Art(s) et littérature >> Vos compositions littéraires...
Share to Facebook Share to Myspace Share to Twitter Stumble It Email This More...

   
Vendredi 22 Avril 2016 - 15:28:41

En tout cas le pitch de ton histoire est intéressant.



Mardi 10 Mai 2016 - 00:12:11

Nous ne comprendrons jamais
l'inspiration réelle des auteurs.



J'entends par inspiration les
mots qui les assaillent - les dominent - lorsqu'ils écrivent, lorsqu'ils sont
assis à leur table, lorsqu'ils pensent, lorsqu'ils doivent mettre, dans la
seconde, la minute, l'heure qui vient, l' "immédiat" auxquels ils
pensent. 

Ce n'est pas un "immédiat"
au sens propre du terme. C'est un immédiat qui pense, qui a en lui des
instants, des fugacités, des secondes capitales, des moments plus longs et tout
aussi mémorables, tout un passé qui se cache et qui n'apparaît qu'à des moments
précis - ce moment ultime où la plume touche le papier ?

Et ce moment, il peut concerner
un souvenir marquant : un père qui blâme avec raison ; une blessure
sentimentale : une rupture lointaine, sinistre... un rien qui devient tout.

Un soir lorsqu'on a besoin
d'écrire, une journée, une nuit... qu'importe !    



Quand un auteur écrit, il emploie
son vécu profond, caché, secret, ses réminiscences les plus secrètes et parfois
les plus sales ; il emploie une immédiateté détachée du temps, qui n'est propre
qu'à lui et qu'à ce qu'il besoin - non, qu'il a envie ! - d'écrire. 

Quand Camus, Céline, Hesse,
London, Styron ou Zweig écrivent, nous ne saisissons qu'un fragment de leur
ressenti ; l'essentiel est à construire soi-même, à travers son propre vécu,
ses propres délires - comme un livre ne vit vraiment qu'à travers le vécu de
son lecteur.
Est-ce là le vrai génie ? Que le lecteur comprenne que qu'a
ressenti au moment d'écrire un auteur avec son vécu, qu'il sublime et le
supplante ? Qu'il mette d'autres images et sentiments sur ceux déjà imprimés ?


Oui, nous ne comprendrons jamais
l'inspiration dans ce qu'elle a de plus précieux. Mais nous comprendrons, par
le fait que nous n'oublions jamais les auteurs, ce qu'elle a de plus vital, de
plus organique. Nous ne vivons qu'à travers les fantômes qui ont écrit avec
nous, qui ont utilisé des mots auxquels nous n'aurions jamais pensé avant et
qui nous frappent ; qui nous montrent le chemin comme des géants montrent le
chemin aux nains juchés sur leurs épaules. Le plus grand hommage à donner aux
grands auteurs est de prolonger leurs œuvres avec nos apports minimes, notre
vécu, que nous le ressentions ou que nous l'écrivions - le criions. Il s'agit
de leur offrir notre vécu, car ils nous guident.



En cela ils vivent et nous vivons.
En cela la littérature vit et nous vivons à travers elle, car un livre n'existe
pas tant qu'une personne ne l'ouvre pas et ne se confronte pas aux pensées
secrètes et intimes de son auteur pour y apposer les siennes.


Mardi 10 Mai 2016 - 10:46:06

Bel hommage aux Écrivains et à l'Inspiration. Cette sorte essence impalpable et immatérielle qui peut nous guider et nous élever vers des contrées inconnues et qui ne peut être définie totalement... Une sorte de magie qui n'opère que si on la laisse nous prendre par la main et qu'on s'y abandonne sans retenue, aucune.


Autrement content de te recroiser par ici, Kabraxis



Jeudi 19 Mai 2016 - 20:33:27

Merci de ton avis ! Malheureusement, je n'ai que peu de temps entre mon dernier roman à peine achevé, la thèse et l'enregistrement d'un album... j'espère pouvoir repasser ici et lire les écrits d'autres personnes.

Ceci dit, c'est bien le terme "de magie" qui est le plus vrai, le plus symbolique et le plus beau en ce qui concerne la littérature, étant donné qu'on ne se découvre réellement que grâce à elle (et qu'en se "mettant" à la place d'autres personnages et d'autre histoires, afin de se rapprocher des auteurs, d'une partie de leur message).



Jeudi 26 Mai 2016 - 18:36:55

Je lancerai pas tout ce que j'ai et encore moins le meilleur de mes ''œuvres'', mais je vais vous envoyer ce que j'ai déjà posté sur Facebook auparavant.
Avant de le lire, il faut comprendre que mon frère jumeau identique s'est enlevé la vie, il y a 1 an et 1 mois.
Ça va comme suit:

Titre:  L'homme qui ne voulait plus vivre



J’ai entendu ton requiem et recueilli ton étendu

Introduit dans un poème, le réveil de l’inconnu

Tu libère tout ton vécu, en prenant un grand recul

Un repaire tellement précaire, reposant au crépuscule

Les larmes ne versent plus, de par l’homme qui souffrait
tant

Le Karma s’est décousu, consumant l’essor du temps

Pour s’effondrer en surface, harassé il s’est vautré

En se battant contre la crasse, tabassé de parts et autres

Si j’pouvais t’aider, mon frère, je remonterais le temps

Pour retourner en arrière et changer le fil des évènements…

….

