Ashen (FRA)

 

Ashen a livré ce matin une prestation intense sur la Mainstage 1, remplissant sans forcer son examen de passage, pour lequel il était attendu au tournant. Le groupe a à peine eu le temps de prendre deux minutes depuis leur sortie de scène, et avec mon compère Eternalis, nous laissons un peu de temps au chanteur Clem pour faire un petit aller retour ;  nous sommes sous une petite tente avec un petit vent bienvenu dans cette fournaise (f)estivale, fins prêts pour une interview des parisiens, enfin rejoints par le chanteur et le guitariste de la formation....
(Propos recuiellis par JeanEdernDesecrator et Eternalis)

 

JeanEdernDesecrator (Spirit Of Metal): Nous donc sommes avec les gars d'Ashen, il y a :
ASHEN, Clem : Clem, chanteur…
ASHEN, Antoine Zimer : …et Antoine, guitariste. Bonjour Spirit Of Metal, c'est un plaisir de vous parler, parce que je vous suis depuis que j'ai 14 ans.
JeD (SOM) : Comme ça, vous savez à quoi on ressemble, rires !
Antoine : Je connais votre site depuis très longtemps, on va dire… Et vous êtes d'ailleurs le site à ma connaissance, qui répertorie le plus de groupes,…
Eternalis (SOM) : avec Metal Archives…
Antoine : Oui mais, sur Spirit Of Metal, il y  a même des groupes locaux, qui existent plus 2007, et vous les avez quand même renseignés dans votre base, moi, je trouve ça impérial !
JeD (SOM) : Ce sont les fans, on est tous des amateurs, ce sont les fans, des fois qui référencent les groupes, donc ça peut aussi bien être nous que les fans…
Antoine : Parfait !

 

JeD: Si vous deviez décrire votre musique, en quelques mots, à ceux qui ne vous connaissent pas encore :
Antoine (taquin) :
Euh, envoutant, captivant, … non, je déconne ! Rires !
Clem : Je dirais viscéral,…
Antoine : … nan, ça serait prétentieux,après…
Clem: … viscéral, …volcanique, …
Antoine: …éclectique, et sincère, je pense.
Clem : Ouais, de fou ! Carrément !
Antoine : Mais ça veut tout et rien dire peut-être, je sais pas…
JeD: Mais c'est un départ, déjà…
Clem (feignant une mimique précieuse): Je dirais à mi-chemin entre tradition et modernité ! 
Antoine : Ah ! Ah ! Ah ! Un peu comme le Japon Ah ! Ah ! Ah ! (NDLR : ça me rappelle un sketch mythique du Mr Manatane de Benoit Poelevoorde, paye ta réf !)

JeD : Alors au niveau des style, je sais que tout le monde déteste les étiquettes, mais imaginez quelqu'un qui connait rien à la musique, comment vous la décririez ?
Antoine :
Alors, on fait clairement du metalcore...
Clem : Ouais… metalcorse ! (Rires)
Antoine : On est un groupe de metal, mais qui essayons de ramener aussi nos influences de ce qu'on aime, tous les groupes où on puise nos influences, du rock, de la pop, de l'électro,..
Clem : …de la pop, grunge,…
Antoine : On est un groupe de rock, mais avec de la voix metal, il faut essayer de s'imaginer ça, quoi, … (se retourne vers Clem) … je ne sais pas si tu es d'accord ?
Clem : Si, si, si ! … il dit que de la merde !
Antoine : Ouais, rires !

 

 

