Le Grand Cinéma >> Un film regardé, un post à combler (20)
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Lundi 23 Novembre 2015 - 13:52:26



ROBERT BRESSON
- Au Hasard Balthazar (1966).

A été restauré et est ressorti. Et vraiment, l'image est superbe, c'est comme une sortie au d'aujourd'hui.

Va falloir que je lises la Bible parce que je me demande bien pourquoi Bresson a choisi expressément l'âne pour faire ce film. On y ment, on juge les gens trop vite, qu'est ce qu'on peut être con à 16 ans, etc. Mais cet animal là... il a une histoire à part, le roi mage du même nom ?

Mais la musique, elle, est sublime. J'ai même eu un frisson lorsque l'animal a versé une larme à un moment. Quelques passages assez intenses, même si du mal à rester attentif à un moment (après le début, il me semble). C'est lorsque Balthazar repasse de main en main, dans son errance, que c'est un peu plus captivant.
Bref, je ne peux pas dire que j'ai détesté. Mais je ne sais pas si je le reverrai. J'avance en terrain inconnu. Mais je ne désespère pas.



Lundi 23 Novembre 2015 - 13:58:24


citation :
krakoukass56 dit :
Moi ça me fait totalement chier de mélanger les nanars et les films d'animation avec le reste, des sujets ad hoc ont été créés exprès pour.



Voilà donc vous êtes mignons et vous postez dans le topic adéquate.

Merci.



Lundi 23 Novembre 2015 - 14:30:50


citation :
Miskatonic dit :
Mais Tarantino passe son temps à pomper le Sanctuaire du cinéma bis et d'exploit'. C'est son cheval de bataille. Meiko Kaji chante sur deux morceaux de la BO de Kill Bill. Des emprunts culottés mais officiels. Et tout le personnage de Lady Snowblood, ainsi que celui de Sasori, la Femme Scorpion, campée également par Meiko Kaji qui interprète aussi la chanson titre dudit film qu'on retrouve également dans Kill Bill, sont le terreau dans lequel a puisé Tatantino pour créer le personnage de The Bride.

Ouep, j'ai même regretté de ne l'avoir vu plus tôt... finalement indispensable pour appréhender Kill Bill, et l'oeuvre de Tarantino plus généralement.

Ca m'a aussi fait repenser à l'itw de Tony Scott dans le dvd de True Romance, où il explique que Tarantino voulait absolument une fin tragique à l'idylle de Clarence et Alabama, obsédé qu'il était par son idée de faire du "non-commercial" (voire même un peu prisonnier de ça, surtout qu'au final il trouvait que la fin était mieux ainsi).

Tiens d'ailleurs ça rejoint un peu votre discussion de l'autre fois, on peut faire des happy ends sans porter préjudice à un film, je crois que True Romance en est l'exemple parfait.


Edit :
Merde j'oubliais, La Mariée Etait en Noir (en plus je poste du Truffaut juste avant... ), ça me semble impossible que QT ne s'en soit pas inspiré pour Kill Bill, tant les similitudes sont flagrantes.



Lundi 23 Novembre 2015 - 15:01:59


La Femme au tableau



Synopsis : Un jeune avocat de Los Angeles est sollicité par Maria Altmann, une septuagénaire amie de sa mère, pour l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille !

L'histoire est tirée d'une histoire vrai. Celle du  long combat - 50 ans - et victorieux de Maria Altmann, octogénaire Juive américaine d'origine viennoise, pour récupérer des biens familiaux, dont cinq tableaux de Gustav Klimt (1862-1918) - deux portraits de sa tante Adèle Bloch-Bauer et trois
paysages (1900-1907) - ayant appartenu à son oncle, Ferdinand Bloch-Bauer, spolié en 1938 par les Nazis.

Il va s'en dire que le film prend des raccourcis. Il réduit 50 ans à 1 ou 2 ans ce qui réduit la notion de difficultés et la dose d'acharnement et de persévérance dont a due faire preuve cette femme pour obtenir ses biens.

Le choix des 2 acteurs principaux est discutable. Ryan Reynolds ressemble à un Jean Luc Delarue niaiseux, Helen Mirren plus à une aristocrate anglaise (à noter qu'elle a joué la Reine d'Angleterre dans le film The Queen de  Frears) plutôt qu'à une juive autrichienne, que c'est mignonnet, qu'il n'y a aucun suspense puisque l'on connait la fin dès le départ (enfin je la connaissais) et que niveau réalisation  il n'y a pas grand chose.

Et bien malgré cela, le film a fonctionné avec moi. Je me suis attaché à ce bout de femme et j'ai beaucoup aimé les flashbacks qui la ramène régulièrement vers l'Autriche de l'Allemagne nazi. Ca donne du sens à sa démarche et cela fait quelque part écho à l'actualité (réduire au rang d'animal une partie de genre humain, bruler les livres, l'enrichissement personnel caché derrière une idéologie, le risque de la pensée unique, l'aveuglement des masses etc etc etc )








Lundi 23 Novembre 2015 - 15:16:06


citation :
krakoukass56 dit :



Le Dernier Métro (1980)

L'antépénultième de Truffaut, sûrement très chiant pour beaucoup, bah tant pis, moi j'ai aimé.



