Hellfest 2025 - Jeudi

the Thursday 19 June 2025, Clisson

Ma première édition du Hellfest en tant qu'(apprenti) reporter photo avait été aussi intense que réjouissante en 2023. Et si cette affiche 2025 avec une programmation visiblement moins metal que les précédentes m'avait laissé au premier abord dubitatif, en passant les groupes en revue dans l'appli du site dès le début de l'année, j'avais eu largement de quoi remplir mon programme,... et garder sous le coude tout autant de groupes "de secours".

Bref, avec des inratables qu'Ihsahn, Monkey3, Korn, Muse, The Cult, Exodus, The Ocean, Deafheaven, Dream Theater, Refused, plus des coups de coeurs comme Chat Pile, Future Palace, Tsar, Dirty Sound Magnet,... J'étais confiant et impatient de fouler à nouveau le gazon Clissonnais. 15h00 TOUR DU SITE Les portes sont ouvertes depuis une heure, et le site se remplit déjà aux endroits stratégiques : le merch du Sanctuary est blindé.

Avec la chaleur cuisante, les festivaliers cherchent l'ombre là où elle est, sous et contre les tentes, sous le feu des canons brumisateurs, et surtout dans la petite forêt qui mène à la Warzone... un endroit providentiel pour se rafraîchir que ce sous-bois bucolique, placé au milieu de toutes les scènes, et à proximité des stands de restauration, en cheminant vers la partie du site gardée par la statue de Lemmy, où se trouvent la Warzone et la Valley. Le système du Cashless permet de dématérialiser les achats avec son bracelet, qu'on peut recharger à des points WIFI répartis sur le site. Les Maintages 1 et 2 trônent au fond de la grande fosse, et ça pète joliment avec ces sanglants visuels gore de cette édition "Hellfest 2025 Out Of Bounds". A côté de la cathédrale s'est installée depuis 2024 une tente pour le merchandising des artistes. La Death Alley du Hellcity Square, véritable petite ville de l'enfer permet de se détendre à l'écart du site des scènes principales. Les classiques grandes tentes de merch, avec T-shirts, bibelots, et matos guitare semblent inchangées. L'extension du site se poursuit côté Metal Corner : si on trouve toujours les indispensables consignes et douches "H2O", il y a quelques ajouts avec un troisième bar Tito's Vodka & JagerMeister à côté des bars Ricard et Jack Daniel's ) et scènes annexes (Hellcorner). La vraie nouveauté de cette année est une nouvelle scène, en lieu et place de la Fanzone : la Purple House, petite boîte noire avec une jauge à 400 places, dotée d'une cage où se produiront des petits groupes qui montent comme Wizard Must Die, Clegane, et même plus... Figurez-vous que cette grande visite du site presque exhaustive, prenant photos et notes, m'a joué un bien vilain tour lorsque j'ai voulu rejoindre la Mainstage pour mon premier concert. Bloqué par les consignes appliquées avec tout le zèle nécessaire par la sécurité, j'ai passé tout le concert de Skindred à regarder la cathédrale s'approcher au pas de l'escargot, dans la foule attendant de passer les derniers contrôles d'entrée. J'avais prévu de faire un aller-retour stratégique pour voir Wizard Must Die sous la nouvelle Purple House, avant de revenir faire les photos pour Apocalyptica, mais j'ai du me résoudre, la mort dans l'âme, à faire l'impasse du groupe lyonnais pour assurer ce dernier impératif. Deux concerts de loupés alors que j'étais une heure et demie en avance, c'était plus que ballot...

Une fois passée la cathédrale qui accueille le pénitent, le sourire revient et les choses sérieuses commencent : le crâne d'argent et l'arbre Hellfest, et à droite, le majestueux Sanctuary dédié au Merch, l'espace VIP-Presse, la petite tente du merch des Headliners, puis les premières scènes, Temple et Altar. J'ai retrouvé avec grand plaisir mon collègue de Spirit Of Metal Joffrey Aka Eternalis près d'un stand de cidre (la charrette Magners), l'occasion d'une bonne pinte et de se parler un peu avant de se jeter dans la fosse aux violoncellistes ! Il est temps de foncer vers la file photo, à droite de la Mainstage. [JeanEdernDesecrator]

Les années se suivent et se ressemblent me concernant.  Plus de camping pour moi, c’est dans chez le même couple ultra accueillant que je me rends depuis 4 ans, à 20 min de marche du site, pour profiter au maximum des quatre jours de concerts qui vont suivre. 