JeD: Jusqu'ici, vous avez sorti uniquement des singles jusque là, alors que d'autres sortent le plus vite possible un album ou un EP, ou une maquette, ou un album vite fait mal fait... Est-ce que c'était un choix délibéré ou ça s'est fait comme ça, vous avez enregistré au fur et à mesure que les morceaux arrivaient ?
Clem :
C'est un peu les deux. On est pas des compositeurs qui écrivent vite, et en même temps, sachant que c'était nos débuts, à tout le monde quasiment dans l'écriture de musique, on avait, euh, besoin d'apprendre à se connaître, et en même temps de montrer qu'on existe. Donc quoi de mieux que de se focaliser sur des singles, pour créer un univers, créer une esthétique sonore, visuelle, et... on le sort, on se dit "est-ce qu'on aime bien ?", et puis "OK, est-ce qu'on aimerait bien que ce soit ça plus tard ?". Jusqu'à l'année dernière, où on s'est dit maintenant, je pense qu'on se connait assez pour commencer à écrire un album.
Antoine : Oui, exactement. On était aussi dans une dynamique de, … plus vouloir sortir des choses au compte-gouttes, fût un temps, et maintenant, on a franchi le pas, à se dire, comme Clément le dit, qu'on se connaissait suffisamment pour rassembler tout ça en un album, et en faire quelque chose, plus un tout que des choses éparpillées.
Clem : Ouais, on a besoin de maturité pour faire un album, en fait.
Eternalis (Spirit Of Metal) : Et on se crée une actualité, aussi, le fait de sortir des choses petit à petit, ça crée une actualité un peu constante, sur les mois, et quand l'album arrive, pour le coup, vous ne sortez pas de nulle part…
Clem :
En fait, oui, si tu veux, on avait saisi que l'intérêt de sortir des singles souvent, pour rester, entre guillemets, dans la tête des gens, pour que l'actualité soit toujours à peu près à jour… le truc c'est que, … c'est à la fois parce qu'on avait envie de rester dans la tête des gens qu'on a fait des singles, que parce qu'il fallait qu'on apprenne à se connaître aussi. On avait pas envie d'écrire dix morceaux, et de sortir un album, si on ne savait pas quelle gueule allait avoir l'album. On a saisi l'opportunité, d'être un jeune groupe, de profiter du fait que, single sur single, ça allait déranger personne : on est inconnus, donc que les gens attendent pas l'album, c'est pas grave. Dès qu'on a commencé à se dire, "bon, les gens commencent à attendre un album, et cetera…", on a la maturité, on met les gués en balance, ça s'est fait comme ça.


DEUX NUITS BLANCHES DANS UNE GROTTE

 

JeD (SOM) : Alors, euh, une question qui était pas prévue… Vous faites des clips assez chiadés, c'est pas les clips qu'on fait avec trois bouts de ficelles…
Clem :
Si vous saviez…
Antoine : Et pourtant, rires…
JeD (SOM): Eh bien, visuellement, ça claque ! Donc, vous avez des contacts, ou des potes qui sont vraiment dans le métier, et vous avez saisi l'opportunité ?
Antoine : Ben, j'ai envie de dire deux choses. La première, c'est qu'il y a un vrai esprit DIY, Do It Yourself dans le groupe,…
Clem : … et prenez le au mot parce que c'est vrai !
Antoine : C'est vrai… j'en fais une blague, mais c'est la vérité. On a tous envie de,… de façon générale, on met tous la main à la pâte, quand il s'agît de créer quelque chose pour le collectif. On fait tous avec nos moyens, on est tous très investis, et d'autre part, on travaille aussi avec des gens qui ont la même mentalité, qui arrivent à faire des choses invraissemblables avec beaucoup moins de moyens qu'on s'imagine. Donc, en fait, il faut juste trouver des gens débrouillards, qui connaissent des tips, des contacts, …
Clem : Pour rejoindre Antoine et faire un exemple, pour "Crystal Tears", quand on a fait le single, et qu'il y a des gens qui ont vu le clip, j'ai des potes qui m'ont envoyé un message et qui m'ont dit  "Ouais, vous avez craqué le PEL, le budget du clip, excetera…". Mais les gars, si vous saviez, non, pas du tout, justement. En fait, le clip a ce rendu là parce que… les contraintes de budget, on a fait le clip dans cet endroit-là, et on a modifié aussi un peu le scénario de manière à ce que le clip soit magnifique, extraordinaire, mais avec les outils qu'on avait. Et c'est vraiment qu'une question de créativité, de plans qui sont donnés par des personnes qui connaissent les endroits où ils habitent, pour pouvoir faire des choses sympatiques et originales, et de la créativité des gens avec qui on collabore aussi.
Antoine : Et pour contextualiser, on parle d'un clip qu'on a tourné dans une grotte. On est vraiment descendus dans une grotte avec tout le matos de tournage, tous les instruments, toutes les tenues de performance, et cetera,… On est vraiment descendus dans une grotte qui est fermée au public, dans des conditions de sécurité absolument inexistantes, et comme Clément le dit, par authenticité, par vouloir faire les choses à fond, et par faute de budget aussi, peut-être…
Clem : Mais bien sûr !
Antoine : Mais en tout cas, on se fixe pas de limites dans notre façon d'arriver à nos fins dans ce qu'on veut créer.
Clem : Bah oui, en fait, il faut que vous vous rendiez compte à quel point on se donne, pour que le clip soit bien, en termes de temps de tournage, on fait deux nuits blanches sur trois. On tourne non-stop, quasiment sur trois jours, deux jours d'affilée, sans pause, parce que, avec le temps qui est imparti, avec la quantité de plans qu'il y a à faire, dans des endroits différents qu'il y a à faire, techniquement, il nous faudrait deux, trois fois plus de budget…
Antoine: Si ça c'est pas metal…
Clem (avec les cornes du diable): C'est putain de rock ! 

