Ormyst

Ormyst aura le plaisir d'ouvrir le voyage musical en mettant en lumière leur premier album « Arcane Dreams ». Avant même que le show ne commence, impossible de ne pas remarquer le clavier dont les touches blanche, penchées vers le public, brillent sous le feu des projecteurs. La formation qui investi la scène avec charme et puissance, donne ce soir sa quatrième représentation sous les baguettes d'Anthony, la basse et la voix de Guillaume. Tess, comme ces deux compagnons, est la nouvelle égérie qui traverse la brume, figure de proue de leur Symphonique Power Metal.

Alors que l'intro nous met sur la voie, impossible de se douter de la jeunesse de cette formation devant les deux premiers titres qui nous entrainent sans peine sur ces rivages mélodiques. La complicité qui règne entre les musiciens et la chanteuse, qui joue avec les notes, est déjà très belle. L'intermède d'un solo de batterie à l'aide de baguettes aux bouts lumineux nous mène à une deuxième partie de set qui filera comme le vent. Lorsque la furie s'empare de la rythmique, les cheveux de Tess et de Guillaume volent comme les doigts sur le clavier aux notes omniprésentes. Nous avons là de vrais passionnés, leurs yeux, leurs mains et leurs voix passent le mur des projecteurs pour baigner le public d'une musique déjà très mature.

La fin du set d'Ormyst nous emporte au delà des nuages, derrière la porte des rêves. Je ne sais pas si ces jeunes voyageurs ont la clé d'argent, mais si vous voulez en juger par vous même, la prochaine date dans la région sera le 29 mars au Cherrydon. Au printemps, ils mettront les voiles vers le nord pour trois concerts. Puis, juste avant l'été achèveront le triangle de leur périple dans deux communes du Sud. Nous seront surement devant la scène le six juillet en attendant que le second album, en-cours de composition, n'apporte de nouveaux morceaux avec les voix de Tess et Guillaume. Tous deux nous ont étonné ce soir, et changeront quelque peu la couleur de ce nouvel opus dont la sortie est prévue l'année prochaine.

Set List : Intro : Beneath the Hat – Following Three Ghosts – Above Airplanes – Drum Solo – Lady Shalott – Back to Salem – Dreamsailor – Randomization – Arcane Dreams

Blooming Discord :

Compagnons de scène de Ormyst en octobre 2017 dans le Var, Blooming Discord revient ce soir pour nous faire découvrir leur style. Alors que la soirée a débuté avec une certaine élégance, la suite sera en décalage avec les deux autres groupes qui agitent nos cerveaux cette nuit. Le backdrop qui occupe la gauche du fond de scène nous aura interpelé sur le genre que véhicule le groupe. Et lorsque les cinq gars de Marseille envahissent l'espace, on comprend mieux que le Metal plutôt Heavy sera plus accrocheur et pas du tout symphonique. En effet, avec leur maquillages noir et blanc, nous retrouvons bien l'effigie du groupe qui flirt entre mort et agressivité.

Dès les premières paroles, The Kage (ils ont tous un petit nom évocateur), au chant, investi les bords de la scène. Sa voix envahi facilement nos esprits, de sa haute stature, elle vacille entre nos deux oreilles entre l'aigu du Heavy et le grave d'un Metal plus ravageur. Les riffs attaquent et frappent aussitôt les fans que nous sommes de guitares puissantes. Gold et Scrook, les deux six cordistes, nous régalent en croisant le fer avec de notes plutôt massives. Scavenger et sa basse rouge, malgré sa hauteur sur pattes, restera plutôt discret et souvent près de The Forge, aux futs, soutenant tout deux une forte section rythmique. Les titres défilent et le son assez présent reste encré dans notre cerveau tout du long.

