Motocultor Festival

the Friday 16 August 2013, Saint Nolff



Endless Torment



Avant-Propos / Vendredi


Il est indéniable de dire que le Motocultor attire de plus en plus de monde années après années.
Pour sa cinquième édition, déplacée de quelques kilomètres sur le site de St Nolff, le festival breton entendait bien frapper un grand coup pour s’afficher dans le trio de tête des évènements estivaux français derrière les mastodontes Hellfest et Sonisphere.

Evidemment, les festivals sont incomparables en termes de moyens, d’argent et de monde qu’ils brassent puisque là où le Sonisphere et le Hellfest comptent plusieurs dizaines de milliers de spectateurs sur trois jours, l’affluence du Motocultor se situe plutôt entre quatre et cinq mille personnes. Tout semble plus petit et humain, avec ses nombreux avantages et défauts engendrés. Derrière les monuments logistiques accueillants des dizaines de nationalités, cette cinquième édition du Motocultor se sera parfois perdue dans une organisation pas toujours à la hauteur (le décalage de Belenos est resté en travers de la gorge de pas mal de fans non prévenus…), un son qui laissait parfois à désirer (on critique souvent le Hellfest pour ses tentes mais les scènes Open Air du festival de cette année étaient largement mieux agencées et avec un meilleur son que les deux scènes bretonnes) et une sensation de trop peu sur certains aspects. De même, la « fausse bonne idée » des véritables toilettes ne s’avéra pas payant puisqu’une grosse partie était déjà bouchée et inopérante dès le vendredi, forçant de nombreuses personnes à envahir la forêt pour certaines commissions (légères comme plus importantes…sinon, le cadre était très joli !).
Peut-être habitué au Hellfest, je dois avouer que la lassitude se fait parfois sentir entre deux concerts qui ne nous intéressent pas car la marge d’activité est bien mince (à part manger et boire). Très peu d’exposants, un coin VIP complètement vide (avec juste des journalistes mais peu d’artistes), une nourriture chère pour le résultat (des viennoiseries Pasquier, des crudités de grande surface qu’on sert dans une assiette en plastique…ça sentait pas vraiment l’authenticité dans les repas). En revanche, il faut admettre que le côté exténuant et marathon des grands festivals est à oublier puisque c’est avec plaisir que l’on peut retourner en deux minutes sur le camping ou aller à sa voiture si besoin est. La confidentialité a parfois ses avantages.



Qu’à cela ne tienne, parlons désormais musique et de ce côté-là, les attentes furent plutôt remplie même si, à titre personnel, je regretterais une affiche très générique de groupes tournant énormément et que l’on a forcément vu si on a fait d’autres festivals avant. Trop peu d’exclusivités qui firent qu’une grande partie des concerts provoqua un semblant de déjà-vu lassant à la longue mais il est évident que cette réflexion est avant tout personnelle.
On remarquera néanmoins la bonne humeur communicative des festivaliers, très joueurs et contents d’être là.
N’ayant pu arriver dès la vendredi matin, c’est donc avec regret que j’ai raté quelques groupes de l’après-midi (y’en a qui bossent !), notamment System Divide et Angelus Apatrida dont le concert semble avoir fait l’unanimité auprès de tous les festivaliers ! Heureusement, on arrive juste à temps pour Enslaved, dont on entend l’intro qui retentit au loin. Vite, courrons…

Enslaved : Les mélodies du dernier album retentissent et, bien qu’il ait été tant décrié par de nombreux fans, force est d’admettre qu’il passe de manière impérial le cap de la scène. Certes plus aéré et atmosphérique, Grutle et Herbrand sont en forme vocalement et interprètent admirablement les vocaux clairs. Le black metal atmosphérique et viking des norvégiens prend de plus en plus d’ampleur avec les morceaux, malgré les soucis techniques tombant malheureusement sur les musiciens (panne de jus, jack qui pète pour Ice Dale…). Néanmoins, c’est clairement quand Enslaved renoue avec son passé le plus black metal que l’étincelle dans le public devient la plus lumineuse et que la réaction est la plus intense, notamment « Convoys to Nothingness » ou « Allfaor Odinn ». Bien que musicalement, je préfère la nouvelle mouture du groupe, il est clair que l’impact des plus vieux morceaux est phénoménal en live et qu’il apporte une grande ferveur au concert.
On ajoutera que le son était vraiment bon et clair, globalement très bien équilibré. Excellent concert !