 

JeD (SOM) :  Au fil de vos sorties, vous avez trouvé un son bien à vous, et là, on le voit sur les singles, petit à petit, il y a une évolution. Comment travaillez-vous cet aspect la ?
Antoine :
Alors, je vais réemployer une de mes réponses que j'ai fait dans ma dernière interview, je vais essayer de synthétiser, en disant, que je dirais qu'on fait dans notre musique un tiers de musique extrêmement agressive, vénère, violente, un autre tiers qu'on essaie de rendre plus sincère avec de l'émotion, et de l'authenticité, et des choses plus personnelles, et un autre tiers de choses plus expérimentales, fusion des genres… Je crois que j'ai absolument pas répondu à la bonne question ?
JeD (SOM) : Oui, mais en fait, ça montre ce qu'il y a derrière, en fait…
Clem : Je vais reprendre ce qu'a dit antoine, je vais me servir de ce qu'il a dit, pour répondre un peu plus précisément. En fait, Niels, notre guitariste producteur, qui est le jeune homme qui est juste ici (il se tourne vers la table d'à coté), est à l'initiative, on va dire, de 80% du mood d'un morceau, et il a parfois des influences qui sont pas toujours proches de ce que nous on aimerait voir d'Ashen. Et du coup,  ce qu'on fait, c'est qu'on essaie de faire en sorte que ses idées puissent être le plus Ashen possible, et on va faire un tour de passe-passe avec des échanges sur comment l'aider et le guider à avoir un produit musical qui puisse nous convenir à tous. Et donc, ça démarre comme ça, il y a quelqu'un qui vient avec un truc, et puis il y a nous qui essayons de finir un petit peu la toile…
Eternalis (SOM) : … de se l'approprier…
Clem : …exactement, c'est un tableau qui est fait avec cinq personnes.

 

 

JeD: Alors justement, comment s'est passée la composition du premier album,  "Chimera" ?
Clem :
Bah, écoute, elle s'est vachement étendue sur les deux dernières années. On a pas écrit rapidement, on a écrit très lentement, de 2022, 2023, à 2025… très lentement, on a écrit trois morceaux… et on a écrit tout le reste de l'album en quatre, cinq mois, six mois, par volonté de sortir un album, de se dire, il faut qu'on se sorte les doigts du cul, parce qu'on ne va jamais y arriver, et euh, du coup ça s'est fait un peu dans la souffrance, avec beaucoup beaucoup de travail, on a plus fait que ça, et on s'est un peu mis en danger, aussi bien mentalement, parce que, à faire que ça, tu turbines, tu te rends compte de tes erreurs, tu aimerais que ça aille plus vite, tu aimerais que les morceaux ressemblent à telle chose, et en fait tu rencontres des contraintes…
Antoine : … physiquement aussi,…
Clem : …physiquement aussi, parce que oui, on faissait des journées de travail de dix heures, Niels nous disait, douze heures… Faut se rendre compte que ce qu'on a fait, c'est un truc de débiles. Ne faites pas ça chez vous !
Tout le monde : rires !
Antoine : Effectivement, il y a eu un rapport un peu exponentiel dans la vitesse d'écriture de l'album, on a pris notre temps sur les singles du début, et on a vraiment charbonné pour terminer l'écriture de l'album…
JeD (SOM) : … vous avez trouvé le filon, vous avez continué à creuser…
Clem : C'est carrément ça !
Antoine : Il y avait vraiment beaucoup de contraintes, de pression de respect des deadlines, qui nous a forcés à être efficaces…
Clem : … et à faire des choix…
Antoine : …oui, à faire des choix, des décisions plus rapides, et écrire plus vite, et en fait on se rend compte que ça marche aussi de le faire vite comme ça… Bon par contre, ça a un autre prix, comme Clément disait, beaucoup de nuits blanches, beaucoup de stress, et beaucoup d'espérance de vie en moins, mais en tout cas on s'en sort , et c'est comme ça qu'on arrive à écrire.

