Le Parrain 3ème Partie
On y est donc, après avoir pris le temps de voir et revoir les 2 premiers volets, voici la conclusion de la fameuse trilogie.
J'ai eu du mal à rentrer dedans. Sans doute parce que même si Coppola commence à nouveau de la même façon (une fête avec la famille et les amis), je n'ai pas ressenti la même atmosphère si particulière et riche des 2 premiers opus.
Finalement, j'ai préféré la deuxième moitié du film, en Sicile, où l'on retrouve une partie de la puissance des premiers opus. Cependant, il y a plusieurs points négatifs à relever. Premièrement, les seconds rôles ne sont plus aussi étincelants, que ce soit Sofia Coppola ou Andy Garcia, c'est loin de valoir les Robert Duvall, De Niro ou John Cazale et le film en sort affaibli.
Ensuite, l'intrigue est également moins prenante. Moins
Intense, moins bien expliquée, moins intéressante tout simplement, ce complot au Vatican ne tient pas ses promesses et le suspens n'est pas très bien mis en place.
Mais ce n'est finalement pas le principal sujet du film, qui s'intéresse plus au côté humain de Michael Corleone et sa recherche de rédemption envers sa famille. Car oui, alors que les 2 précédents arrivaient à faire coexister les 2 points, ce film est un film sur la famille. Pourquoi un tel choix ? C'est sans doute parce que, au final, c'est la seule chose qui reste à Michael Corleone qui voulait blanchir les affaires de la famille mais se rend compte que dans le monde "légal", c'est aussi pourri voir pire, qu'il n'y a finalement pas d'échappatoire.
Et c'est là que ça devient intéressant, grâce en grande partie à son acteur principal. Al Pacino joue différemment mais conserve une aura et une justesse bien réelles. On pourrait croire qu'il a perdu la colère qui l'animait auparavant, pourtant elle réapparaît à certains rares moments. Sa recherche de pardon auprès de Dieu ou de son ex-femme, sa maladie jusqu'à une très poignante scène finale, il est le principal atout du film et a vraiment réalisé une prestation de très haut niveau dans cette trilogie.
Le film tire également une partie de sa force dans la façon de toujours chercher à se rattacher aux 2 premiers volets, avec les flash-backs notamment (ce qui semble donc voulu par Coppola himself). Cela fonctionne bien mais ce volet y perd également de sa personnalité et n'arrive pas à sortir de l'ombre des précédents.
Au final, oui le film est en-dessous, assez largement d'ailleurs, de trop nombreux défauts m'ont empêché d'être vraiment emporté par le souffle Sicilien, mais il possède tout de même des qualités, comme sa fin réussie et poignante, et j'ai passé un bon moment.