the Friday 05 February 2010, La Java - Paris

Berri Txarrak

Fraichement débarqués d’Espagne, les Berri Txarrak donnaient leur premier concert parisien de l’année devant un public déplacé joyeusement à La Java : l’occasion pour ces Basques de défendre leur dernier album, Payola.


Ce qui frappera tout de suite, c’est le public. Ne parlant presque qu’exclusivement espagnol ou basque, l’on aura l’impression d’être en vacances, perdu quelque part à siroter une bière sans se préoccuper du temps qui passe. Pourtant, nous sommes bien à Paris, mais il faut croire que ce concert donnait l’occasion à une communauté bien précise de se réunir, ce soir-là – que ce soit celle rock, ou celle espagnole, d’ailleurs.

Au fur et à mesure des titres enchainés, on notera également que le groupe ne mentait pas (cf interview réalisée en février 2010) : si le dernier opus Payola sonnait très rock classique, il en est tout autre chose sur scène. Question d’attitude, comme ils nous le confiaient quelques heures plus tôt. Les titres sont plus dynamiques, plus chauds, et franchement accrocheurs. Le public aidant, puisqu’il sera tout bonnement déchainé, se permettant ci et là des jumps, pogo et même ! des slams – nous rappelant un certain « spider cochon », vu la hauteur du plafond de La Java.

Difficile, cependant, de dire quels titres seront interprétés ce soir ; en effet, pour la plupart d’entre nous, Berri Txarrak sonne neuf à nos oreilles : pourtant, le groupe se produit depuis une quinzaine d’années et en est à son sixième album. Particularité ajoutée que toutes les chansons et leur titre sont en basque. Difficile, donc, de retenir toutes ces informations en quelques jours. Cela dit, l’on notera plusieurs titres tirés de Payola, comme le calibré « Folklore » ou le probable prochain single « Gure Dekadentziaren Onenean » (à vos souhaits).

Un dernier mot sur le groupe en lui-même qui, avec des membres très « gentils garçons » et « timides et polis en interview » nous ont quand même cassé la baraque avec un bon rock’n’roll teinté de punk aux riffs très metal.


En soit, une bonne découverte qui, on l’espère, se verra doté d’une réputation internationale rapidement grâce à sa signature Roadrunner Records, et qui touchera plus qu’un public d’expatriés. Quoi qu’il advienne, Berri Txarrak a un sacré potentiel à exploiter et on ne s’en privera pas, tout comme l’on reprendra un coup de Paxaran, au coin du bar.