LeMoustre dit : Je recommande fortement Les Lois de l'attraction, film vicelard et bavard mais mieux foutu (les Split screens. Le scénario…) tiens vous m'y faites penser avec tout ça
Moi j'avais aimé les 2...
Au passage, un noueau Roger Avary est prévu : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucky_Day

"Assaut" (Assault on Precinct 13, 1976)
Argh, en français uniquement, c'est seulement quand j'ai lancé le dvd que je m'en suis aperçu...
Bon, ça ne m'a pas empêché de me régaler, excellent, 90 minutes qui filent très vite.
On part sur une base de film choral pour arriver sur un huis-clos survival si j'ose dire, d'ailleurs impossible de ne pas penser à Romero. Alors a priori ça aurait du être un remake de Rio Bravo, mais avec un tout petit budget (100 000 $), du coup Carpenter en aurait fait une adaptation moderne (Romero aussi se serait inspiré de Rio Bravo pour ses films, bref ça colle).
Marrant aussi comme on peut y voir comme un "yin-yang" avec Dog Day Afternoon (Un après-midi de chien) sorti la même année, on retrouve les mêmes situations mas inversées, bon c'est une autre histoire.
Ici tout est dans le suspense et la tension, la mise en scène est parfaite pour ce genre de film, servie par la zik anxyogène du Mister C.
A ce propos, le thème principal du film est un thème bien connu et maintes fois repris, perso c'est dans le jeu "Xenon 2" que je l'avais découvert, mais a priori c'est bien à Carpenter qu'on le doit.
Film qui a super bien vielli (le thème de LA en proie aux gangs, c'est quand même plutôt un truc 80's-90's), super accrocheur, nourri d'influences et qui en influencera d'autres à son tour, je pense que niveau rapport qualité / budget on peut difficilement faire mieux (avec Bad Taste of course
).
krakoukass56 dit :
A ce propos, le thème principal du film est un thème bien connu et maintes fois repris, perso c'est dans le jeu "Xenon 2" que je l'avais découvert, mais a priori c'est bien à Carpenter qu'on le doit.
Mais oui ! Tout pareil. T'es la première personne que je rencontre qui fait le lien. Il était chouette ce jeu vidéo d'ailleurs, surtout niveau graphisme, et zique aussi du coup. Si ma mémoire est bonne, ça tournait sur Atari 1040 STF chez moi.
Pwouf, euh chez moi ça devait être un vieux vieux pc sous windows 3.11, et encore je n'en suis plus sûr du tout... Par contre cette zik elle est inoubliable héhé !
Extrait wiki :
Xenon 2 se démarque également par sa bande-son, qui reprend le morceau Megablast (Hip Hop on Precinct 13) du groupe en vogue Bomb the Bass, adapté par David Whittaker. Le thème est tiré d'une composition originale de John Carpenter pour le film Assaut (1976). Cette initiative originale, marginale dans les années 1980, témoigne de la volonté des créateurs de considérer le jeu vidéo comme une forme artistique.
Sur le refrain de l'Homme Pressé de Noir Dez, on retrouve aussi les mêmes "fondamentales", les 4 notes principales quoi.
On peut en trouver plein des comme ça je pense, cet enchaînement de 4 notes c'est un air tout simple, sur une tonalité en la si je ne m'abuse, ça sonne comme une évidence. :)
Pour en revenir au film, au début (la partie "film choral") moi j'ai vraiment pensé au Crash de Haggis ou au Grand Canyon avec Glover, ce contexte d'un LA sous tension. Pas impossible que ça ait inspiré les réalisateurs, même inconsciemment.
Voire même on peut faire le lien avec plein d'autres films, ces films des 80's avec une jeunesse nihiliste qui part en vrille (Class of 83), ou plus axés sur le gangsterisme (Boyz n'the Hood, New Jack City, Menace II Society) et qui sont tous arrivés bien après.
Peut-être pas une influence à proprement parler, mais honnêtement je ne suis pas sûr qu'il y ait tellement de films sur ces thèmes-là avant 1976. Un côté avantgardiste si on peut dire.
C'est bien possible en effet. En tout cas, Carpenter n'a jamais caché s'être grandement inspiré de Rio Bravo comme tu le soulignes plus haut. La prise à partie par un groupe armé aux obscures motivations et le siège qui en résulte, c'est vraiment la thématique qu'on retrouve dans la plupart des Carpenter (The Thing, The Fog, NY97, Prince of Darkness, etc...).
Sinon, je me rappelle bien du thème de Xenon 2, avec ces "Oh Oh Oh Yeah" plaqués sur le thème de Assaut.
Purée pas mal la BA de Top Gun 2!
Bah ça a l'air au moins aussi con que le 1, avec des rides en plus.

