Download Festival 2017 - Jour 1

the Friday 09 June 2017, Download festival

Cette année, le Download Festival s'est posé sur la base aérienne BA 217 de Brétigny-sur-Orge. Nouveau lieu, nouvelle disposition, nouvelles façons d'atteindre le mur du son. Deux entrée sont possibles pour les festivaliers qui sont venus en train, en bus, en RER, en voiture, à pied, en caddy... Il y a l'entrée côté parking ou encore camping. Et l'autre qui mène aux navettes et à la gare de Brétigny. C'est celle-ci qui nous accueillera pendant trois jours. Le chemin qui mène au festival par ce côté de la base annonce 2000 pas. Avec des bornes tous les 100 pas, on commencera par la 1866 et on passera inévitablement par la 666. Pas de doute, nous sommes sur la bonne route. Les messages inscris sur le sol ne manquent pas de nous motiver : « Real music isn't on the radio », « Growingup...is giving up stay punk ! », « If you think too old to rock'n roll, then you are ! », « Life is a disease. Only cure is rock'n roll »... Et la sécurité était optimum avec un couloir géant de barrières métalliques renforcées de plus de deux mètres de haut. A l'entrée, les premiers portiques massifs forçaient le public à se mettre en rang pour une fouille en règle, femmes et hommes séparés. De part et d'autre, la surveillance était bien présente jusqu'au deuxième portique identique qui donnait sur la vérification des billets. Les bouteilles étaient systématiquement privées de leur bouchon et des objets, comme les perches à Selfies, devaient être mises à la consigne pour être récupérer le soir. Sur le site, chaque point d'entrée potentiel avait son cerbère. Dans le festival, nous avons croisé de nombreux hommes en armes pour assurer une surveillance des plus efficaces. Aucun doute, nous pouvions assister aux concerts l'esprit tranquille.



Pierce The Veil

Pour débuter ce magnifique vendredi, nous arrivons face au main stage. Pierce The Veil est placardé sur le fond de la scène. Convaincu par quelques fans averties, nous restons là devant, admiratif quant à l 'étendu du site. Notre oreille est tout de même attirée par les notes venues des derniers titres joués par Mallory Knox sur le main stage 2 à quelques 100 pas de là. Puis, c'est le grondement venu des bataillons de baffles nous faisant face qui va réellement ouvrir nos oreilles à cette série de salves. Un tic tac, puis une sonnerie, que le batteur, déjà en place, ponctue à grand coups de caisse claire, puis c'est l'entrée de ses jeunes acolytes. Nous assistons alors à une envolée de son et de confettis rouges comme les premiers spots de cette chaude journée.
Guitare verte sur la droite et bassiste survolté à gauche pour un premier Circle Pit suivi d'un Jump en règle au rythme de la crash. « Texas is Forever » vient de lancer le ton du Post Hardcore de ce groupe Californien.
Les amplis noir et blanc, comme la tenture de fond, et de la guitare quadrillée de Vic Fuentes, chanteur guitariste, paraissent un peu plat comparé à la musique excitée qu'il produit.
Les fans du groupe sont là et chantent dès la deuxième chanson. L'ambiance monte doucement pour un deuxième Circle Pit qui élargit la folie de ces quatre gars qui envoient plus que nous l'imaginions.
« A Match Into Water » est l'occasion d'un Wall Of Death arrivant avec les jets de fumée blanche sur scène. Impossible de ne pas ouvrir de grands yeux à la vue de Jaime, le bassiste, qui n'arrête pas de tourner sur lui même tel un vrai tourbillon.
L'intro relativement calme de « Dive In » est le moment qu'a choisi Vic pour un petit message aux festivaliers : « Ready for Linkin Park and Blink ? »
Sur le titre suivant, la section rythmique met le feu pour que les notes les plus aiguës des guitares viennent chatouiller nos oreilles. Une belle montée en puissance qui montre bien de quoi sont capables les Pierce The Veil.
Et voilà que sur un rythme qui fait claquer la caisse claire, un troisième Circle Pit éclate et pourrait bien ne pas s'arrêter. Le retour des fumées blanches sur le Scream du bassiste est une surprise dans ce champ de voix perçante.
Alors que nos deux six cordistes sortent leur quatrième guitare du set, le chanteur entretien l'ambiance et joue avec sa voix aiguë comme avec un public conquis. Il n'aura pas fallu quarante minutes pour que la folie monte encore d'un cran avec le bassiste qui lance son instrument à pas moins de deux mètres de haut. Et Tony faisant tournoyer sa guitare aussi vite que le rythme donné par Mike derrière sa batterie. Un final dingue sur « King for a Day » qui s'envole avec des confettis multicolores. Les Français, inconditionnels du groupe, ont pu les retrouver le 12 juin au Longlive Rockfest de Lyon.

