Nightcrawler
Impressionnant. Jake Gyllenhaal devient vraiment, depuis quelques temps, mon acteur préféré du moment. Après Prisoners et Enemy et en attendant le film où il incarne un
Boxer en quête de rédemption pour récupérer sa fille (un vrai caméléon), ce nouveau film est une preuve étonnante de son talent.
Film glacial évoquant par de nombreux aspects
Drive et Ryan Goslin, Nightcrawler (ou Nightcall) évoque la vie d'un type paumé et sans boulot se découvrant caméraman et chasseur de news pour les éditions du matin. Il va donc arpenter Los Angeles en quête de sensations à vendre, et ce, à n'importe quel prix. Toujours plus de sang, de spectaculaire, de dégout...on plonge dans un monde abject où la violence est reine et où surtout, elle est rémunératrice. Plus c'est horrible, mieux c'est payé.
Rene Russo, patronne de l'édition du matin, l'explique. Elle veut de la violence, de la peur et de préférences des blancs habitant des quartiers riches pour montrer que la brutalité attaque partout, même chez les aisés.
Pour combler ça, l'homme à la dérive va plonger toujours plus profondément dans l'immoralité pour chasser ses images et ses vidéos, jusqu'à un évident point de non-retour.
Jake y est juste parfait.
Amoral, abject, antipathique et complètement égocentrique, il a l'impression que tout tourne autour de lui alors qu'il n'est dans ce monde que depuis quelques jours. Incapable de se raisonner ou de distinguer le bien du mal, il arpente Los Angeles
Seul ou avec un jeune gars qu'il recrute pour le seconder. Constamment à l'écran, ayant maigri pour le rôle, aussi dément que calculateur et manipulateur, il prouve une fois de plus qu'il est devenu en quelques années un acteur formidable.
Un film impressionnant, glaçant et horrifiant quand on sait ce qui se trame derrière nos journaux télévisés. Et surtout quand on se dit que, finalement, il y a de fortes chances que ça passe réellement dans cette ambiance là...
Welcome to the Desert of the Real