Le Pacha (1968)
Me souviens plus si je l'avais vu ou pas, la scène avec Gainsbourg m'a bien parlé pourtant... D'ailleurs ça doit probablement être l'unique film qui voit se croiser furtivement Gabin et l'homme à la tête de chou...
Assez "dur" dans sa forme, le film a subi 2-3 coups de polish pour passer la censure si j'en crois wiki.
Alors c'est sûr, si on aime pas le Gabin patriarchique et les dialogues à la Audiard autant s'enfuir en courant, pour les autres c'est la régalade, André Pousse bien à sa place aussi, et quelques répliques archi-savoureuses, comme "le jour où les cons seront en orbite t'as pas fini de tourner".

The St Valentine's Day Massacre ("L'Affaire Al Capone", 1967)
De faux airs cabots de prime abord, le film se révèle en fait assez dur et brut de décoffrage.
Pour une fois, pas de keufs dans un film sur Capone-prohibition-Chicago années 20, enfin pas de point de vue des flics, d'enquête tout ça, faut dire aussi qu'ils se font tous bien arroser, on ne les voit pas beaucoup.
Donc uniquement le point de vue des gangsters quoi.
Le Capone pour une fois n'est pas représenté en gros joufflu (2è à droite ci-dessus), et est très bien tenu par Jason Robards.
Un brin démonstratif dans la forme disons, mais globalement bonne surprise.

Desperado (1995)
Beh ce film à chaque fois je ne l'ai vu que par bribes, ou alors pas dans la bonne langue, alors vu la misère du prix des dvd's maintenant... au moins comme ça j'ai pu me le faire dans de bonnes conditions.
Bon là, guère de surprises, on sait bien à quoi s'attendre.
Pas parfait pour ma part, mais si on se remet dans le contexte c'était quand même un p'tit vent de fraîcheur (Rodriguez / Banderas / Hayek / Tarantino) quand c'est sorti.
Et puis y'a beaucoup d'autodérision tout le long du film, fort appréciable.
Donc bon, on pose gentiment le cerveau et on apprécie un bon p'tit divertissement quoi.
krakoukass56 dit : Bah ça a l'air au moins aussi con que le 1, avec des rides en plus.
Ouais, et c'est ça qui est bon, Top Gun niveau scénar, y'a pas grand chose. Je parlais surtout des images qui sont ébourriffantes.
L'empereur de Paris
un peu dézingué par la critique lors de sa sortie j'ai pas été le voir sur grand écran.
Maté hier soir, pas mal, j'aime bien les films qui abordent cette époque. On y trouve la misère, la crasse, l'obscur, les magouiles politiques, le contexte historique etc......bref un formidable terrain de jeux pour le cinéma.
IL est mieux joué que le Vidocq de Pitoff même si la prestance de depardieu est plus forte que celle de cassel dans celui-ci.
Celui de pitoff était trop stéréotypé, il ressemblait a une pub, trop syncopé ( même repproche aux rivières pourpres 2, un defaut Français on dirait) , G.Canet y est inexpressif...mais j'avais bien aimé le coté glauque, la photographie grace a la nouvelle technologie numérique dont pitoff a abusé d'ailleurs.
Dans celui-ci on retrouve un coté plus réaliste, un coté plus humain. le personnage est mieux décortiqué. Deux ou tris scènes invraissemblables mais bon, c'est tus les films ou presque.
Je déplore un manque de force, un manque de charisme a ce film qui reste un honnète divertissement.

REHEPAPP (NOVEMBER)
Dans un village païen d’Estonie où les loups-garous, la peste et les esprits errent, le soucis central des habitants est de survivre aux hivers rigoureux. Sans aucun tabou. Ils se volent les uns les autres, dérobent des biens à leur seigneur allemand et même au Diable quand l’occasion se présente. Tout est valable pour survivre ! Les villageois ont pour habitude de se tourner vers d’énigmatiques créatures filiformes faites de bois et de métal, les "Kratts" qui servent ceux qui ont concluent un pacte avec le diable. Au milieu de ce chaos, une jeune fermière tombe amoureuse d’un citadin, mais ce dernier est épris de la baronne. Désespérée, Liina erre toutes les nuits dans le corps d’un loup, prête à mourir pour son amour....
Adapté du roman d'Andrus Kivirähk "Les groseilles de Novembre" . Un film rare, une oeuvre splendide....
