Le Grand Cinéma >> Un film regardé, un post à combler (21)
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Vendredi 27 Mai 2016 - 12:02:21

Mouais... ou pas.
Pas si terrible que ça, moitié déçu pour ma part, cf mes posts début 2015.


Par contre, 2 vraies mandales que j'ai prises récemment sur arte, 2 films de 2013, et tous deux primés à Cannes cette année-là :


A Touch of Sin (Chine)
Dans la Chine actuelle, 4 histoires ayant pour thème commun l'exploitation de l'homme par l'homme (et les pétages de câble qui vont avec), dans 4 coins différents de la Chine.
Un film dur, à la violence psychologique vient s'ajouter la violence physique, j'en dis pas plus, mais vu que le film a quelques longueurs, les scènes "d'action" n'en sont que plus percutantes (le film est un peu long tout de même, c'est le reproche que je ferais).
Beaucoup de non-dits aussi, l'impression d'avoir loupé quelques détails pour ma part, mais du coup envie de le revoir.
Je crois bien qu'il est toujours dispo en replay sur le site d'arte.



Heli (Mexique)
Toujours dans le ciné "social" (enfin on est bien loin de Ken Loach !), là on suit un tout jeune père de famille, qui ne pète pas vraiment dans la soie, et qui va se retrouver involontairement mêlé à une affaire de dope. Sauf que les plans foireux, chez les chicanos ça ne rigole pas du tout.
Là on n'a vraiment pas l'impression de mater un film tant ça se veut réaliste, on a plutôt l'impression d'accompagner les personnages dans leur quotidien modeste, et on se prend un bon direct au foie (je me suis même dit que finalement, nous avec nos petits problèmes d'essence, on n'est pas si mal quoi...).


Bref, 2 putains de films qui calment, franchement quand tu vois ces 2 bombes sur le palmarès de 2013, à côté de La Vie d'Adèle qui a obtenu la Palme, tu te dis "non, rien...".




Samedi 28 Mai 2016 - 18:08:26

Ok, là on s'arrête au Japon. Parce qu'on va envoyer du TRÈS lourd. Jusque là, j'avais un peu peur d'entendre des dictons comme dans le sktech des Inconnus (Zuhûtaï). Tout faux.




KENJI MIZOGUCHI - Contes des Chrysanthèmes Tardifs (1939).

Ah si seulement on pouvait faire les bons choix, de regarder les pionniers uniquement afin d'être toujours surpris sans sortir d'un certain confort... Mais après m'être fadé des trucs romantiques autour du théâtre ou d'intrigues amoureuses parfois en comédie musicales, je suis tombé dessus.

Synopsis :

A Tokyo, au XIX° siècle, Kikonosuké est l'héritier d'un grand acteur de théâtre Kabuki. Hélas, non seulement son jeu est assez mauvais mais en plus tout le monde ment en faisant des courbettes. Même les visites auprès des geishas l'ennuient. Un soir, la bonne de la famille se montre franche...

Andreï Tarkovski parlait d'élégance et de noblesse à propos de Kenji Mizoguchi. En regardant ce film, je serais plutôt disposé à le croire. C'est effectivement assez raffiné, avec beaucoup de distance. Dis au propre comme au figuré, en plus. Pas un seul gros plan, la musique jamais omniprésente (à croire qu'il a réellement filmé la rue). Le jeu d'acteurs donne aussi cette impression d'une retenue de tous les instants.
Après, je n'ai pas non plus pleuré comme on me le promettait à la fin. Des fosi, j'ai eu un peu de mal. Mais certaines scènes sont très intenses. Ce doit être ça, fort et noble. Heureusement que ça ne laissait pas indifférent. Au début, le son cacophonique m'inquiétait, mais ça s'éclaire rapidement. Les scènes du théâtre Kabuki sont impressionnantes.

Demain, une rétrospective sur Kurosawa commence avec Le Château de l'Araignée dans le cinéma où j'ai mes habitudes. J'ai hâte : ils vont diffuser exprès les moins connus (les tout premiers, Les Salauds dorment en Paix, etc.).



Mardi 31 Mai 2016 - 22:42:55


Le Convoi



Film français de

Frédéric Schoendoerffer avec Benoit Magimel et une ribambelle d'acteur inconnu. 