Pour retourner en arrière, et changer le fil du temps

Si j’pouvais t’aider, mon frère, je remonterais les
évènements

En se battant contre la crasse, tabassé, il s’est vautré

Pour s’effondré en surface, harassé de part et autres

Le Karma s’est décousu, consumant l’essor du temps

Les larmes ne versent plus, de par l’homme qui souffrait
tant

Un repaire tellement précaire, en prenant un grand recul

Tu libère tout ton vécu, reposant au crépuscule

Introduit dans un poème, le réveil de l’inconnu

J’ai entendu un requiem et recueilli son étendu

 

Salut à toi, mon frère.





Dimanche 29 Mai 2016 - 18:31:25

Wow, c'est beau mais c'est dur.
Désolé pour toi...



Lundi 30 Mai 2016 - 10:45:10

Bonjour à tous et bon début de semaine.
Je me permets de vous partager deux textes :

ASCENSION COLLECTIVE

C'est l'océan en apesanteur
Non l'histoire des premières heures
C'est le vent d'une fleur en ébullition
C'est l'espoir pris de court par sa résolution
En ascension collective

Je reçois une étoile sans pleurs d'être ici-même
Car d'instinct je m'astreint, sous la lumière blême,
A lui conter de mes opportunités la sève
Non détournée par l'un de mes rêves

En noir et blanc coloré
L'adulte humain est premier inventeur
du désespoir et de la timidité,
Curiosités fictives surpassées
En ascension collective

Tu remontes à l'innocence, cherchant l'action
Tu confonds l'idéal et la perfection
Tu ne pourras choisir, même si tu l'as déjà fait
Et cela n'aura aucune incidence, maintenant ou jamais

Pourtant je suis donc tu changes sous ta peau
Que je sois mon corps, ma tombe ou mon mot
Moi modifie toi
Un peu, presque pas
Jusqu'à être loi

C'est l'océan en apesanteur
Non l'histoire des premières heures
C'est le vent d'une fleur en ébullition
C'est l'espoir pris de court par sa résolution
En ascension collective

Tandis que rien ne bouge, onduleusement
Je m'agite et conquiers, piratement
Je ne suis qu'un avec l'Univers, forcément


-------------------------------------------

VÉNUSTÉ

Là, m'as-tu vu tout près de toi ?
Première fois où je suis nu

Comment c'est curieux, je crois,
D'être, moins le toit, une tortue

Sans dire "ouf",
Bouche à bouche,
Effectuons
Le Grand Plouf

'Avant que je n'oublie
Il fait nuit...
Éteins, je t'en prie'
Je lui souriais, visage ouvert,
Tandis que sur les terres
Soufflait l'astre lunaire

Nous menions nos bateaux
sous couvert de rideaux
Et nos petites têtes
Déjà bien remplies d'eau

'Je tiens à te remercier
pour cette journée
Hier encore cela m'aurait échappé :
La vérité d'une main prise,
Conjointement conquise
Sous pertinence d'une brise'


Je m'efface, soudain inspiré
Par une courte virée
Sous le chêne d'à côté
Bavard tel un arbre mort
Auquel il serait fort
Inconvenant de pointer les tords

"Alors que nous revenions de mare
Le soleil nous quitta tôt
Nous sirotions des noix de coco
Dans la nuit nénuphare...

Tu m'aurai vu, dis,
J'ai dansé avec chaque galaxie
Et les ai baratiné de paradis
Le savais-tu, dis,
Que les étoiles ont, elles-aussi,
Peur d'avoir vieilli ?
Aucune ne se laisse aller
Cependant à décliner
En matière de gravité"


En avant en amour ma toute belle !
Soyons forts et sûrs de nos ailes
Pour clamer sous leurs airs et mélodies
Que rien ne saura être acquis
Sortons nos corps
Grands et Dieux sont morts!
Les Mers sont nos trésors
Les Cieux nos aurores
Que tienne le temps
Et que libre soit l'heure
Désespoir ? Du vent !
Sans équilibre par bonheur

Ni ancres ni freins,
Nous sommes en train
De tenir la main
D'un rêv' de marin
Pour un requin quelle aubaine
Cette noyade de sirènes

Après tout, comme qui que ce soit,
Nous connaissons chaque personne mille fois
Il ne convient donc qu'à nous
D'étendre notre sommeil
Pour nous rendre là où
Réside une part de soleil

'J'irai une fois sortie du lit'
Promit-elle sous les draps de ce lit
'Je n'aurai qu'à retrouver
ceux que tu as dénaturé
les ramener à la réalité
puis t'emmener en nouvelle entité'
Idéalement ici placée
personne ne saura la localiser