Setlist Enslaved :
1.    RIITIIR
2.    Ruun
3.    Ethica Odini
4.    Roots of the Mountain
5.    Convoys to Nothingness
6.    Allfaðr Oðinn
7.    Isa



Eluveitie : Déjà bien peu fan des suisses, ce concert m’a semble-t-il achevé pour dix ans. A peine Enslaved fini qu’Eluveitie entre sur scène ; c’est aussi ça l’avantage du Motocultor, les concerts s’enchainent sans que l’on soit dans l’obligation de courir d’un bout à l’autre du site. Ici, juste quelques petits mètres latéraux et on se retrouve déjà devant la seconde scène, cette fameuse « Supositor Stage » plus petite que sa grande sœur.
La fosse est beaucoup plus compacte que chez les norvégiens, ça pogotte dès l’introduction mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le son est ignoble. Horriblement fort, impossible de discerner les instruments traditionnels (cornemuse, vielle à roue, flute…) dès que les guitares arrivent tant elles écrasent le reste et agressent les tympans. Le chant de Christian est d’abord inaudible avant que l’ingé son ne rééquilibre l’ensemble pour qu’enfin sa balance soit intégrée dans le mix. Globalement, c’est un gros bordel sonore que livre Eluveitie (un peu à l’étroit d’ailleurs sur la petite scène) même si les fans semblent quand même s’en donner à cœur joie.
Personnellement, le côté de plus en plus core du chant (ça fait quoi ? Du « pagan core » ?) me rebute énormément et la sensation d’inutilité des instruments traditionnels, faisant plus potiche qu’autre chose sur scène (elles sont jolies mais scéniquement, c’est très maigre) et dès qu’elles chantent, entre les fausses notes et la sensation de vide qui emplie leur voix, il ne reste plus grand-chose.
Certes, je ne suis pas fan sur disque mais on peut parfois avoir de grosses surprises sur scène. Ce concert n’aura fait qu’agrémenter l’idée de mascarade qui se dégage des suisses aujourd’hui. Mais l’acceuil fut chaleureux et c’est finalement le plus important pour le groupe…

Setlist Eluveitie :

1.    Prologue
2.    Helvetios
3.    Luxtos
4.    Neverland
5.    Thousandfold
6.    A Rose for Epona
7.    Kingdom Come Undone
8.    Havoc
9.    Inis Mona
10.    (Do)Minion
11.    Uxellodunon
12.    The Siege
13.    Alesia



Aborted : Aborted en live est une véritable boucherie et après les avoir raté deux fois au Hellfest, je n’allais pas m’en priver cette fois-ci. Et que dire sinon que la bande à Sven a littéralement atomisé les festivaliers du vendredi soir ?
Avec un son surpuissant (et sur la Supositor Stage en plus, qui n’aura pas eu toutes les faveurs des groupes), une technique faramineuse et des musiciens surexcités, les belges ont écrasé tout le monde avec leur brutal death/grind totalement fou et jubilatoire. En se basant sur « Global Flatline » et « Goremageddon » qui fêtait ses dix ans, Sven a déchainé la fosse avec toujours cet humour si caractéristique et glauque (« Vous choisissez la prochaine chanson…vous voulez que ça parle de caca ou de chatte ? »…évidemment, ce fut la chatte qui gagna !). Les guitaristes ont été impressionnants de technique et le groupe n’était jamais statique, toujours occupé à courir, sauter, headbanger et complètement maitrisé son public au creux de sa main. Un concert mené de main de maitre, par un groupe au sommet de sa forme. Enorme !



Restait ensuite Vader mais pour les avoir déjà vu, je me suis retourné à ma tente pour d’autres activités festives, entendant le concert de loin (et ça semblait vraiment pas mal !).


Samedi :

L’avantage du Motocultor, comme il a déjà été dit, est une certaine convivialité dû au camping confiné et au cadre forestier. Nous profitons donc de la matinée pour découvrir le village très sympathique de Saint Nolff en passant par un sentier traversant la forêt et offrant un superbe paysage par la même occasion. Outre une supérette complètement dévalisée de ses bières, sandwich et autres paquets de chips, on remarque que les habitants semblent plutôt réceptifs aux festivaliers, mis à part quelques personnes peut-être plus âgées ne comprenant pas notre « dégaine » comme j’ai pu l’entendre ici et là.
Allez, retour au camping, déjeuner et départ pour les premiers concerts.



