Très bonne analyse/réponses
Amon
Pour ma part, Nolan c'est le réalisateur qui arrive à me faire aimer le blockbuster, dont j'ai d'habitude une horreur sainte.
Inception, je l'ai trouvé bien foutu niveau mise en scène (pas aussi délirant que
Lynch certes, ni autant virtuose) et cet aspect très précis des rêves, leur imbrication minutieuse, les univers différents qui en résultent, font de
Inception une fable, certes très géométrique par rapport au terme qu'elle aborde, mais une fable envoûtante parce qu'elle donne cette impression d'être un long rêve éveillé et que le parti pris de n'y fixer aucune limite
Oblige à penser le film par-delà même le visionnage. Et honnêtement je préfère ça plutôt qu'un film bourré d'onirismes, de métaphores biscornues sans intérêt ou de complexification à l'extrême (
Syndrome trilogie Matrix).
Pour DiCaprio, j'ai particulièrement aimé son rôle, insaisissable, très sombre et sa romance avec Mall apporte cette touche presque romanesque à l'ensemble, c'est un peu l'élément bizarre et instable qui vient donner une profondeur encore plus savoureuse.
M'enfin, je sais pas si j'exprime très bien mon ressenti, qu'importe j'ai adoré ce film.
Après pour ce qui est de l'effet Nolan, c’est encore trop tôt pour juger, il a pas fait que des chefs d'oeuvre (Memento,
Insomnia). Il prépare d'ailleurs un noveau film qui sent le 2001 l'Odysée de l'espace à plein nez, qui devrait se nommer Interstellar.
Bon retour au sujet:
Sympathy for Mister
Vengeance
Je me fais la trilogie de la
Vengeance ces jours-ci, dont pour commencer ce
Sympathy for Mister Vengeance.
Un bon film dans l'ensemble. Chez Park ce qui me fascine c'est sa manière de filmer, très sobre, caméra toujours planquée dans des endroits improbables, dans des petits recoins, beaucoup de plans fixes... ça apporte un réalisme incroyable à son film.
Ensuite, j'ai bien aimé la façon dont le fatalisme fonctionne dans ce film, c'est une histoire de
Vengeance mais qui découle presque exclusivement de "bonnes intentions", la place accordée aux petits hasards est prépondérante. Enfin j'aime beaucoup également le
Gore dans ce film, parce qu'il est accompagné d'une sorte de poésie et les tortures et autres violences ont un côté sublime.
Dans les "contres" je reproche un certain attentisme, le film n'est pas assez offensif dans son propos, le rythme s'écrase régulièrement et Park a du mal à capter notre attention en dehors des passages "chocs".
Mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment, reste à voir ce que ça donne pour la suite.
Watching. Listening. Reading. Writing.
" Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour "