Dagoba

Les Dagoba se lancent dans une nouvelle croisade avec la sortie toute proche de Poséidon et la tournée qui s'ensuit. A deux doigts d'embarquer, ils ont choisi de faire escale au Hellfest afin de répondre aux questions de SOM, entre deux écoutes des nouveaux morceaux.

interview DagobaJe commence directement avec le nouvel album, comment pensez-vous que le public va réagir avec Poséidon ? Avez-vous tenté un « retour aux sources » ?


Ce n’était peut-être pas réfléchi autant que ça mais je pense que le résultat est effectivement un semblant de retour aux sources, avec des sonorités proches de l’album éponyme et What Hell Is About. Je suis assez d’accord avec ça oui, c’est indéniable par rapport au mixage et au son de l’album, d’autant que c’est le même gars qui avait mixé « Dagoba ». Donc on peut avoir cet impression oui, aussi dans la composition, les riffs, on retrouve ce côté efficace, accrocheur, que je trouvais assez flagrant sur le premier album.





Et pourquoi « Poseidon » - ce nom, cet artwork- ?
En fait c’est l’idée de base de composition, le voyage autour du monde sur un bateau, avec une escale par chanson. « Poseidon » est le nom du bateau tout simplement.





Vous venez de changer de label,comment ça se passe avec XII Bis Record ?

Plutôt bien, on est assez content de ce label qui a géré le nouvel album, la sortie, c’est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps, d’avoir un label qui a les moyens de bien promouvoir le groupe et qui le mette vraiment en avant, c’est intéressant des deux côtés.





Vous avez des projets de tournée importants pour la sortie de Poséidon ?
Clairement oui, aller aux Etats-Unis a toujours été une priorité pour le groupe, c’est vraiment un objectif, par contre au niveau européen ça fait quelques années qu’on tourne, et là on va encore plus mettre le paquet, on va faire des belles tournées. Le tour en France va bien sûr prendre une bonne partie de notre temps mais on ne compte pas négliger l’Europe, là récemment on est allé en Russie par exemple.

Mais l’objectif principal pour cet album là c’est faire comme pour la sortie de « What Hell Is About » une énorme tournée, à l’époque on avait joué avec In Flames et Sepultura qui nous avaient énormément apporté, donc après il nous fau
interview Dagobat ça pour 2011, des grandes dates avec un gros groupe qui nous permettrait de tourner dans de bonnes conditions et surtout devant du monde. Je crois qu'on ne peut pas perdre trop de temps à jouer dans des petits clubs si on va aux Etats-Unis, où le nom de Dagoba seul serait finalement assez maigre, donc il nous faudrait un groupe du calibre In Flames ou Children of Bodom, voire plus gros, pour qui on jouerait en première partie. C’est un peu la seule solution pour nous les groupes français.



D'accord. En parlant de groupes français, vous commencez à devenir un acteur majeur sur notre scène metal nationale, comment l’expliquez-vous ?
Je pense que c’est parce que ça fait très longtemps qu’on a commencé et on a persisté, on a essayé album après album de proposer des choses différentes, ce qui permet d’avoir un public plus large. Après c’est très dur à expliquer, mais la persévérance du groupe à faire beaucoup de concerts, à travailler les albums, ça nous tenait vraiment à coeur et je pense que c’est quelque chose qui paye sur la longueur.

Il faut savoir qu’on a fait des tournées assez difficiles au début mais on a persisté, ce qui fait qu’on a convaincu énormément de personnes sur la route, après il y a aussi la musique mais le live a vraiment joué un rôle essentiel. On a aussi toujours cru dans Dagoba, l’origine du groupe remonte à 97/98, et dès le début je t’avoue qu’on avait des idées assez claires et des ambitions assez importantes par rapport au petit niveau qu’on avait, et on s’est toujours donné les moyens, le temps, l’investissement, l’énergie nécessaires pour passer les paliers, et d’étape en étape on visait à chaque fois plus haut. Donc en ayant un comportement assez efficace et motivé, on a réussi à gravir les marches progressivement.

Et je pense que peu de groupes se donnent vraiment les moyens et le temps de ne vivre que pour la musique. Le plus gros pari c’est quand tu ne gagnes pas encore ta vie grâce à ta musique mais que tu t’engages à ne faire que ça, certains poursuivent leurs études, travaillent en parallèle, mais c’est là où le bas blesse. C’est dommage, c’est évidemment un gros risque mais je pense que dans d
interview Dagoba’autres pays, contrairement à la France, il y a plus de musiciens « têtes brûlées » qui se disent « allez, je vais devenir batteur professionnel, je fais 8h de batterie par jour pendant 10 ans et je vais y arriver ». Après il n’y a pas trop de recette miracle, il faut être actif à 100% car le metal ne ramène pas des mille et des cent. Il faut être réaliste, c’est dur de gagner sa vie sur toute une carrière, après personnellement je compte continuer la batterie jusqu’à 80 ans, c’est un vrai enrichissement, personnel, musical, en termes d’expérience et de plaisir, c’est une addiction.





Ok. Je vous avais vu il y a quelques années, en concert à l’Olympic fin 2006, et je n’ai pas eu l’occasion depuis. Vous pouvez me dire quelle est la différence entre le Dagoba de l’époque et celui d’aujourd’hui ?
Peut-être un peu plus d’expérience de la scène, il y a eu la tournée « Face the Colossus » entre temps, tournée très française avec aussi quelques pays limitrophes, je trouve qu’il manquait une grosse tournée européenne avec 30 dates en continu ; c’est le petit regret que j’ai par rapport à cet album. Sinon on a pris quelques années mais c’est le même line-up, le même esprit, donc on n’a pas tellement changé finalement.





En parallèle, comment marche Blazing War Machine? Vous arrivez à concilier ce projet avec Dagoba ?
Ça marche super bien dans le sens où on laisse le public s’investir dans l’avancée du groupe, on avait joué au Hellfest il y a 2/3 ans, et là notre premier album est sorti cette année, fin avril, c’est une autoproduction totale relayée par des systèmes de vente en ligne où le consommateur fixe un prix librement. Du coup le public est super intéressé, et par rapport à Dagoba on fixe nos plannings très tôt à l’avance et de manière très sérieuse, du coup on sait rapidement et précisément quand on va être en tournée et quand on sera en période creuse, et je t’avoue que Blazing est pour l’instant dans les creux, malheureusement. Mais comme je l’ai dit précédemment, c’est en se consacrant vraiment à Dagoba qu’on pourra atteindre nos objectifs.

Interview done by Gyroscope

6 Comments

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Gyroscope - 16 July 2010: j'avais prévu plus long mais je me suis faite couper à la moitié, au Hellfest les timings étaient très serrés! et c'est l'amiE :D
NagaShadow - 17 July 2010: ok, domage ! :p

Encore merci à toi pour l'interview !
pique - 26 July 2010: Vraiment sympa comme interview. Du bon bouleau !
micke83130 - 09 September 2010: Merci pour ton boulot!
Poseidon risque de faire exploser Dagoba =)
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