Le périple physique qui s’annonce n’en est que renforcé par la chaleur écrasante qui va nous accompagner tout le long, sans baisse des températures et avec des points d’eau malheureusement réduit comme peau de chagrin (en avoir moins que l’année dernière alors qu’il annonçait une canicule est incompréhensible). Alors on apprecie les multiples messages de prévention du festival (sur l’appli, sur les réseaux sociaux, etc …) mais encore faudrait-il mettre les moyens pour que l’eau soit plus accessible que la bière.   

Mis à part cela, ne boudons pas notre plaisir en entamons les nombreux reports qui vont suivre. Le site n’a pas beaucoup changé depuis l’année dernière. Tout est toujours aussi immense et adapté, les infrastructures toujours aussi impressionnantes et il faut avouer que l’organisation tourne désormais comme sur des roulettes. Pas de couac, les groupes s'enchaînent, on sent que l’équipe est totalement rodée malgré l’ampleur de l’évènement et les 65 000 personnes (!) qui foulent le site chaque jour. Une file dédiée nous accueille (pas d’attente, oh magie), on rentre par l’espace presse et nous voilà sur le site en 5 minutes chrono. Si ça c’est pas de l’accueil premium !

Let’s Go ! 

[Eternalis]



Apocalyptica

Revoir les finlandais violoncellistes, c’est toujours un petit plaisir rafraîchissant, d’autant plus quand il s’agit du premier concert du festival. 

Centré uniquement autour des covers de Metallica, le quatuor a parfaitement réussi sa mission en faisant réagir et chanter une Mainstage très réactive aux “Master of Puppets”, “Enter Sadman” ou le fameux “Seek and Destroy” qui a mis le feu. Pas de “Nothing Else Matters” aujourd’hui mais on ne va pas déjà bouder. 

Un son propre, des sourires, un plaisir communicatif et une jolie communion sur le final. Parfaite mise en bouche. 

 

Setlist 

  1. Ride the Lightning

  2. Enter Sadman

  3. St Anger

  4. Blackened

  5. Master of Puppets

  6. Seek and Destroy

[Eternalis]

Kim Dracula

Changement d’ambiance pour les doux cinglés australiens de Kim Dracula. Visuel entre classe jazz et exubérance militaire à la Manson, le vocaliste notamment impressionne par sa capacité à passer d’un chant clair à des hurlements complètement fou en passant par des passages trap ou rapé avec une aisance qui force le respect. On se croirait entre le vieux Manson, du NIN musicalement, du Avatar visuellement (notamment le vocaliste dans son maquillage sulfureux et son regard possédé quand il hurle). On y ajoute un soupçon parfois de ska, du saxophone, des lignes de basse bien ronde ou des synthés indus bien glauques. 40 minutes de débauche, en plein soleil (à revoir en salle) avec un son énorme qui rend bien plus justice la musique que la prod de l’album. L’intensité monte déjà d’un cran !

[Eternalis]

Airbourne

Le retour des frères O’Keeffe se fait en terrain conquis à chaque fois qu’ils reviennent au Hellfest. On se souvient de certains concerts épiques, de Joel grimpant sur la structure de la Mainstage avec sa bouteille de Jack (et un service sécurité en totale PLS), de pogos de folie dans la fosse et d’ambiance toujours survoltée. 

L’ambiance le sera encore une fois, le groupe est en forme (il aura eu le droit à son fameux bain de foule mais se calme sur ses acrobaties) et bénéficie d’un son énorme pour propulser son hard rock à la ACDC déjà connu de tous. Si je reproche personnellement une répétition devenue lassante de morceaux se ressemblent tous (quand il annonce “Gutsy” mais que ça sonne déjà comme les autres titres) et parfois d’étirer inutilement les morceaux en longueur, force est d’admettre que “Ready to Back”, “Back in the Game” ou “Runnin’ Wild” font forcément de l’effet et déchaîne le pit (au moins autant que l’introduction au son de “Terminator 2”). Au rayon des délires du leader australien, il se sera fendu d’un lancer de bières (au moins une vingtaine) en faisant de belles courbes à des gobelets s’écrasant dans une foule totalement réceptive à ce fameux breuvage explosant à l’arrivée ! 

C’est bon enfant, c’est rock n’roll et c’est aussi ça l’ambiance du Hellfest. Vu la réaction du public, on peut dire que c’est plutôt réussi. 