Jungle Rot : Du death metal américain tout ce qu’il y a de plus traditionnel et classique. Les curieux semblent apprécier même si ça ne remue pas les foules. J’en profite personnellement pour dévaliser quelques vendeurs de disques…



Excrementory Grindfuckers : Groupe inconnu au bataillon avant de venir sur scène, les allemands ont juste délivré un show jubilatoire et complètement allumé, mariant grind, claviers « pouet pouet », mélodie pop et blast beats brutaux et sans concession. Entre un chanteur paré d’une veste à paillette, un guitariste/hurleur à la bouille adorable et un claviériste littéralement déchainer (jouant également sur un clavier portatif aux sonorités dance transformant leur musique en « grind dance » de l’aveu du groupe).
Très à l’aise avec le public, participant, les faisant chanter et visiblement très heureux d’être de la partie, les allemands ont surpris leur monde pour leur disponibilité et la forte technique de leur répertoire qui, malgré tout, possède des passages tout en agression et en brutalité. Ils finissent d’ailleurs dans la lignée du concert sur « The Final Grinddown », reprenant le fameux titre d’Europe en version grind pour notre plus grand plaisir et terminer la prestation dans le plus pur délire. Une belle découverte à consommer, je pense, avant tout en live !



Hacride : Hacride est paradoxalement le groupe que j’ai le plus vu en live  fois (4 fois) mais jamais avec un même line-up. Avec toujours un batteur différent, c’est cette fois-ci la première fois que je vois le groupe depuis le départ de Sam Bourreaux, Luis Roux ayant depuis remplacé le très charismatique vocaliste qui bouffait le public à chaque concert.
Après l’énorme claque du début d’année offerte avec « Back to Where You’ve Never Been », j’attendais de pied ferme les poitevins. Sans surprise, ils débutent par la doublette « Introversion »/ « Strive Ever to More » et techniquement, c’est toujours autant en place. Adrien et Benoit sont extrêmement précis sur leur instrument, Florent Marcadet désormais bien installé derrière la batterie…le changement vient évidemment du frontman. Techniquement, rien à redire, Luis reproduit exactement les mêmes vocaux qu’en studio et ces deux premiers morceaux permettent de laisser exploser l’impressionnante palette vocale du chanteur. Cependant, il est clair qu’il se montre beaucoup plus discret que son prédécesseur qui était toujours en mouvement, véritable furie qui offrait une vie sans précédent aux morceaux. Ici, Luis est encore trop statique, demandant encore trop timidement au public de participer tout en sautillant parfois plus intensément que d’autres (dont un moment un poil trop généreux qui fit que le micro de la grosse caisse se détacha !). Hacride enchaine avec « Act of God » et le technique « My Enemy », tous deux extraits d’un « Lazarus » toujours aussi apprécié et appréciable. C’est alors que, à ma grande surprise, débute déjà le traditionnel « On the Threshold of Death » qui cloture chaque concert…et cela ne rate pas ! Seulement 5 titres, alors qu’il restait plus de dix minutes de temps de jeu ! Grosse déception de ce côté-là, surtout que cela aura été une constante du week end pour les groupes, de ne pas jouer l’intégralité de leur temps.
Bref, technique et son toujours au top mais une présence scénique tout de même moins massive et destructrice sans Sam…mais le temps fera son œuvre et lorsque l’on écoute la qualité du dernier opus, le cap du live sera bientôt dépassé.

Setlist Hacride :

1.    Introversion
2.    Strive Ever to More
3.    Act Of God
4.    My Enemy
5.    On The Threshold Of Death



Gorod : Gorod aura surement été le groupe le plus fédérateur du week end, une masse de plus en plus massive et compacte s’était réunie devant la « Dave Mustage » pour le concert des français. Et dès les premières notes, le constat est sans appel : la domination de Gorod sur le death metal français a encore pris de l’importance. Hyper technique et charismatique, les musiciens empilent les notes et les plans alambiqués emmenés par un Julien Deyrez possédé et impérial dans ses growls. Avec son allure de jeune père de famille, le vocaliste assiège les spectateurs de son timbre abyssal et de sa fougue pour asseoir la brutalité de la musique, parfois proche de la démonstration il faut l’avouer.
Mais entre deux guitaristes hallucinants et un bassiste en constant mouvement et impressionnants sur ses parties, Gorod montre qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration. Un concert applaudi par une assistance comblée et ayant visiblement fait l’unanimité.