RavenEye

Sans perdre une seconde, nous nous dirigeons vers le main stage 2 pour les Anglais de RavenEye. Après un premier EP très prometteur et un album percutant sortit fin 2016, nous les attendons avec impatience. La musique qui ne sort pas des enceintes est un faux départ. Mais fort heureusement le son reviens vite et ce n'est rien de le dire. Le power trio attaque fort avec « Come With me », et un solo accompagné des premiers mots en français d'Oli Brown.
Le titre suivant est l'occasion pour le public de frapper dans les mains pour une montée puissante de la rythmique que nous n'attendions pas moins furieuse. Néanmoins, nous dénotons une voix timide sur les deux premiers titres. Faiblesse des réglages ou fatigue suite à une énorme tournée européenne aux côtés de Kiss ?
Heureusement, « Hate », met en avant les musiciens et le jeu de double voix avec le bassiste. Ce morceau, aux passages de guitare grasse, est aussi le théâtre d'un solo où Oli commence vraiment à se lâcher.
Pour « Nodobies Soul », il monte sur la batterie pour un tour de chant sans guitare. Ce titre est l'occasion d'entendre la voix du chanteur et la force du duo basse-batterie.
Quand résonne « Breaking Out », leur premier single, la force de leur rock et les notes vibrantes d'une guitare omniprésente prend tout son sens. Et lorsqu'il prend quelques libertés maîtrisées par rapport à l'original, on ne peut qu'applaudir la performance live qui montre une maîtrise de la scène incontestable. Quand le batteur prend le micro, c'est pour faire hurler le public sur l'intro entrainante du titre suivant. Les toms roulent au grondement de la basse et du refrain qui montre un groupe complice au possible.
Un solo sur les épaules du bassiste affiche le passé chargé de monsieur Brown en grande forme qui jouera avec le public sur « Hey Hey Yeah ». Aaron commence alors à entrer dans la folie scénique avec une langue à la Gene Simmons sur les cordes de sa basse.
Entrée en jeu de la guitare bleue qui attendait fièrement à l'arrière de la scène comme un trophée. Ce nouvel instrument donne un son encore plus massif, alors qu'Oli se met à jouer d'une seule main puis contre le pied de micro. Et comme si cela ne suffisait pas, alors que « You Got It » passe sur un pont de pure rythmique, il déplace son pied de micro pour encore se mettre debout sur la grosse caisse, et continuer le show. Le son prend ainsi un degrés supplémentaire et la guitare s'affole pour finir par prendre un ton plus grave. La palette des couleurs s'étend pour replonger dans l'étendue bleue d'un instrument qui ne sait plus où donner de la tête.
Remerciements en règles avant qu'il ne finisse de tordre le cou d'un micro qui lui aura joué des tours tout au long du set.

Abhorrance (USA-1)

Kvelertak, Dinosaur Jr. ... The Charm The Fury :

Pour aujourd'hui, c'est pas moins de 16 groupes qui doivent passer sur les différentes scène du Download. Nous ne comptons pas ceux qui ont agité ou agiteront la scène du camping. En effet, les nombreux campeurs (entre 10 000 et 12 000 sur trois jours) avaient la possibilité d'arriver le jeudi et ainsi de profiter en avance de Darktribe et Miss America. Dix groupes leur seront réservés matin et soir.

Quant à nous, aujourd'hui c'est la danse des main stage que nous avions en tête. Le groupe suivant est donc Kverlertak. Un groupe annoncé comme du Heavy Metal venu de Norvège. Ils auront la lourde charge de faire les premières parties de Metallica pour les trois dates Françaises à l'automne 2017. La formation est impressionnante, six bonhommes s'agitent sur scène. Les trois guitaristes ont pourtant du mal à donner du relief à une musique qui défile comme un hard rock maintenu par un chant presque Black Metal. Titre après titre, nous sommes curieux, mais l'intérêt diminue clairement face à des compositions qui n'accrochent pas notre oreille. Là où nous attendions une certaine diversité et de la profondeur, nous sommes surpris par un set presque monocorde. Le tout est très bien ficelé, mais nous ne ressentons pas la puissance des trois guitares, et n'assistons pas à ce petit quelques chose live qui vous laisserait un souvenir impérissable.

