de bière (pleine) avant de disparaître définitivement.
Pas de doute, Mayhem n’a pas fait une apparition discrète sur la scène du Wacken, certains risquent de s’en souvenir encore, en tout cas Nattskog et moi surement. Pour la première fois qu’on les voyait en concert, ils nous ont pas déçu. Ce concert fut une grande réussite. Dommage toutefois que cela se passa en plein jour sous un soleil de plomb, mais bon, c’est chipoter.

Svartolycka

Hypocrisy

HYPOCRISY

Hypocrisy commença son set à la seconde près sous un soleil de plomb qui pouvait en terrasser plus d’un si ce n’est la fidélité absolue des festivaliers pour le groupe suédois, présent chaque année. Commençant son show par le classique « Fractured Millenium » sous les acclamations de la foule, Peter Tägtgren le mènera pendant une heure, l’acclamant sans cesse, le haranguant, forçant même les nombreux mecs présents à courtiser les demoiselles. Les meilleurs titres seront enchaînés en passant par « Roswell », « God Is A Liar », « The Fourth Dimension » ou bien encore le fantastique « The Final Chapter ». Hypocrisy combla le public en sachant alterner les morceaux bruts de leurs débuts et les plus mélodiques, assez gothiques. Le départ de Lars Szöke ne se fit pas trop sentir tant que son remplaçant donna parfaitement le change au répertoire varié et entraînant du groupe, les nombreux slams durant la quasi-intégralité du show en sont les dignes exemples d’un concert réussi. Pour ma part j’ai failli périr, écrasé par un slamer en manque d’appui, qui tomba heureusement à trente centimètres de ma tête. Comme quoi, être reporter pour Spirit Of metal est un métier à haut risque. Enfin, Ce sont sous les ovations que Hypocrisy quitta la scène, heureux comme l’était le public. On vous attend (encore) l’année prochaine les gars !!

Svartolycka

After Forever

After Forever

Déjà marqué par leur concert de la laiterie de mai dernier, j’étais plus que réjoui à l’idée de revoir After Forever, et décide de m’y rendre 3 bon quart d’heure en avance, histoire de pouvoir être tout devant.
Peine manqué, quand j’arrive sous l’écrasant soleil de 15h devant la scène, je constate que deux rangs épais de fans attendent déjà.
C’est heureusement pil poil à l’heure que débarque sur scène nos tant adorés hollandais de After Forever, qui attaque tout de suite par les titres de leur dernier album « Invisible Cirlces», sample compris, comme Childhood In Minor, Beautiful Emptiness, Between Love And Fire…
Leur show est comme à leur habitude énergique, les musiciens s’en donnat à cœur joie, et tout notamment la belle Floor, dans un tenue très légère, qui cheveux dans le vent, inteprete de sa voix mythique tous ces titres que nosi aimons tant.
Le public est conquis, et se déchaîne particulièrement sur l’habituelle reprise de « The Evil that men do » (de Iron Maiden), chantant de tout cœur avec le goupe.
C’est donc une heure de show magnifique, entrainant et joyeux que nous offre After Forever… Un grand merci encore à eux !!!

Kivan

Ektomorf

Ektomorf

Encore un groupe que je me réjouissais de revoir !!!!
C’est donc sous une chaleur de plomb, à 13h de l’après-midi, que je me rend à la scène de Ektomorf, quelque peu diminué en raison d’une digestion difficile d’un CurryWurst (saloperie de nourriture allemande…).
Quoi qu’il en soit, à peine les jeunots de Ektomorf sur scène que j’apprécie avec délice les riffs destructeurs de Destroy, leur dernier album, véritable chef d’œuvre de hardcore.
Je maintient que Ektomorf est sans doute un des groupe qui aura le plus fait bougé la foule de tout ce wacken, les incitant sans cesse à sauter, headbanger furieusement, à un tel point que c’est rapidement un véritable nuage de poussière qui s’élève, à force de piétinement, finissant par cacher la scène, et donnant de véritables airs d’apocalypse à ce set furieux.
Le groupe lui aussi se donne à fond, et malgré la chaleur, ne cesse un instant durant leur heure de set de sauter, hurler et headbanger, développant une énergie incroyable.
Ca c’est du hardcore, bravo !!!!!

Kivan

Artefact

Artefact

Le groupe de brutal black français joua son set sous une tente et donc sous une chaleur à la limite du supportable. Heureusement que cela n’empêcha pas Artefact de balancer toute sa hargne dans des titres hautement belliqueux et d’une violence rare. Étant arrivé en retard de bien dix minutes, nous avons loupé le début du concert, cependant, les boules quiès ont bien servi vu la puissance sonore dégagée par le groupe. Les festivaliers acclament le groupe hexagonal entre chaque morceau et les musiciens sont visiblement béats de l’accueil réservé à leur répertoire, leurs sourires faisaient plaisir à voir, tout comme leurs plaisirs à enchaîner des titres supersoniques mais parfaitement construits. Après une vingtaine de minutes et un rappel, le quatuor français remercia chaleureusement les festivaliers présents et spécialement le public Français (Hourra !!!) en lançant des disques dans la foule avant de quitter la scène, sans néanmoins avoir pris une photo de groupe et du public !!

Svartolycka

Satyricon

Satyricon + Nocturno Culto

Le concert de Satyricon ne commença pas avant minuit et quart, le temps de bien préparer les instruments et de laisser à Saxon le temps de finir son show de deux heures.
Pour être franc, le groupe ne nous aura rien épargné pour cette heure et demie de concert. Satyr (aux cheveux longs) harangue le public et hurle à s’en faire déchirer les cordes vocales et la foule le lui rend bien. Le line-up de scène se tient en six personnes, Satyr se maintenant au chant dans un premier temps, un bassiste et deux guitaristes de session ainsi qu’une très mignonne claviériste blonde le complète sans oublier le légendaire Frost remonté comme jamais dans son jeu froid, calculé et brutal. Croyez- moi, Frost est synonyme de brutalité. Après écoute en concert, j’en suis convaincu.
Le son était marqué par la puissance : guitares déchirantes, un son de doubles grosses-caisses remontant les tripes au gosier, le chant est parfaitement audible et les claviers posent leurs nappes de manières discrètes, rehaussant l’atmosphère.
Porté par un light-show imposant, le groupe enchaîne les meilleurs titres de leurs répertoires de « Woods To Eternity » en passant par le classique « Into The Mighty Forest » non moins sans laisser la place aux titres de « Rebel Extravaganza » et de l’hybride « Volcano ». Durant une heure, Satyr emmène le public, conquis, dans son black metal tourmenté, incisif et viscéral, Frost tape sur sa batterie comme un forcené. « Into The Mighty Forest » déclenche une explosion de joie dans les âmes dans un concert millimétré et techniquement imparable. Satyr en profitera pour montrer sa surprise ainsi que sa joie en disant à qui le veut qu’il est surprenant que le black est sa place dans le festival. Qui l’aurait cru ? Bien vu, p’tit gars !!

Une heure plus tard, le groupe quitte la scène, plongée dans les fumigènes, mais l’attente est courte car une intro mythique vrille les tympans, une croix renversée en feu annonce la couleur et Nocturno Culto (un bonhomme grassouillet restant statique durant son apparition si ce n’est ces cheveux) fait son apparition au micro reléguant Satyr à la guitare. Ainsi commença « Kathaarian Life Code» de Darkthrone que les festivaliers reprennent en chœur. Quatre titres du groupe légendaire sont joués (même Nocturno Culto est surpris de jouer autant de titres) dont leur hymne « Transylvanian Hunger » (Magnifique !!!). Remontés par un Frost jouant de tout son être et d’un Satyr concentré, les titres donnent une ambiance sulfureuse qui gagna toute la foule. Toute l’essence du black prit forme sur scène unissant Nocturno Culto, Satyricon et le public rendant ce concert magique. Nocturno Culto dédie sa prestation à Quorthon sous les vivats. L’émotion est quasi palpable et l’on se surprend à être ému à l’écoute de ces titres certes primaires mais prenant une ampleur et une magnificence qui cloua tous les festivaliers présents et respectueux (pour la première fois en public).
Dernier titre, « Mother North » de l’album « Nemesis Divina » anéanti le public (enfin, ce qui restait à anéantir). Satyr revient au chant, trois guitares dont celle de Nocturno Culto, Frost joue avec toute sa rage dans des accélérations dantesques. Satyr et Nocturno Culto chantant ensemble rendent le titre final froid comme la mort et cependant d’une intensité rare. Et c’est sous les hurlements et les applaudissements généraux que le groupe quitte la scène remerciant de tout cœur le public. Un seul mot pour le groupe et sa prestation d’un peu plus d’une heure et demie (ils ont eu du temps en plus) : Merci !! Merci de rendre une certaine noblesse au black, la noblesse à Darkthrone et merci encore pour ce concert qui marqua les esprits.
Mais ce n’est pas le moment de s’appesantir, puisqu’il faut démonter la tente après une demi-heure de pose avant de repartir pour la France. Je frémis déjà des douze heures de car. C’est avec ce concert (le meilleur pour ma part) que se termina le festival du Wacken. Bon allez, je pars vers ma tente où retrouve déjà Nattskog ainsi que le saigneur Kivan en train de dormir.

Svartolycka

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