 

Setlist

  1. Ready to Rock

  2. Too Much, Too Young, Too Fast

  3. Breakin’ Outta Hell

  4. Back in the Game

  5. Girls in Back

  6. Gutsy

  7. Live it Up

  8. Runnin’ Wild

[Eternalis]

Chat Pile

Le groupe de post-hardcore industriel originaire d' Oklahoma City, grise ville minière des USA, nous accueille d'une phrase sybiline : We are Chat Pile and we are gonna rock. Sa musique à la croisée de Godflesh et Helmet, froide et hypnotique possède un quelque chose d'unique, malgré son apparente simplicité rugueuse. La guitare de Luther Manhole est plus saturée que sur le dernier album "Cool World", ses parties sont syncopées comme du Helmet, donc, et vicieuses comme du Killing Joke (ouch, "Frownland"). La lourdeur est constante, appuyée par la frappe pesante et les roulements de Cap'Ron. Pas la peine d'avoir sept, huit ou neuf cordes à sa guitare pour sonner heavy, mais il y a certains passages où une deuxième guitare aurait rendu le mur de rage désespérée encore plus haut !

La voix de Raygun est pour le moins branlante et approximative, comme toujours, elle fluctue, de l'apathie qui se raconte comme devant un verre déjà vide, de la tristesse écorchée qui dégénère en des cris bestiaux, qui se muent en growl préhistorique sur "Shame". On atteint un niveau de nonchalance et de relâchement extrême dans sa prestation qui parfois disparaît presque sous les guitares tellement il chante bas, et ses explosions de colère qui vous sautent à la gueule.

Entre les morceaux, Raygun plaisante un peu comme avec un vieux pote, et raconte un peu ce qui va suivre, parle du diable, et des films... qui parlent du diable, de Keanu Reeves dans le film "Constantine", du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau, et tout ce qui lui passe par la tête... Petit à petit, ces histoires qu'il raconte entre les morceaux, sur le ton de la rigolade, instaurent une connivence croissante avec le public. Un concert âpre, échevelé, où on se serait presque cru dans un obscur rade du fond des USA !

Setlist :

1-Rainbow Meat

2-Tropical Beaches Inc

3-I Am Dog Now

4-Why

5-Pamela

6-Shame

7- Frownland

8-Slaughterhouse

9-Tape

10-The New World

11-Masc

12-Funny Man

13- Dallas Beltway

14-Garbage Man

[JeanEdernDesecrator]

Imminence (SWE)

Le groupe suédois de metalcore prend place et le changement d’ambiance est assez clair. Du metalcore, un son qui claque, des riffs au hachoir … et un violoniste avec le chanteur qui officie également en ce sens. Les compositions sont chiadés et, comme sur album, même si l’ensemble manque singulièrement de créativité (restant un peu trop dans un crédo “metalcore, mais avec du violon”). Malheureusement, les obligations de calendriers me font partir après une vingtaine de minutes car un certain géant norvégien va bientôt envahir la Temple

[Eternalis]

Ihsahn

J’ai déjà vu Ihsahn deux fois au Hellfest. Une première fois sur la tournée de “After” pour un concert exceptionnel sur l’ancien site et une seconde fois sur la tournée du génial “Arktis” mais pour un rendu bien plus mitigé, avec un son trop fort, un Einar Solberg qui avait mangé le mix et une chaleur étouffante en milieu d’après midi qui m’avait personnellement empêché de profiter du show. 

Le créatif norvégien arrive avec son groupe armé de sa merveilleuse 8 cordes “headless” et débute simplement avec les trois premiers morceaux de son dernier opus éponyme, dont l’énorme “Pilgrimage to Oblivion” qui se révèle absolument destructeur. Tobias Andersen, batteur de longue date, impressionne par son stoïcisme et sa manière mécanique de jouer, même sur des titres particulièrement hypnotisant (le sublime “Lend Me the Eyes of Millenia”) ou au contraire pleine de feeling sur “Twice Born”, le magnifique “The Distance Between Us” ou le totalement heavy metal “Until I Too Dissolve” qui semble taillé pour le live. 

Les norvégiens incarnent une classe élégante, sans exubérance, mais avec une immense musicalité. Je reprocherais, comme malheureusement souvent sous la Altar / Temple, un son beaucoup trop fort et peu équilibré pour une tente, donnant trop souvent un rendu brouillon sur les parties extrêmes et n’apportant pas les nuances dont les oeuvres d’Ihsahn sont multiples. 

Un superbe concert néanmoins, première transe de mon côté, durant 1h. Un grand homme. 