Suivent, Dinosaur Jr., sur le main stage 2 (aussi impressionnant soit dit que le main stage), un autre trio hard rock un peu plus ancien que RavenEye. En effet, venus des Etats-Unis, ils officient depuis 1984. Ca démarre plutôt cool avec le titre « Thumb » qui donne une impression de force tranquille. Une batterie dans son plus simple appareil, un bassiste dont la jeunesse et la fougue fait le reflet du guitariste chanteur aux cheveux grisonnants.
Avec « Goin Down», ils envoient un son bien rond avec une guitare rose qui dénote étrangement. Un hard rock plutôt gentil qui prend une autre tonalité à la voix du bassiste beaucoup plus rock.
Le troisième titre qui démarre sur un vibrato enchaîne sur un rock qui nous mène vers … une autre scène. Dérogeant à notre programme, nous sommes obligé de constater que notre doute quant au choix de la scène pour ce créneau horaire avait des raisons d'être.

Direction le Warbird Stage situé près de la grande entrée dans l'alignement direct des main stage. Nous découvrons donc la plus petite scène du festival avec The Charm The Fury. Nous arrivons donc en-cours de set et le son massif sortant des instruments nous arrête net. De plus la grosse voix sortant du corps de la fine chanteuse blonde nous attrape avec une furie communicative. Autant dire qu'elle est plutôt surprenante alors qu'elle enchaine avec une voix claire face à une rythmique plutôt Thrash. Quel choc sur cette petite scène face au Dinosaur du main stage 2. Fuyant presque le Brachiosaure, nous avons été rattrapé par ce vélociraptor Hollandais. Autant dire que cette journée sera marquée par nos surprises face au Post Hardcore que nous n'avions pas réellement croisé jusqu'à aujourd'hui.
Nous assistons abasourdi à un déploiement de puissance ; double grosse caisse et instruments à cordes bien graves s'accordent pour nous retenir dans leurs filets. Les samples qui finissent ce titre et attaquent le morceau suivant apportent un charme à une musique qui aura retenu notre attention. Venus défendre « The Sick, Dumb & Happy », leur dernier album sorti en mars dernier, ils ont surement emporté quelques nouveaux fans après ce passage efficace.

Abhorrance (USA-1)

Blink 182 :

A l'image du Download dans son ensemble, Blink 182 montre le côté pas seulement Metal du Festival. Première grosse scène et gros public qui s'amasse depuis déjà 18h30 devant le main stage.
Après une intro plutôt planante, nous voyons monter derrière Travis, le batteur, un énorme Fuck écrit en lettres métalliques. Et première grosse chaleur sur scène lorsqu'il s'enflamme a l'arrivée de Matt et Mark.
Avec « Feeling This », voilà un premier titre qui met la bonne ambiance. Lorsqu'ils enchaînent sur « The Rock Show », titre chantant par excellence, c'est un public déjà engagé qui supporte un groupe dont les couleurs et le Smiley rose ne tardent pas à arriver en fond de scène.
Avec « Cynical » tout s'accélère comme la calandre et la route qui défilent sous le batteur. Tout juste une grosse minute qui met la pêche. Ultra rapide, le titre suivant est encore là pour vous mettre le feu à l'âme avec son refrain hyper rafraîchissant.
Les premières notes de « What's my Age Again » déchaînera la voix du public qui va chanter en cœur et à l'unisson. Un titre qui se présente dans son plus simple appareil, et qui va faire sauter une foule dingue de ces trois gars à l'énergie fantastique.
Alors que les petits écrans diffusent les symboles de vieux radio cassettes le refrain de « Fist Date » est encore scandé par les centaines de fans. Même le reste du public ne peut résister tellement la mélodie, simple et efficace, entraine naturellement notre voix.
Travis, le torse hyper tatoué, nous régale avec ses rythmes d'enfer alors que des jets de flammes jaillissent dans son dos de part et d'autre de la scène. Le titre suivant nous offre une rythmique plus lancinante alors que le soleil décroît face à la scène et au musiciens équipés de leur lunettes noires.
Mais le vrai titre "calme" est annoncé par le chanteur "the next song is for the ladies", alors que sur les petits écrans s'affichent les squelettes d'un homme et d'une femme enlacés.
De droite et de gauche, les premiers passagers du vent passent de bras en bras, et Matt prend le lead sur le chant et à droit à un "good job" de son collègue.
Ils alternent les titres à la voix, ou ensemble pour scander des « Oh Oh ! » fédérateurs. Le titre suivant est lancé par un solo de batterie au rythme d'énergie pure, alors que Mat, arborant un teeshirt aux couleurs de la France, a sorti une guitare aux couleurs plutôt Froggies.