Synopsis: Organisés en go fast, sept hommes, répartis dans quatre voitures, convoient une tonne trois cent de résine de cannabis au départ de Malaga au sud de l’Espagne. Direction Creil en banlieue parisienne. Mais pour Alex, Yacine, Majid et les autres, ce qui aurait dû être un convoi ordinaire va devenir un convoi fatal.

Le parallèle avec le film Go Fast, parait de prime à bord inévitable. Pourtant , si ce n'est le contexte d'une livraison de drogue, les deux films n'ont pas grand chose en commun. Ici,  pas de flic infiltré, très peu "d'extérieur" et de personnages en dehors des 7 hommes de départ, ça se passe essentiellement en huis clos à l’intérieur des voitures.
Le film se suit bien de ce côté il n'y a pas de soucis. Les personnages sont un brin caricaturaux et pas très fufutes mais en même temps on ne s'attend pas à ce qu'ils aient fait Science Po.
La tension est assez bien rendu notamment grâce à la musique. Un élément intéressant c'est qu'on ne s'attend pas à ce déroulement. Par contre, qui dit grosses cylindrées dit course poursuite, vitesse et là au final il n'y a en a pas vraiment et à la limite on aurait presque la sensation d'une certaine lourdeur.

Malgré des défauts, j'ai bien aimé ce film et il j'ai passé un bon moment.







Jeudi 02 Juin 2016 - 12:32:21


Dans la vallée d'Elah




Film réalisé par Paul Haggis (scénariste de Million dollars Baby, Mémoire de nos pères/ Lettres d'Iwo Jima ... et réalisateur de Collision) avec Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Susan Sarandon, Jason Patric.

Synopsis: De retour d'Irak pour sa première permission, Mike Deerfield disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père, Hank - un ancien membre de la Police Militaire - se lance à sa recherche. 


Après Collision, Paul haggis repart avec un film "militant" ayant pour vocation à dénoncer les injonctions contradictoires d'une nation et de l'armée et leurs conséquences sur l'être humain ou comment faire l'équation difficile entre valeurs personnelles et celles promues par sa culture et les impératifs de survie en temps de guerre sans sombrer. Conclusion, on ne peut pas et cela transforme l'homme le meilleur (surtout lui d'ailleurs la dichotomie étant trop importante).

Le film est aride comme le désert du Nouveau Mexique où se passe l'action, il n'y a pas de véritable scène d'action en dehors d'une poursuite, le rythme est lent, Tommy Lee Jones est minimaliste dans son jeu et encore plus dans ses expressions, Charlize Theron à presque l'air morte au début du film et pourtant tout cela ne m'a pas pesé bien au contraire. Je me suis bien immergé dans le film et l'ai trouvé poignant. Un rythme plus rapide l'aurait desservi et serait aller à l'encontre du chemin psychologique parcouru par le père.



Edit:


Centurion




Film rélisé par Neil Marshall (Dog Soldiers, Doomsday ...) avec Michael Fassbender ( Inglourious Basterds, Prometheus ...), Dominic West ( The Punisher, John Carter ...), Olga Kurylenko ( Hitman, Quantum of Solace ...)

Synopsis: 117 après Jésus-Christ : l’armée romaine se heurte à la tribu des Pictes, des barbares sanguinaires qui maîtrisent parfaitement l’environnement. Afin d’éradiquer la menace, le gouverneur local fait appel à la légendaire 9ème légion du Général Titus Virilus, le bataillon d’élite de l’Empire. Mais, contre toute attente, la cohorte se fait massacrer au cours d’une terrible embuscade et le Général est fait prisonnier. Seul le Centurion Marcus Dias et quelques survivants échappent miraculeusement au carnage. Au lieu de battre en retraite, ces guerriers solitaires décident de tenter l’impossible : s’enfoncer en territoire ennemi pour délivrer Virilus…

Jusque là tout va bien. Après ça se gâte.

