Alasthor

interview Alasthor (BEL)Interview par mail réalisée le 30 septembre 2005.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter Alasthor ?
Warmachine : Alasthor est né de ma rencontre avec Lord drakonith. J'avais déjà eu des expériences intéressantes par le passé dans des groupes de death-black nommés Punishment et Baptism in fire avec lesquels j'avais fais des premières parties pour des groupes comme Dark Funeral et Enthroned. Mais avec ces projets, je suis resté sur ma faim, un sentiment de frustration et de « non-aboutissement » restait dans un coin de mon esprit.
Maintenant, avec Alasthor et mon complice, Lord Drakonith, nous pratiquons un black metal certes violent et anti-chrétien mais surtout sombre et malsain. Etant en phase avec Lord Drakonith, je m'épanoui plus dans ce groupe que dans tous les autres où j'ai joué avant.

Darkonith : Nous sommes un groupe de black metal avec pour seule et unique vocation d'apporter le chaos et le néant, la seule voie possible, la seule vérité. Alasthor est notre moyen d'y arriver.

Pouvez-vous nous parler de vos deux EP, leur enregistrement, les thématiques ?
Warmachine : Pour le premier EP, notre line-up était instable au plus haut point et jamais tous les membres ne se sont retrouvés dans une pièce tous ensembles, JAMAIS ! Lord Drakonith a tout composé et le chanteur d'alors, Impaler, avait écrit tous les textes. Nous avons enregistré chacun à notre tour sans presque jamais nous croiser. Les thèmes abordés y étaient principalement, la guerre du mal contre le bien et le sort que réservent les hordes infernales aux faibles croyants.

Pour le second, il y a eu un changement de line-up radical : Lord drakonith restant le seul et unique guitariste mais passant également au chant. J'ai moi-même composé une partie de Left Hand avec ce dernier. Il faut noter la présence de Nathror sur ce EP qui est resté le temps de l'enregistrement et de tous les concerts fait par le groupe à ce jour (nous venons de cesser notre collaboration). C'est maintenant moi qui écrit tous les textes d'Alasthor, d'ailleurs, le texte de « Burning the cross of lies » est différent de celui présent sur la première démo. Le bassiste sur ce second EP n'est autre que Lord Darthblue, ingé son responsable de l'enregistrement.

Quelles sont vos sources d'inspiration ?
Lord Drakonith : je m'inspire de pas mal de groupes de black metal avec beaucoup de mélodies : surtout des groupes tels que Naglfar, Dissection, Immortal mais aussi de groupes de true black dans le genre à Nargaroth et les anciens albums de Gorgoroth.
Le sentiment qui me guide lors de la composition est principalement la haine envers les croyances religieuses et leurs adeptes.

Comment se passe l'enregistrement de votre premier album ?
Warmachine : en fait, il est fini mais nous le balançons à la poubelle !
interview Alasthor (BEL)En effet, nous ne sommes pas satisfait du résultat tant au niveau du son qu'au niveau de notre interprétation des morceaux qui méritent qu'on y passe plus de temps et qu'ont n'y mettent toutes nos tripes.
Nous le recommençons donc à zéro en étant encore bien plus motivés que la première fois. Nous savons maintenant comment arriver à concrétiser notre vision du black metal et c'est ce que nous sommes entrain de faire. Il n'y aura donc pas de sortie avant mi 2006.

Si vous voulez développer les thématiques de vos paroles…
Warmachine : Dans les textes de Alasthor (et c\'est l\'idéologie du groupe comme ça), on fait l\'apologie du chaos, on le célèbre. On décrit le crépuscule, on montre que la lumière va s\'éteindre à jamais pour laisser la place au chaos et à l\'obscurité et que de cette obscurité naîtra la beauté du néant !
Nous voulons que les gens comprennent, qu\'ils aiment ou pas, ce que c\'est que l\'enfer et le chaos vu par nos yeux : Enfer, souffrance, chaos absolu mais structuré, une structure prisonnière d\'elle-même, régression à l\'infini.

Par rapport aux croyants, on ne leur apporte pas un dieu mais le néant. Le néant, c\'est la liberté mais une liberté mêlée à la souffrance. Nous leur offrons le doute.

\"Dieu\" est un mensonge et un « bouclier », nous voulons détruire ce bouclier pour livrer les croyants à la beauté du doute, qu\'ils se perdent au plus profond de l'abyme pour découvrir le véritable prix de la liberté de penser par soi-même.