[Eternalis]

Ayant déjà vu-et adoré - Ihsahn lors de son passage au Hellfest en 2012 juste avant la sortie du superbe LP "Eremita", je suis enchanté de pouvoir les revoir, et honoré de pouvoir prendre en photo Sverre Tveitan et son groupe aux premières loges. Le début du concert est d'une intensité rare, avec un "Pilgrimage to Oblivion" digne d'un ouragan force 5. La suite aura été cependant un peu moins convaincante, malgré un "Twice Born" tout en puissance, ... et j'aurais aimé entendre des titres de ses albums "After" et "Eremita", espoir resté sans réponse. Lorsque le dernier morceau commence, devant traverser le site pour être à l'heure à la Valley dans la file photo de Monkey3, je m'échappe...

[JeanEdernDesecrator]

Monkey 3

Si on imagine un concert de stoner progressif instrumental, on peut légitimement anticiper de se faire un peu chier. Mais c'est des excellents Monkey3 qu'on parle ici -que je vois en live pour la première fois - dont les prestations scéniques reçoivent des louanges quasi unanimes.

Dès les premières notes floydiennes de "Collapse", la Valley réagit et semble rentrer instantanément dans le trip des quatre Suisses, menés par un Boris De Piante impérial derrière ses lunettes fumées. Le temps s'écoule déjà dans une autre dimension, où cinq titres durent presque cinquante huit minutes, en majorité extraits de leur dernier et excellent LP "Welcome To the Machine". Ils laissent entières les parties les plus calmes et dépouillées, comme leurs intros à rallonge ; avec n'importe quel autre groupe, on regarderait sa montre, on se demanderait où est le chanteur, et avec eux, on ne se pose pas la question. Le soleil se couche, et laisse Monkey3 prendre possession de la nuit, qui rend l'emprise de leur musique plus prégnante. Les vidéos qui passent sur les écrans de chaque côté de la scène mettent un paysage des images sur la musique. On perd la notion du temps, et on ne sait plus si sont passés cinq morceaux, sept, ou dix. Et d'ailleurs, le groupe a salué le public à trois minutes de la deadline. Tout était déjà dit.

Setlist :

-Collapse

-Icarus

-Kali Yuga

-Rackman -Through The Desert

[JeanEdernDesecrator]

Korn

Ça fait plus de trente ans que j'ai découvert Korn - je me rappelle encore cette écoute au casque de "Blind" qui m'avait pris aux tripes au Virgin Megastore de Bordeaux : cinq minutes et achat direct du CD. Et pourtant, je ne les ai jamais vus en concert. L'occasion manquée avec leur forfait à la dernière minute lors du Hellfest 2007 et ses orages titanesques m'était restée un peu en travers. Mais le moment est enfin venu, et aucun nuage à l'horizon.

On commence avec "Blind ", ça tombe bien, le classique ultime par lequel tout a vraiment commencé pour le neo metal, qui est idéal pour caler le son, puisqu'il sonne quoi qu'il arrive. De ce côté-là, la mire est vite réglée et le son devient vite énorme, même de très loin, ce qui me rappelle le passage tonitruant de Pantera il y a deux ans.. Je parviens à me rapprocher, profitant de quelques trous dans la foule dense. Le public connait quasi par cœur les plus gros hits du groupe, et en effet, la longue setlist comprend essentiellement des singles. Le groupe tranche parfois dans le vif, comme avec "Twist", arrêté net au bout d'une minute. Lorsqu'il étreint la cornemuse sur l'intro de "Shoots and Ladders" , Jonathan Davis en profite pour jouer un peu avec le public, comme pour l'aider à souffler plus fort, et surprise un peu plus tard, Korn place comme si rien n'était le fameux passage mitraillette du "One" de Metallica, avant de repartir sur la fin du morceau. De plus près, côté droit de la scène, le son est vraiment fort, puissant, avec des infra-basses qui viennent vous faire vibroter les intestins. Sur "Addidas" le public est encore invité à chanter, et il répond à l'unisson, je suis presque surpris d'une telle ambiance ! Pas de surenchère coté décors, mais il y a de jolis jeux de lasers, surtout sur "Somebody Someone" où les rampes se sont mises à pivoter au dessus du groupe, comme des cages de lumière.

Le groupe a quitté la scène après un exercice de majeur en l'air avec la foule, avant de revenir pour un copieux rappel de quatre titres.

A la fin du concert, le groupe en a profité pour fêter l'anniversaire de Brian Wesh "Head" avec le public, en apportant un gâteau au chocolat orné de bougies, un final bon enfant après une grosse claque !