Je l'avais adoré celui-ci, tout comme La Femme d'A Côté avec de nouveau le duo Depardieu/Truffaut. La fausse légèreté que tu cites a sur moi souvent plus d'effet qu'une dramatisation à outrance, et quand la maîtrise technique rencontre la poésie des images, c'est un régal.

Restons dans le cinéma français mais remontons encore un peu dans le temps :



La Règle du Jeu (1939) de Jean Renoir


Mon premier film pré-WW2 et je ne m'en remets pas encore après l'avoir visionné 2 fois quasi-consécutivement.
Là aussi on peut parler de fausse légèreté, mais cette galerie de personnages est plus riche à suivre qu'une armée d'Avengers.

Le drame est là avec l'ombre de la guerre qui plane sur tout le film, mais on a également fréquemment des scènes hilarantes avec une maîtrise des dialogues à tiroir assez phénoménal.
Je réfute le terme de luttes des classes que j'ai parfois vu associé à ce film ; l'équilibre entre le domestique et le plus noble y est savamment orchestré pour que les luttes de l'un complètent celle de l'autre.

Alors on a le droit à l'amour, à la mort, aux idées anciennes se confrontant à celles de leur temps ; au ridicule de situations que les personnages s'infligent encore et à leur soucis d'un temps différent qu'ils ne savent définir.

Si son écho est énorme au vu de la guerre qui suivra, le film est toujours d'actualité pour la période d'après-guerre ou celle d'aujourd'hui. Il demeure fondamentalement optimiste tout en fustigeant une légèreté accrue des mœurs face à une déchéance morale qui naît dans la Conscience de tous, mais qu'on ne saurait incomber à cette période en particulier. Le constat est là, à nous de le faire évoluer de part nos relations de personne à personne.

Grand film qui donne beaucoup à réfléchir.


Lundi 23 Novembre 2015 - 16:26:37


citation :
Alfael dit :
La fausse légèreté que tu cites a sur moi souvent plus d'effet qu'une dramatisation à outrance, et quand la maîtrise technique rencontre la poésie des images, c'est un régal.

Carrément.

Pour info l'arrestation du perso de Poiret (géniale cette scène) est directement inspirée de la vie de Sasha Guitry, je cite wiki :
"Le 23 août 1944, lors de la Libération de Paris (...), il est arrêté par des FFI du Comité parisien de Libération, qui lui reprochent son attitude à l'égard de l'occupant allemand".


Jamais vu La Règle du Jeu sinon, mais ouais, film à voir.
Pour moi Renoir c'est un des premiers "grands réalisateurs" de l'histoire.
Quand tu vois qu'à cette époque là (début des années 30), Hollywood se cherchait encore, et était plutôt occupée à faire des films un peu bas du front pour attirer le chaland (l'ère Pré-Code), nous on avait déjà des films où la psychologie des persos était bien creusée, avec pertinence et humanisme, et avec des mises en scène soignées, je pense à La Chienne ou Boudu, tous deux servis par un énorme Michel Simon (plus tard y'a eu aussi La Bête Humaine ou les films de Carné).
Alors techniquement on était limité (faut se motiver pour mater des films avec un son et une image cradingues), mais qualitativement on faisait largement la nique à Hollywood.



Lundi 23 Novembre 2015 - 23:04:59



La neige tombait sur les cèdres - Scott Hicks (1999)

Un mélange entre une enquête policière et une romance à la Roméo et Juliette transposée à la période de la WW2. Si de par son côté romantique, le film n'échappe pas à quelques moments un peu niais, le contexte pesant de la Seconde Guerre Mondiale et du procès font que l'on ne tombe pas dans le mièvre, on reste poétique et assez équilibré. Le contexte historique complètement juste et non romancé nous implique d'ailleurs davantage dans l'histoire et ce Message très limpide sur les préjugés, le racisme etc... n'en est que plus réel à nos yeux. Atmosphère mélancolique sublimée par la très belle musique de James Newton Howard.

Très sympathique.



Lundi 23 Novembre 2015 - 23:51:11



Y'a t'il un pilote dans l'avion.


Du grand n'importe quoi généralissime.


Mardi 24 Novembre 2015 - 00:14:31

Dans la même catégorie que Hot Shots, du n'importe quoi complètement assumé et hilarant.


Mardi 24 Novembre 2015 - 00:35:39

Avec les Y'a T'il Un Flic aussi, pas tous bon, au moins deux. Mais depuis on pas fait mieux dans le genre. Le Detonateur est peut-être le plus récent et encore marrant.



EDIT: 02h17



Y'a t'il enfin un pilote dans l'avion.

On prend les mêmes et on recommence, encore plus con(mieux).