 

Eternalis (SOM) : Ca me fait penser à un truc, j'interviens, vous avez pas mal tourné dernièrement, justement, on vous voit dans plein de dates, des petits festivals, j'étais ) l'Artificial Waves, à Tours, je vous avais vus là,… est-ce que tous ces concerts que vous avez faits, ça a aussi pu inspirer certaines parties, certains morceaux, pour que ce soit plus efficace, pour la scène…
Clem :
De fou ! Pour te dire un exemple, très particulier, tout approprié à cette interview, "Cover Me Red", on l'a écrite parce que, il y a le Hellfest. C'est qu'on avait envie d'avoir un morceau… guerre ! (Antoine rit) Et du coup, quoi de mieux que le Hellfest pour te pousser à écrire le morceau le plus metal, parce qu'on a aussi envie de montrer aux gens, bah on vient de là aussi, quoi. Pourquoi je dis ça ? Parce que quand vous allez écouter l'album, vous allez vous rendre compte à quel point ça fait ça (il zigue zague avec sa main, Ndlr), si tu veux. Et on avait besoin, pour nous, de nous satisfaire, de faire le morceau le plus dégueulasse possible, c'est pour ça qu'on a dit, j'étais avec le micro à la main "Est-ce que vous aimez le metal bien sale ?". Parce qu'on est tous des gros fans de Slipknot, on avait envie de faire un morceau inspiré du neo metal de cette époque-là, genre tout droit, ta ta ta ta ta ! Donc oui, ce genre de contexte t'inspire, te pousse à écrire des musiques, des morceaux comme ça.
Antoine : Pour répondre à ta question aussi, on écrit avant tout la musique qui nous plait, on écrit aussi beaucoup la musique pour le live. On la conceptualise de façon à ce que ça marche aussi sur scène, et quand c'est pas le cas, on fait des arrangements, des mises en places, pour faire en sorte d'intégrer ça dans un show, et de se dire que non seulement ça nous plait en version studio, mais que ça peut aussi rendre bien dans une salle avec du public.
Clem : C'est ça. On est pas du tout des musiciens qui squeezons ça dans l'écriture. Il faut toujours que quand on écrit un morceau, on se dise "comment ça va rendre en live ?", parce qu'on a tous en commun des groupes qui nous ont en live, mis une claque, qu'on s'est dit "Oh c'est ça que je veux faire !". C'est pas que en mettant un CD dans un lecteur CD, quand on était plus jeunes, ça a d'abord été tu écoutes le CD, tu kiffes, et quand tu vois en concert, tu te dis, "Maman, je veux faire ça dans ma vie !" Et ça, c'est un petit peu le moteur qu'on a en commun, qui nous a donné envie de faire de la musique, le Live, c'est la priorité, quoi.

 

DO IT YOURSELF

 

JeD (SOM) : De quelle manière vous avez enregistré ? En studio, à la maison, ou les deux ?
Antoine : Bah en fait, les deux, parce que le studio, c'est la maison !
Eternalis (SOM) : DIY…
Antoine : Oui, tout à fait DIY ! C’est-à-dire que, on fait avec nos moyens, mais avec des moyens de studio professionnel, mais qui sont à notre disposition. Voilà, disons qu'on a fait les choses avec nos horaires, notre méthodologie, mais avec des outils du hardware qu'on a… qu'on a payé (rires) Excuse-moi, je sais plus comment finir cette phrase ! 
Clem : Mais oui, mais c'est vrai !
JeD (SOM) : C'est vrai que ça coûte cher !
Antoine : Pour répondre à ta question et synthétiser très rapidement, les deux, dans le sens où on a enregistré dans une qualité studio, mais en DIY encore une fois…
Clem : …bien sûr !
Antoine : … avec tout fait par nous-mêmes.
Clem : … et avec l'expertise de Niels qui est notre guitariste producteur, qui fait le mix, le master, et voilà, c'est DIY.