Setlist:

-Blind

-Twist

- Here to Stay

-Got the Life

-Clown

-Did my Time

-Shoots and Ladders

-Cold

-Ball Tongue

-Twisted Transistor

-A.D.I.D.A.S.

-Dirty

-Somebody Someone

-Y'All Want a Single Rappels:

- 4U

-Falling Away From Me

-Divine

-Freak on a Leash

[JeanEdernDesecrator]

Whitechapel (USA)

Laissant mon compère regarder Jinger et Korn qui ne m’intéressent pas vraiment (je serais resté pour l’intro avec “Blind” qui fait toujours son effet), j’ai regardé la moitié de Whitechapel avant d’aller à l’autre bout du site pour Electric Callboy. 

Les maitres du deathcore ont donné une véritable leçon de violence à tous les groupes de metalcore qui affluent sur les Mainstage tant les américains ont redoublé de brutalité, ont écrasé la Altar avec des breaks dévastateurs, des vocaux d’outre tombe et surtout une ambiance beaucoup plus sombre et violente que tous ces groupes faussement “méchants” avec des breaks lourds mais souvent à vide. Ils ont commencé avec les deux premiers titres du dernier album, particulièrement brutaux et la réaction de la Altar a été immédiate. Le feu de lumière était très efficace, avec toujours une dominante très forte (rouge vif, bleu aveuglant, etc …) et une ambiance qui renforce l’impact des titres. Un statut nullement usurpé pour les américains.

[Eternalis]

Electric Callboy

Passer de la Altar à la Mainstage 2 en traversant la 1 où Korn est en train de jouer, c’est un peu un parcours du combattant où on se demande si on va parvenir à atteindre l’autre bout du site en se frayant un chemin dans cette marée humaine. 

Finalement bien placé pour le show des allemands, que dire si ce n’est que ce fut le concert le plus surchauffé de la journée ? 

Quand on voit que le groupe jouait à 15h il y a deux ans et qu’ils sont en clôture sur Mainstage ce soir. 

Dès l’intro avec le personnage principal de “Operator Elevator” qui fait un check-up de tous les éléments en balançant des lights, de la pyro, des cotillons (et c’était très drôle), le groupe débarque avec le morceau titre et l’ambiance monte directement en pression. Le son est énorme, les six allemands sont au top de leur forme et haranguent la foule avec une maitrise totale de leur set. L’expérience acquise ces derniers mois avec la quantité de concerts a engrangé une confiance incroyable en eux. Les tubes s'enchaînent les uns après les autres (et oui, on parle déjà de tubes) avec des tueries comme “Hypa Hypa”, l’incroyable “Pump It” et ses déguisements, un “Ratatata” démentiel (surtout quand on le compare à la pauvre version de Babymetal l’année dernière), un “Hurrikan” qui passe de pop allemande désuète (présentée avec ironie par le groupe et avec des lights arc-en-ciel du plus bel effet) qui sombre dans le deathcore le plus brutal ou les reprises ultra efficaces de “Still Wating” et surtout “Everytime We Touch” qui transforme le pit en véritable dance floor. Le récent “Revey” passe également parfaitement le cap de la scène, avant un “Tekkno Train” efficace et un “We Got the Moves” qui finira de mettre le feu sur scène avec sa flopée de cotillons. 

Electric Callboy est devenu en quelques temps un monstre scénique, aussi puissant que beau à voir, délirant mais sérieux dans l’interprétation et avec une générosité énorme sur scène. Un véritable plaisir pour finir cette première journée. 

Setlist

  1. Elevator Operator

  2. MC Thunder II (Dancing Like a Ninja)

  3. SpaceMan

  4. Still Waiting

  5. Hypa Hypa

  6. Revery

  7. Everytime You Touch

  8. Pump It

  9. Hurrikan

  10. Mindreader

  11. MC Thunder

  12. Ratatata

  13. Tekkno Train

  14. We Got the Moves

[Eternalis]


0 Comment

2 Like

Share
    You must be logged in to add a comment

Apocalyptica

Symphonic Heavy - Finland
Learn more

Kim Dracula

Experimental Metal - Australia
Learn more

Airbourne

Hard Rock - Australia
Learn more

Chat Pile

Sludge Metal - USA
Learn more

Imminence (SWE)

Metalcore - Sweden
Learn more

Ihsahn

Progressive Black - Norway
Learn more

Monkey 3

Stoner - Switzerland
Learn more

Korn

Nu Metal - USA
Learn more

Whitechapel (USA)

Deathcore - USA
Learn more

Electric Callboy

Electro Metal - Germany
Learn more