Annoncé par Mark, la « new song » suivante voit le public frapper dans les mains toujours aussi enjoué par cette prestation aux refrains qui mettent en joie.
Le jour baissant, la scène de spots et de flammes accueillent un titre qui met de belles nuances sous les roulements de caisse claire en demi-frappe et un chant amenant sa dose d'émotion.
Alors que la scène s'est habillée de rouge la chanson suivante sera chantée de bout en bout par une large majorité du public. Puis l'énergie qui sent bon le punk rock venu de Californie ressurgi alors que le ciel devant la scène est envahi par un nuage de confetti aux couleurs rose et blanche.
Pour le final, la surprise est de taille puisq'un petit bonhomme se met derrière la batterie pour 30 secondes avec deux musiciens qui nous ont donné du bonheur à l'état pur.

Set List : Stanger Things/Intro - Feeling This – The Rock Show – Cynical – Anthem Part Two – What's my Age Again ? - First Date – Bored to Death – Built This Pool – Down – I Miss You – Dumpweed – Reckless Abandon – She's Out of Her Mind – Always – Violence – Sober – Family Reunion – Dysentery Gary – Los Angeles – All the Small Things – Brohemian Rhapsody – Dammit

Linkin Park

Comme bon nombre de fans venus en masse, devant la scène depuis presque trente minutes, nous attendons avec une légère impatience les 21h45 qui marqueront le début du concert de Linkin Park. Même si Gojira joue juste avant, et que le set se voudra exceptionnel, les ayant couvert l'an passé devant un main stage surexcité, nous resteront à distance pour avoir toute les chances d'apprécier dans les meilleurs conditions le show des Américains. Les rangs de projecteurs sont énormes, la scène parée de noir, et pour seules couleurs, celles du drapeau Français, accroché au clavier central, et floqué d'un LP évocateur. Superbes couleurs du ciel qui s'éteint alors que le public commence à s'impatienter devant l'espoir que la scène s'allume.


C'est en bleu qu'elle s'éclaire alors les musiciens sont acclamés sur cette entrée éclatante. On démarre tout doux au son des claviers et de la batterie pour un début de set qui sera dominé par des titres de leur dernier album sorti le 19 mai. La scène se pare de rouge pour une suite encore dans la douceur. Pour le troisième titre, le blanc et la fumée font leur apparition et le rythme s'accélère.
Alors que « Wastelands » retentit, le clavier est abandonné pour une deuxième guitare et ce fameux deuxième chant aux phrasés qui fait défiler les mots dans notre tête.


Le ton monte avec le rouge et le pourpre sur scène. Un des titres les plus attendus des fans de la première heure « One Step Closer » déchaînera les mouvements de foules. Le chanteur, déjà en âge, hurle pour arracher ces quelques mots qui ont marqué notre esprit.
Un titre plus calme arrive à point nommé pour calmer un public agglutiné qui commençait à atteindre une certaine transe. Un chanteur en grande forme qui fait la scène de long en large pour le plus grand plaisir du public. Les mains balancent sur le refrain de « Good Goodbye », nouvel extrait de leur dernier album dont le refrain est déjà chanté par les fans avertis.
Lorsque « Lost in the Echo » prend le relais, c'est le flow des paroles qui revient et les points se lèvent vers un ciel sombre envahi par une nuit de doutes. Les projecteurs qui habillent les artistes et tournent deviennent pales comme le chant plus dilué.


Lorsque le rideau de spots devient vert c'est pour un titre mythique. "Breaking the Habit" qui se terminera à capella avec un public nostalgique et heureux d'entendre des titres de Meteora.
Les images sur les écrans, de part et d'autre de la scène, donnent des couleurs à un coucher du soleil magique, et à une scène qui enchaîne avec le titre éponyme du dernier album dont seuls clavier, guitare et chant feront écho sur le festival.
La suite sera une version dépouillée de Crawling surprenante qui va faire monter le degrés d'émotion au piano et à la voix uniquement.
Quand retentit un « fuck fear », tout le monde lève le doigt pour faire face aux événements survenus en Angleterre, suivi de « Leave Out All The Rest » pas moins prenant. La fin du set sera une déferlante d'agitation face à des titres tous plus explosif et connus. Un show en demi-teinte dirons certains, un concert magique pour celles et ceux qui aiment l'ascenseur émotionnel que ce groupe a su envoyer, en presque deux heures de musique retraçant une carrière aux tonalités variées.

Set List : Talking to Myself – Burn it Down – The Catalyst – Wastelands – One Step Closer – Castle of Glass (Experience version) – Good Goodbye – Lost in the Echo (Shortened) – Battle Symphony – New Divide – Invisible – Waiting for the End – Breaking the Habit – One More Light – Crawling (Piano Version) – Leave out all the Rest – Somewhere I Belong – What I've Done – In the End – Faint – Numb – Heavy – Papercut – Bleed it Out


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