La photo, la musique, les paysages rien à redire. Le début de l'histoire est prenante et même si le scénario n'a rien d'original, on se laisse faire avec plaisir.
Les scènes de bataille sont au gout du jour: beaucoup de sang, filmées au coeur de l'action, ça coupe, découpe, explose les crânes avec acharnement et persévérance.
Un peu trop peut être: est ce qu'une tête explose comme une pastèque trop mure quand on est poussé dans le dos contre un arbre par un cavalier à demi-galop. J'en doute mais bon.
Bref tout va bien jusqu'à la tentative d'évasion du général mais après... le film part à vau-l'eau.
Déjà la voix off. Jusque là relativement discrète, elle se met à dégoiser à tout va (des fois que tu serais trop con pour comprendre l'histoire et les motivations des personnages qui sont déjà largement explicités dans les dialogues). Je suppose que l'idée de départ était de renforcer le côté dramatique et explicatif sans alourdir les dialogues , bon bah pour moi ça à rater.
Le laius de 3 tonnes et demi (à la fois en off et à travers les dialogues) sur les capacités de traqueuse du personnage féminin.
La tête de  cocker sans pattes de l'acteur principal qui m'a saoulé d'un seul coup (déjà au départ je le trouvais moyen pour ce rôle mais le reste aidant ça n'a rien arrangé). 
Et le pompon: la rencontre avec la "sorcière". Alors là ...

Ce n'est pas un navet mais les choix narratifs m'ont complétement plombé le film.






Samedi 04 Juin 2016 - 23:02:53



ETTORE SCOLA - Nous Nous Sommes Tant Aimés ! (1974).

C'était très beau. A rendre nostalgique le plus fervent croyant en l'avenir. On suit trois amis de 1945 à 1974 dans l'Italie en proie aux changements. Mais dans quel sens ce pays changera-t-il ?

Les acteurs jouant Antonio (l'infirmier) et Nicole (le cinéphile) sont superbes. Tout est espoir, échec, regrets et raccrochage. Certaines scènes sont superbes, d'autres m'ont un peu moins accroché. En revanche, les flashbacks bruts et la musique sont magnifiques. Notamment le passage du noir et blanc à la couleur. Sans parler de la démolition systématique du quatrième mur (c'est une spécialité du cinéma italien), donnant un côté album de souvenir.

Je vais beaucoup apprécier ce réalisateur, je pense.




Lundi 06 Juin 2016 - 17:42:40


Old Boy

Transpire la classe ce film, une histoire qui tue, techniquement ça déchire que ce soit niveau image, de certains cadrages/plans comme dans le couloir avec la fameuse scene en mode beat them all ou à la fin on voit Oh Dae Su au premier plan avec en arriere fond tous les mecs qu'il a éclater se relever avec douleur. D'ailleurs j'aime cette couleur bleu/verdatre cradingue de la planque ou est séquestré le hero, d'ailleurs l'endroit est bien sale. Tant qu'on parle de filtre de couleur j'aimes bien aussi le filtre jaune/doré de la scene du flashback. Choi Min Sik creve l'écran de meme que le bad guy golden boy torturé et machiavelique, son appart transpire une classe insolente et mégalomane serieux. La révélation finale est un de ces coups de putes de la part du bad guy... et le choix du hero à la fin du film peut paraitre assez malsain.

Et bien sur la BO déchire sa race.

Sinon à part ça je trouves pas ce film si ultra violent qu'on le disait perso d'ailleurs il ne l'est pas à mes yeux.

RIP aux poulpes

PS: Ils auraient du mettre le titre du film tel qu'il est sur l'affiche je trouves, il pette bien plus que celui qu'ils on mis pour le film. Je parle niveau typographique


Lundi 06 Juin 2016 - 22:06:12

Résultat de recherche d'images pour La claque ! Mon premier film Coréen, chopé à la médiathèque. Eh ben, c'est précis, ambiancé, bien glauque et les personnages jouent très bien. Sans dévoiler, une sorte de revenge-film qui envoie du lourd. Remarquablement filmé et assez jouissif.



Lundi 06 Juin 2016 - 22:29:29

Pour un premier Coréen, t'as pas commencé par de la fillette. Le truc le plus costaud que je connaisse en Corée.



Lundi 06 Juin 2016 - 22:49:10


citation :
LeMoustre dit :
Résultat de recherche d'images pour La claque ! Mon premier film Coréen, chopé à la médiathèque. Eh ben, c'est précis, ambiancé, bien glauque et les personnages jouent très bien. Sans dévoiler, une sorte de revenge-film qui envoie du lourd. Remarquablement filmé et assez jouissif.



T'as d'la chance à ma mediatheque il n'y figure pas alors qu'il y'a d'autres thrillers coréens mais celui là non, fait chier


Lundi 06 Juin 2016 - 23:01:22

Oh, il venait juste d'être rentré, avec quelques trucs, l'occasion de tester le bestiau. Y'a de tout, du bon, du moins bon, mais dans l'ensemble les vraies perles comme ça restent rares. Effectivement, c'est un film bien tranchant