Orphaned Land : La pluie s’était déjà invité depuis quelques heures quand Orphaned Land débute son concert. Elle avait notamment redoublé d’intensité sur le concert (affligeant à mon sens, mais c’est tellement pas mon truc que je ne suis pas objectif) de The Exploited. Le ciel breton commençait alors légèrement à se dégager mais quand les israéliens montent sur scène, la météo n’est toujours pas avec eu. 
Pourtant, c’est un véritable rayon de soleil dans le paysage très extrême du festival que libère le groupe, délivrant leur message positif et plein d’espoir avec une volonté évidente de faire le bien et prêcher la bonne parole par l’intermédiaire du plus christique que jamais Kobi Fahri. Alors que j’avais été particulièrement déçu du son catastrophique qu’ils avaient eu en 2011 au Hellfest, ils se rattrapent ce soir-là même si l’ensemble sonnait parfois un peu trop brouillon (les désagréments de la petite scène). Kobi est en grande forme, chante admirablement bien en grunts comme en clair (avec une grosse dose de samples pour l’appuyer) pendant que les musiciens semblent absorber par leur interprétation (mention spéciale à Yossi et sa double manche unique en son genre). Après « Barakah », Orphaned Land enchaine plusieurs titres de « Mabool » et le public réagi instantanément, souvent tout sourire, répondant aux appels de Kobi et ses innombrables « Jump Jump ». Quelques titres sortent du lot ensuite, comme l’attendu « Sapari » ou le superbe « All is One » du dernier album.
Bref, un concert en forme de revitalisation dans le festival, véritable bouffée d’air frais malgré la pluie. C’est, revigoré, que je pouvais ensuite me préparer au meilleur concert du week end : Annihilator !

Setlist Orphaned Land :
1.    Barakah
2.    The Kiss of Babylon (The Sins)
3.    Birth of the Three (The Unification)
4.    Olat Ha'tamid
5.    All Is One
6.    The Simple Man
7.    Ocean Land (The Revelation)
8.    Sapari
9.    Our Own Messiah
10.    Norra el Norra (Entering the Ark)
11.    Ornaments of Gold




Banane Metalik : Ayant fait l’impasse sur Impaled Nazarene, je regarde la fin de Banane Metalik en attendant Annihilator et je dois avouer mon incompréhension de voir une telle « chose » si haute sur l’affiche. Le son est affreusement mauvais (palme à la caisse claire et aux toms de la batterie à la résonnance ignoblement plastique), le frontman exécrable autant dans son chant que ses interventions (« Vous en voulez encore, bande de morts-vivants et d’hommes de la nuit ? ». WTF ?) et la seule attraction sera sans doute la contrebasse remplaçant la basse…mais sinon, musicalement, c’est le néant total, mixture entre punk, rock et metalcore. Bref, vivement que ça cesse !



Annihilator
: J’avais beaucoup aimé leur show du Hellfest 2010, qui avait été correct à défaut d’être exceptionnel. Cependant, c’était avec plaisir que j’allais me placer dans les premiers rangs pour revoir Jeff Waters et Dave Padden.
D’entrée de jeu, les canadiens assomment tout le monde avec le monstrueux « Smear Campaign » du nouvel album « Feast ». Le son est absolument parfait, surement le meilleur que j’ai entendu du festival, effroyablement puissant et précis (la vache ce son si tranchant des grattes…) mais jamais trop fort pour être inaudible ; la balance est donc parfaite. Jeff et Dave se partage d’abord le chant et si Dave est comme d’habitude un peu plus discret, Jeff est littéralement déchainé et brave la scène de long en large, en courant tout en délivrant ses riffs à la précision métronomique (au moins aussi précis que la jolie crête qu’il arbore sur la tête).
Directement, ils enchainent avec « King of the Kill » qui est rapidement repris par la foule, là aussi relativement nombreuse. Jeff assure toujours aussi bien au chant, ce qui permet à Dave de se libérer, en marge de Al à la basse qui, tout en étant relativement statique, assure une forte prestance scénique. Jeff se tente ensuite à un petit speech en français pour présenter « No Way Out », autre morceau du dernier opus lui aussi basé sur des riffs fortement incisifs bien qu’entrecoupés de passages acoustiques. Dave est très en forme vocalement et alterne tous ses types de chant, des passages thrash à ceux plus hardcore jusqu’à ceux bien plus mélodiques dont il a le secret. « Clown Parade » permet ensuite de souffler un peu puisque cet extrait de « Metal » se veut plus mélodique et laissant une part importante au chant clair (mais quel solo !).
Comme cela ne pouvait durer, Annihilator enchaine avec le frénétique « Ultra Motion » qui ne laisse aucun répit et laisse observer la dextérité de poignet du père Waters sur lequel l’âge ne semble pas avoir d’effet (en comparaison avec les musiciens de la même époque, notamment Metallica/Slayer/Megadeth/Testament qui, pour le coup, se ramollissent quand même sacrément). Le groupe enchaine encore quelques morceaux jusqu’au culte « Fun Palace » qui permet de mettre en exergue les capacités vocales exceptionnelles de Dave qui parvient sans embuche à s’aventurer dans le passage classique du répertoire des canadiens, sans sourciller. Vraiment incroyable.
« Alice in Hell » clôture forcément le concert sous un tonnerre d’applaudissements et un refrain repris par la foule. Bien que moins violents, ces premiers morceaux restent inéluctablement les préférés des fans. Enorme dernier concert pour ma part de la journée. Tout y fut parfait : son, interprétation, setlist (à la rigueur, j’aurais bien apprécié réentendre l’intro de « The Trend » qui claque tant) et implication des musiciens. Annihilator n’est certes pas aussi culte que d’autres groupes du thrash, et aussi plus mélodique (j’ai même entendu des « groupe de gay » sur le camping mais passons…) mais sa force de frappe en live ne baisse pas. Bonne nuit !

