Le Grand Cinéma >> Un film regardé, un post à combler (20)
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Lundi 20 Juillet 2015 - 00:01:55

J'enfiles

Que Justice Soit Faite

"Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa Vengeance menace tout aussi bien l'homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même."


Lundi 20 Juillet 2015 - 00:22:08


Mea Culpa

Garanti sans spoilers :

Fred Cavayé maîtrise les codes de mise en scène du cinéma d'action américain, notamment ceux entrés en vigueur dès 2005, et ne se prive pas pour le montrer. En clair, il a regardé tous les films à suspense menés tambour battant et caméra à l'épaule, et s'est approprié le genre.

Ce qui marchait très bien sur son "À bout portant" (2010) fonctionne toujours ici, et entre les poursuites à pied dans les rues les plus paumées de Paris, les combats au corps à corps ponctués de prises d'arts martiaux, et la musique de Cliff Martinez assortie de percussions "exotiques", on croirait voir un "Jason Bourne" à la française.

C'est donc alourdi de clichés et de quelques invraisemblances mais armé d'un grand savoir-faire que Cavayé livre un bon divertissement populaire. Un film de fan en quelque sorte, qui recrée lui-même ce qu'il veut voir au cinéma. Vincent Lindon est habité, Gilles Lellouche est très bon mais moins que dans "À bout portant", et pas une minute n'est laissée au spectateur pour regarder sa montre. Ça suffit pour passer un bon moment, et en ce qui me concerne, même si je pourrais reprocher encore quelques bricoles autres que celles dont j'ai parlé (scénario maigre et prétexte à la pétarade, gros méchants pas beaux abusivement violents et sans crainte de quoi que ce soit, violence parfois trop gratuite, le jeu foireux de l'acteur Gilles Cohen en commissaire stupide), je dois dire que je n'ai pas levé le nez de l'écran et que la fin, quelque part, compense par un bon rebondissement le manque de finesse et de contenu scénaristique.

Sympa !



Lundi 20 Juillet 2015 - 13:41:20

Que Justice Soit Faite vraiment pas mal meme si c'est assez irréaliste


Par contre c'est pas la vraie VF, ça doit etre une version quebequoise vu le nom du film sur la video


Lundi 20 Juillet 2015 - 18:52:32

the bay



bon ben là ça commence a gonfler sévère ces films bidons caméra à l'épaule.

C'est vraiment trop la facilité, ça pullule, et ça n'apporte vraiment rien je trouve.

Toujours les mêmes schémas, déroulement, Fx pourris et jeux d'acteurs minables..........

Passé l'effet de surprise et les quelques films suivants qui ont su profiter de la nouveauté pour "innover" un peu, on s'éloigne du vrai cinéma à mon humble avis hein.

A la limite je suis plus partisan du film qui optera pour les deux façons de filmer, traditionnelle et caméra à l'épaule quand c'est adapté à la situation et que ça ne tombe pas dans l'abus. J'ai pas d'exemples en têtes ( ptet open grave) mais ça se fait et ça fonctionne quand c'est maitrisé.


Le film ????? ah oui pardon, une fille inexpressive raconte devant une caméra l'histoire de sa ville chérie envahie par une Infection qui touche la population un jour de fête.





Lundi 20 Juillet 2015 - 19:00:58


citation :
DocteurBenway dit :
the bay
bon ben là ça commence a gonfler sévère ces films bidons caméra à l'épaule.


Tu veux dire genre "Blair Witch" ?

Je ne sais plus si ça a un nom, mais c'est pas "caméra à l'épaule" pour moi. J'aime bien quand la manière de filmer donne un rendu nerveux, quand ça gigote un peu, bref la shaky cam en tant que technique (ce qui gêne beaucoup de monde...) mais il faut que ça reste une technique. Quand c'est genre documentaire, et que c'est un personnage de l'histoire qui filme, je trouve toujours ça mal mis en scène.



Lundi 20 Juillet 2015 - 19:54:01

oui dans ce style, genre caméra embarquée quoi.



Lundi 20 Juillet 2015 - 22:03:52

Le genre dont vous parlez pour The Bay (j'ai bien aimé) est le found footage dont Blair Witch constitue le stéréotype et Cannibal Holocaust l'archétype. C'est un genre où le point de vue filmique est donné par une ou plusieurs caméras incluses dans le scénario. C'est ensuite ce que les caméras de l'histoire ont filmé qui nous est ensuite montré. Généralement les protagonistes sont morts et seule leur caméra a été retrouvée, d'où l'appelation "found footage". Genre sacrément à la mode depuis Blair Witch en effet.

Autrement certains films possèdent une mise en scène style caméra épaule sans pour autant que ce soit du found footage.



Lundi 20 Juillet 2015 - 22:08:41

En voyant The Bay, cela m'a surtout fait remonter à Peter Watkins en repensant à La Bombe. Mais avec un sujet moins brûlant.

Ou alors Punishment Park. J'ignore si c'était vraiment comme ça les conflits de génération, mais ce côté âpre, sec et fort... Une claque qui ne réveille pas, mais qui fait mal.




Mardi 21 Juillet 2015 - 07:15:48

je savais que c’était du found foutage de gueule hein

mais j'ai fais exprès de faire mon gaulois de base et de décrire ça à la française



Mardi 21 Juillet 2015 - 10:26:07


Nightcrawler

Impressionnant. Jake Gyllenhaal devient vraiment, depuis quelques temps, mon acteur préféré du moment. Après Prisoners et Enemy et en attendant le film où il incarne un Boxer en quête de rédemption pour récupérer sa fille (un vrai caméléon), ce nouveau film est une preuve étonnante de son talent.

Film glacial évoquant par de nombreux aspects Drive et Ryan Goslin, Nightcrawler (ou Nightcall) évoque la vie d'un type paumé et sans boulot se découvrant caméraman et chasseur de news pour les éditions du matin. Il va donc arpenter Los Angeles en quête de sensations à vendre, et ce, à n'importe quel prix. Toujours plus de sang, de spectaculaire, de dégout...on plonge dans un monde abject où la violence est reine et où surtout, elle est rémunératrice. Plus c'est horrible, mieux c'est payé.
Rene Russo, patronne de l'édition du matin, l'explique. Elle veut de la violence, de la peur et de préférences des blancs habitant des quartiers riches pour montrer que la brutalité attaque partout, même chez les aisés.
Pour combler ça, l'homme à la dérive va plonger toujours plus profondément dans l'immoralité pour chasser ses images et ses vidéos, jusqu'à un évident point de non-retour.

Jake y est juste parfait. Amoral, abject, antipathique et complètement égocentrique, il a l'impression que tout tourne autour de lui alors qu'il n'est dans ce monde que depuis quelques jours. Incapable de se raisonner ou de distinguer le bien du mal, il arpente Los Angeles Seul ou avec un jeune gars qu'il recrute pour le seconder. Constamment à l'écran, ayant maigri pour le rôle, aussi dément que calculateur et manipulateur, il prouve une fois de plus qu'il est devenu en quelques années un acteur formidable.
Un film impressionnant, glaçant et horrifiant quand on sait ce qui se trame derrière nos journaux télévisés. Et surtout quand on se dit que, finalement, il y a de fortes chances que ça passe réellement dans cette ambiance là...