 

JeD (SOM) : Question suivante, et elle sera pire ! Alors… Clem… la question con, pour la fin. A chaque fois que je te vois, tu as une couleur de cheveux différente… Pourquoi ?!
Clem :
Parce que justement, quand on fait un clip, on a envie que l'image serve de manière caricaturale le propos. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on se sert vraiment de l'opportunité de faire un clip pour aller à fond dans une DA, et pour ressembler, si tu veux, à une version idéalisée de nous-mêmes, artistiquement. Donc, les cheveux, c'est un peu une extension de mes vêtements, et (…) si je me dis, "ça va, j'en ai rien à foutre et je veux avoir la gueule que je suis sensé avoir pour le clip !". C'est tout.
Antoine : En fait, moi je dirais que, que ce soit pour la musique ou pour toute notre direction artistique de façon générale, que ce soit les clips, ou même les chansons qu'on écrit, tout ce qu'on veut raconter, on hésite pas à se renouveler en permanence. On a envie de parler de plein de choses, d'aborder plein de sujets et de styles différents, c'est pour ça qu'on fait des fusions des genres, et ça passe aussi par les clips où on hésite pas à trouver des identités différrentes, plutôt que de toujours faire la même chose.
Clem : En fait, on se ferait chier, autrement. Et ça , c'est un truc qui est à la fois une qualité et à la fois un défaut, c'est qu'on a besoin d'être un petit peu toujours stimulés, artistiquement, et dans notre développement personnel, et du coup, il faut que les choses évoluent, et dès qu'on a envie de faire quelque chose, on en discute, et si jamais tout le monde est ok, on le fait. On ne se pose pas trop la question de savoir si ça va changer du tout au tout.
JeD (SOM) : Vous prenez le risque, et vous voyez après…
Clem : Bah, c'est un peu ça…
Antoine : Oui, c'est clairement ça !
Clem : Ouais, … C'est carrément ça !

 

Eternalis (SOM) Une dernière question, vis-à-vis du genre en lui-même, du style… il y a énormément de nouveaux groupes en ce moment dans cette mouvance metalcore, l'Artificial Waves, c'était typiquement le festo pour, c'était très très centré sur ce genre-là. Est-ce que de l'intérieur, vous sentez qu'il y a une espèce de mouvance, un peu comme il y a vingt ans, quand il y avait tous les Gojira, Dagoba, les Klone, etc…
Clem :
les Pleymo, ACME, tout ça…
Eternalis (SOM) : …aussi, et maintenant, il y a toute une nouvelle série de groupes, et il y a une vraie réaction, en fait, que ce soit sur les réseaux sociaux, sur les médias, etc… Est-ce que vous avez envie de faire partie d'une communauté qui est en train de se créer, et comment vous voyez ça de l'intérieur ?
Antoine :
Je dirais que chaque chose, chaque style, chaque époque a sa mouvance de styles…
Eternalis (SOM) : … c'est cyclique…
Antoine : Oui, c'est cyclique et je pense qu'on fait partie de notre époque aussi, et tu me poserais la question en disant "bah, il y aura de nouveaux groupes, et de nouvelles scènes aussi… donc oui, pour répondre à ta question, je trouve qu'on s'intègre bien dans notre époque, dans le sens où on fait… je sais pas, (se tourne vers Clem)… complète !
Clem : Bah, on se cotoie tous, on se rend compte que…
Eternalis (SOM) : Vous vous connaissez, en plus…
Clem : …On se connait, on s'apprécie beaucoup, et il y a une prise de conscience progressive, lente, mais sûrement de, ok, il y a une scène française, ok, il y a un public, et je pense que les prochaines années vont confirmer cette espèce de questionnement : "en fait, est-ce qy'il est pas en train de se passer quelque chose ? La vérité, c'est que oui, il se passe quelque chose ! Et les groupes qui font cette scène, on les connait, et je pense qu'on le prend tous avec fierté !

JeD (SOM) : En tout cas merci à vous, de vos réponses, et enchantés de vous avoir rencontrés !
Antoine et Clem : Merci les gars, et à bientôt ! 

 


 

Interview done by JeanEdernDesecrator

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