Setlist Annihilator :
•   
1.    Smear Campaign
2.    King of the Kill
3.    No Way Out
4.    Clown Parade
5.    Ultra-Motion
6.    Set the World on Fire
7.    W.T.Y.D.
8.    No Zone
9.    Fiasco
10.    The Fun Palace
11.    I Am in Command
12.    Alison Hell



Dimanche

Regarde les Hommes Tomber
: Un black metal lent et lourd, très écorché et vaguement mélodique qui déchire la pluie du dimanche matin, alors qu’une éclaircie timide tarde à pointer son nez.
Pas le concert du week end, mais c’est techniquement très carré, le chanteur est on ne peut plus charismatique et le son est vraiment excellent. A revoir une fois l’album approfondi en studio. Une bonne découverte.

Bukowski : les français ne le cachent pas, ils ont eux aussi la gueule de bois et leur metal/rock grungy et ultra accrocheur va servir à réveiller un auditoire qui en a bien besoin. Avec leur dernier album à promouvoir, l’excellent « Hazardous Creatures », ils balancent leur morceau les uns après les autres avec une énergie folle et surtout un son, encore une fois, vraiment puissant et carré.
Peu de choses à redire si l’on accroche à la musique du groupe, rock n’roll et grasse. Personnellement, c’est sympa au début mais lassant sur un concert entier. En revanche, le public semble véritablement aimer et les headbangers s’en donnent à cœur joie.

Setlist Bukowski :

1.    Pillbox
2.    My Name Is Kozanowski
3.    Hardtimes
4.    The Midnight Son
5.    Hazardous Creatures
6.    Brothers Forever
7.    (followed by an excerpt of "Bulls On Parade")
8.    Keep Your Head On
9.    Mysanthropia
10.    Car Crasher



Jumping Jack : les nantais prennent la petite scène quand ils apprennent qu’Eyehategod ne jouera pas après une grosse bourde d’organisation et qu’ils pourront donc jouer plus longtemps que prévu.
Les hard rockers n’hésitent donc pas et, comme d’habitude (3e fois que je les voyais), ils ont tout défoncé sur scène. Un son un peu fort mais un batteur toujours aussi fou et furieux, un Julien très en voix jouant avec le public (le faisant patienter le plus possible pendant qu’il réparait une corde de sa guitare ayant cassé quelques secondes avant le début d’une reprise de The Doors) et surtout les tubes de « Trucks & Bones » qui passent le cap du live avec une véritable maestria. Un groupe de scène, tout simplement.



The Old Dead Tree
: Quelques semaines après le hellfest, la bande à Manuel Munoz semblait paradoxalement avoir pris plus confiance en lui (vocalement, son chant extrême était bien plus maitrisé) mais être plus timide avec le public (peu de communication et de mouvement bien que la forte chaleur puisse aussi être une explication). La setlist était similaire, avec une exclusivité pour les dix ans de The Nameless Desease (réédité mais déjà épuisé) et on pouvait regretter, là encore, un son vraiment trop fort qui ne rendait pas toujours justice aux compositions fines et progressives des français.
Un bon concert, bien que moins émouvant que celui de la reformation du Hellfest.



Bilan : Quelques regrets de ne pas avoir pu rester pour le show des suédois de Therion pour le soir mais le travail du lendemain ne pouvait pas permettre de rester si tard.
Globalement, il faut saluer l’ambiance bon enfant et la proximité entre individus dans le festival mais on ne peut nier une organisation encore précaire et une affiche qui manque, à mon gout, de variété et ne se démarque pas vraiment de tout ce qu’on peut voir ailleurs dans l’été. Du coup, je dois avouer ne pas avoir passé un week end inoubliable en Bretagne et ne suit pas forcément certain d’y retourner l’année prochaine. L’avenir nous le dira.
En revanche, pour le tarif et pour ceux ne bougeant pas durant la période estivale, c’est simplement la destination parfaite !




[Texte par Eternalis & Photos par Gloryholl]

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Endless Torment

Thrash Death - unknown
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