Le sais-tu que je n'ai point d'axe ?
Je suis une sphère
Et oui j'ai un masque
Que la nature m'a offert
Depuis je me sens à découvert
Horizon éclairci des disparités d'une ère

Une plume, sous des doigts prisés,
Paraphe l'alliance de fécondité
"Mon cœur sait bien quel autre moteur
Soutient son labeur d'un commun leurre"
Tu meurs par erreur, je pleure, quel malheur
Puis c'est mon heure alors je parle du bonheur
"Les émotions ainsi oubliées
façonneront d'illustres amitiés"


Heureux, je n'ai pas peur
De nager en bonus
D'adulte à terminus,
J'ai donné une fleur


Samedi 11 Juin 2016 - 19:03:09

Au risque de te déplaire, tes poèmes m'ont très peu plu. Et comme beaucoup de poètes ou de romanciers, je trouve que c'est dans ton style qu'est la faiblesse. J'ai l'impression que tu ne t'es pas donné à fond pour ces écrits car certains passages font vraiment remplissage et brisent les moments vraiment intéressants que tu arrives à créer. C'est dommage au regard des idées qui peuvent être traitées avec plus de profondeur.

Quel genre de poète lis-tu ? (Réponds-moi en m.p. pour ne pas polluer le topic)



Samedi 11 Juin 2016 - 19:49:32

Bonsoir les mecs .

Un petit texte sans aucune prétention , écrit jeudi dernier lors de ma pause déjeuner , sur une feuille de papier A4 froissé au crayon gris mal taillé , au restaurant pour pouvoir y rester plus longtemps et profité de la climatisation de la salle .

Il devrait dans un futur proche s’emboîter dans un projet beaucoup plus vaste baptisé "Jusant" .

Je vous le livre ici , après une purge orthographique


Noyade en haute sauce .

L’air de la cuisine était particulièrement lourd, moite et presque suffocant. La fenêtre fermée et l’anormale chaleur pour un mois de mars qui régnait à l’extérieur n’arrangeait rien.

La belle Tunisienne mit en marche la gazinière et posa une grande casserole contenant un tajine cuisiné le matin même, dans le but de le réchauffer. Karima alluma une cigarette et en aspira une grande bouffée. La saveur acre et forte fut pour elle un véritable plaisir.

À l’aide d’une cuillère en bois, elle se mit à remuer lentement le contenu de la casserole, la cigarette à la bouche. L’odeur des épices se répandit instantanément dans la pièce.

Au centre de la pièce l’imposant colosse en costume noir, chemise blanche et cravate rouge, le crâne entièrement chauve et l’expression dure et froide sur le visage, semblait perdre patience.

« Je veux voir votre mari, madame ! Il a travaillé pour mon maître sur le projet Jusant ! Vous savez où il se trouve ? » dit-il alors de sa voix forte et puissante.

La jeune femme ne répondit rien, continua à remuer le contenu du récipient à un rythme régulier, tout en tirant une nouvelle bouffée sur sa clope. L’homme fronça alors les sourcils.

« Vous ne voulez pas me dire où il est ? » Le ton de sa voix était devenu encore plus dur qu’auparavant.

Elle posa la cuillère puis éteignit la gazinière.

Karima jeta sa cigarette directement dans la casserole contenant le tajine. Au contact de l’épaisse sauce de ce plat oriental, elle s’éteignit instantanément. L’eau, le gras et les nombreux sucs eurent vite raison du feu qui la consommait. Après l’impact avec la surface, la cigarette se divisa en deux parties bien distinctes, indépendantes l’une de l’autre, se disloquant en deux entités.

La partie haute, au départ blanche contenant le tabac se mit à flotter dans un coin de la casserole, à la surface.

La partie basse, composée du filtre, et du papier jaune alla se poser sur un morceau de viande de poulet, sur la peau alors recouverte d’épices et de curry.

L’impact entre la clope et la surface du contenu avait créé de légères vagues à la surface du liquide, puis après d’autres petits remous plus rien ne bougea.

La cendre s’était diluée partout. Karima venait de lancer son mégot dans la nourriture.

Détruite, décomposée, disloquée, à jamais éteinte la cigarette ne put remarquer que Karima et le voyou chauve qui avait débarqué 5 minutes plus tôt pour voir son mari étaient désormais en train de s’embrasser de la manière la plus goulue et vulgaire qui soit. Le bras de l’homme se trouvait dans le dos de la Tunisienne, et cette dernière serrait très fort, à pleines mains les épaules du caïd venu la menacer. Leurs salives désormais unies coulaient sur leurs vêtements.

Le tajine pourtant goûteux et réussi partirait à la poubelle quelques heures plus tard.


Samedi 11 Juin 2016 - 19:57:05

Le tajine pourtant goûteux et réussi partirait à la poubelle quelques heures plus tard.

Quelle tristesse