Blue Velvet
Je continue ma saga
Lynch avec Blue Velvet et je dois dire que je n'ai cette fois pas été passionné.
Un certain manque de rythme et de fond m'ont empêché de plonger avec le réalisateur dans une perversité que je n'ai pas vraiment ressenti.
Je ne saurais dire pourquoi mais j'y suis resté très hermétique, très en dehors du film. Je ne me suis jamais identifié à ce jeune homme qui se découvre des idées de voyeurisme sans même s'en rendre compte. Ni non plus par cette femme paumé à qui il arrive tous les malheurs possibles...
Quand à la mise en scène, elle est intéressante, avec des plans parfois étranges mais rien de vraiment expérimental ou original pour avoir vraiment résister à l'épreuve du temps selon moi.
Un
Lynch dont on ne parle pas beaucoup...c'est sans doute pour ça.
Phantom of the Paradise Un des De Palma qu'il fallait que je vois et c'est maintenant chose faite.
Univers psychédélique et retro-kitsch (enfin retro aujourd'hui mais très actuel à l'époque), monde musical et envers du décor de l'industrie du disque, naïveté d'un jeune auteur rêveur, cruauté d'un requin de l'industrie de la chanson...
Je dirais que c'est un film qui gagnerait beaucoup (et c'est assez rare) à avoir un remake, pour le replacer dans un contexte actuel. Car le problème principal ici (comme dans Carrie d'ailleurs) est que Brian De Palma veut trop en dire et en montrer mais dans un temps condensé. Au final, on survole les scènes et les étapes du scénario sans jamais se poser sur elles et je trouve ça vraiment dommage. Il se passe énormément de choses, l'évolution du personnage principal (le fameux "fantome") est superbe mais tout va si vite qu'on ne peut jamais s'y attacher. L'esthétisme n'aide pas non plus pour vraiment avoir de la compassion pour le personnage puisqu'on reste très superficiel dans les émotions...et la mise en scène n'est pas un cadeau.
Pourtant, la musique, les personnages...on sent qu'on tient quelque chose d'énorme (et ça l'était à l'époque) mais c'est vraiment trop survolé aujourd'hui. En revanche, comme je
Dis, ça gagnerait vraiment à être refait dans un esprit similaire (et j'insiste là dessus).
Welcome to the Desert of the Real