Nous sommes proche de la fin du set et, jusque là, la musique des Blooming Discord nous traverse sans pour autant nous interpeller sur le côté Heavy des compositions. La fin du set en sera tout autrement. Ces variations sont étonnantes et donnent un côté original aux morceaux proposés par le groupe. Puis, lorsque le chanteur annonce « Burn It », les fans venus nombreux, éclatent autour de nous. Il est vrai que le titre, dont vous pourrez voir le clip sur le net, a tout ce qu'il faut pour faire bouger la foule. Le refrain fédérateur, et les différents arrangements et break sont irrésistibles. Enfin, The Kage prévient que pour finir, ils auront moins de pression. Un cover des Avenger Sevenfold bouclera le set. Sincèrement, il sonne vraiment moins bien que les titres originaux des Blooming Discord. Après une tel set au son qui reste en tête, nous sommes déçu par le manque de mersh. Heureusement, nous apprenons que le premier EP, « Brambles and Bones », sortira le mois prochain. Sans hésiter, nous proposerons notre plume pour un chronique. Si vous voulez les revoir rapidement, ils seront à Marseille le trois mars et le trois mai, avant, semble-t-il, de continuer leur périple en compagnie de Ormyst...

Set List : Beyond the Flesh – Avenger of the Deceived – Creator – The Way We Lose – Inner Evil – Torn Apart – Burn It – Unholy Confessions (Avenger Sevenfold cover)

Nereids

Histoire de démarrer de la plus belle manière qui soit, les NEREIDS attaquent avec un nouveau titre. Les initiés seront quelques peu surpris, et ceux qui ne connaissent pas apprécieront. Le Metal Symphonique est bien là, il n'y a pas de doute. Après la blonde voix d'or de la chanteuse d'Ormyst, la nymphe aux cheveux rouge reprend le flambeau à la lumière des guitares éclatantes.

Ce début de set voit le tableau de l'an dernier se reformer à un détail près. En effet, la chanteuse ne tarde pas à nous présenter Antoine dont la guitare solo va nous étonner. De plus, sachant que le jeune homme connait les morceaux depuis seulement deux mois, on peut dire que sa prestation va s'avérer aussi détendu que lui sur scène. Les titres qui s'enchaînent sont un ballet d'extrait du premier album, croisant le fer avec de nouveaux titres qui tracent un sillon de Metal vers le futur opus.

L'équilibre entre chaque instrument est toujours présent. Jérome et sa guitare rouge semble être le phare qui guide les quatre autres du coin droit et ombrageux de la scène. Mais, en tant que maître des baguettes, Manu dirige d'une main de fer ce petit groupe au milieu d'un savant mélange de discrète saturation et de symphonie envoutante. Les deux hommes à l'origine du groupe sont toujours aussi discret alors que le trio basse, guitare solo et chant bouge avec un plaisir communicatif sur scène.

Au delà de nos oreilles qui apprécient les mélodies semblant venu d'un autre temps, une voix nous fait savoir que le groupe a pu enregistré les nouveaux morceaux, avec un ensemble à cordes de neuf instrumentistes professionnels issus des plus grands orchestres. Au milieu de toutes ces notes, impossible pour nous de ne pas nous noyer dans la simplicité d'une sombre tempête aux sonorités toujours aussi plaisantes. Puis, lorsque « Rising Time » revient à la surface, c'est le souvenir d'un titre déjà joué l'an dernier qui annonçait le futur du groupe avec force et efficacité. Presque douze mois plus tard, on peut dire que Camille occupe la scène, et que sa voix n'a pas de mal à prendre place pour porter l'univers des NEREIDS.

Au delà du caractère lyrique qui élève les paroles, la sibylle termine certain couplets sur des tons de voix plus mystiques. Oserions-nous demander un peu plus de ce côté obscure qui se cache derrière la lumière d'une musique très éclairée. Le set se termine sur le titre qui porte à lui seul la légende : « Pandora ».

Set List : Endless Game – Silent Hope – Animus – Dark Storm – Absolution – End of the Light – Sail to Hades – Rising Time - Pandora