C'est l\'essence même d'Alasthor, tout vient de là et repart là, c\'est l\'alpha et l\'oméga de ce qu\'est Alasthor ! Et c'est à cette fin que j'ai créé « l'ordre du chaos » dont font actuellement partie Alasthor et Eithel Sirion (groupe de black metal lillois) avec qui nous avons des projets.

Vous avez de nombreuses expériences scéniques… qu'est ce qui vous plait particulièrement quand vous jouez ?
Lord Drakonith : Ce qui me plait particulièrement, c'est que je peux enfin me lâcher et donner tout ce que j'ai, vivre à fond les émotions procurées par le black metal.

Warmachine : Ce qui me plait dans le fait d'être sur scène, c'est le fait de sentir la force de l'ambiance qui se dégage de ce que nous sommes en train de jouer. J'aime percevoir la puissance de l'obscurité qui envahi la salle, et le fait de pouvoir corrompre des esprits peut-être encore trop bien pensants. Lorsque je joue, je me laisse porter dans une orgie de négativité créatrice.

Question bête, mais vos titres me poussent à demander tout de même : êtes-vous satanistes ou seulement farouchement anti-religion ?
Warmachine : Nous sommes profondément anti-religion quelle qu'elle soit. Comment ne pas être dégouté par quelle que chose comme la chrétienté, toujours envie depuis 2000 ans et pourtant basée sur tant
interview Alasthor (BEL)de mensonges.

Pour « Left hand », tu as vu juste, ce morceau parle bien de la voie de la main gauche : la voie de la liberté de penser par soi-même et pour soi-même comme on l'entend, sans se soucier de la morale communément admise par une société gangrenée par l'hypocrisie du «ne faite pas ce que je rêve de faire en secret » !

Par ailleurs, on peut dire dans une certaine mesure que nous sommes satanistes.
Le satanisme est pour nous une forme de rébellion qui n\'a rien avoir avec une religion et qu'il ne faut pas non plus confondre avec un anarchisme primaire, c\'est une manière de voir les choses et une manière de vivre :
on emmerde dieu et ses agneaux sans pour autant vénérer un autre dieu nommé Satan.
Mes idées sont assez proches de celles de LaVey (œil pour œil, dent pour dent) et de celles de A.Crowley (fais ce que tu veux sera le tout de la Loi) mais en y retirant le côté « dévotion », messes, etc.

Notre satanisme se pose à un niveau uniquement spirituel, il émane de nous, nous n'essayons pas d'y « coller » à tout prix. Pour finir je dirai que je pense qu'il est possible de matérialiser l'enfer par soi-même, par ses actes, par sa musique, par son mode de vie. Nous avons tous ce pouvoir en nous mais seulement une infime partie l'ont compris.

Selon vous, qu'est ce que \"l'Esprit du Metal\" ?
Lord Drakonith : L'esprit métal ? Sûrement quelque chose qui doit être mort et enterré depuis longtemps à voir le nombre de déchets qu'il y a actuellement dans la scène et dans le publique. Aussi, c'est peut-être une légende racontant « la solidarité » entre les métaleux qui ne savent jamais se mettre d'accord sur la qualité d'un groupe d'un groupe ou sur l'étiquettent à lui coller à tous prix. En bref, je n'y crois pas.
Par contre, il s'agit aussi d'un très bon webzine ! Ahahah !

Warmachine : Pour moi, l'esprit du metal, c'est la liberté de faire et dire ce que je veux quand je le veux et comme je le veux. Mais pour être plus général, je crois q'il s'agit d'un mouvement musical qui permet d'extérioriser sa colère par le biais d'une musique de qualité et par tous les différents styles qui la compose.

Si vous voulez ajouter quelque chose, ces lignes sont pour vous !
Warmachine: Je tiens à saluer l'excellent groupe de black metal Lillois Eithel Sirion, membre comme Alasthor de l'Ordre du chaos.
Je salue l'arrivée de notre nouveau guitariste, Vinch qui s'impose vite de part son immense talent.

Lord Drakonith : J'espère que cet album contribuera à la survie du black metal qui pour l'instant souffre un peu à voir ce qu'on nous sort. Restez à l'écoute, Alasthor vous réserve du bon et des live sont prévus pour bientôt.

Alasthor : Merci à SOM et à Nattskog pour nous avoir laisser nous exprimer et pour l'intérêt qu'ils nous manifestent.
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