Le Grand Cinéma >> Un film regardé, un post à combler (20)
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Samedi 13 Juin 2015 - 12:11:57

Invictus (que j'ai vu il y a pas longtemps d'ailleurs), c'est sûr que c'est pas le meilleur eastwood mais sur le fait que tu dise que Mandela est un peu caricatural, c'est faux. C'est vraiment ce qu'il est pour les noirs sud-africains. Et pour les gardes du corps, il y en a certains qui copinent plus vite que d'autres. Il n'y a d'ailleurs pas d embrassades entre eux, même après la finale (ceux qui s'entendent le mieux se retiennent, preuve d'une réconciliation incomplète)
Un peu trop rose certainement mais j'aime beaucoup le fait de voir Mandela à travers un joueur de rugby qui aurait pu le voir comme son ennemi.


Samedi 13 Juin 2015 - 23:07:10

Mad masque   fury Road




une dinguerie ce film, visuellement excellent. On croirait tout ça sorti d'une super BD dans le style bien excessif.

Charlize Théron méconnaissable et cela ne m'a franchement pas gêné de ne pas retrouver Mel Gibson.

Je ne m'attendais pas à tomber sur un truc comme ça avec tout le coté Mystique et barré qui en découle. La façon de filmer, nerveuse et inventive m'a franchement fais plaisir.



Samedi 13 Juin 2015 - 23:36:06

Ben, ça me décide à aller le voir au cinéma. Faut dire qu'il y a un CGR pas très loin de chez moi presque situé en rase campagne, complétement vide à cause des portions de route coupées par les travaux pour la LGV (3 ou 4 voitures garées sur le parking. Non je déconne pas). Je vais me poser tranquilou les pieds en éventail devant cette bête féroce.



Dimanche 14 Juin 2015 - 12:33:18



ALAN PARKER
- Pink Floyd The Wall (1982).

Je me rappelle de la première fois que j'en avais entendu parler. En pleine extase du punk et du black Metal, j'étais intéressé par cette idée de couper tout les ponts avec le reste du hard. D'ailleurs, lorsque j'écoute A Blaze in the Northern Sky, je pense toujours que parfois un tournant fait du bien à un groupe (de la même façon que mon Slayer préféré reste Hell Awaits). On m'avait rétorqué une vision trop restrictive et que j'étais un Pink.
En regardant ce film, je comprends un peu mieux ce la personne avec qui je discutais voulait dire. Avant je pensais qu'il n'était qu'un fan invétéré de Pink Floyd et surtout de Gilmour. Quant à Alan Parker, ce n'est que le Seul film que j'ai vu même si Midnight Express est toujours sur mes tablettes.

Spoilers Attention Danger.

Merde... ce film est dans mon top 30 de mes films définitifs. En plus, on est en 1982 et des trucs genre JCVD ce n'est pas avant longtemps.

Un film qui montre que pour moi, c'est papy Waters qui a eu la meilleure vision. Je sens que dès le départ il voulait faire l'album, la tournée puis le film. Les séquences animées étaient prêtes dès les concerts de 1981 et les illustrations furent reprises dans la scène finale, particulièrement terrifiante et bouleversante de kitsch.
Car oui, kitsch c'est aussi un peu le cas avec le clavier de Richard Wright. En même temps, j'ai découvert sérieusement le groupe avec Ummagumma, ce qui me donne l'impression que cela a un peu mal vieilli. Si la musique prend toute son ampleur dans plein de scènes ("GoodBye Blue Sky", "Is There Anybody Out There?" et surtout le tryptique "In the Flesh!"/"Run Like Hell"/Waiting for the Worms"), elle devient moins forte des fois ("Mother" notamment). Ce qui m'a passionné, c'est que Roger Waters et Alan Parker ont su créer un coktail explosif, justifiant un peu l'interdiction aux moins de 16 ans à l'époque. Avec la toute dernière scène montrant un peu d'espoir par cette bouteille vidée, le film a un Message : "Ce monde de merde vous brisera aussi comme il m'a déjà brisé".
Si Bob Geldof me semble très convaincant car en plus de sa misérable prostration, il fait aussi penser à Syd Barrett. Ce dernier avait la même tronche quand il est venu les voir durant la période Wish you Were Here. Bon, les autres personnages n'existent pas à part l'épouse, mais après tout c'est une mise en Abîme d'un personnage.

Dément, un peu Grotesque, noir (toujours "Goodbye Blue Sky" et ses êtres nus et le masque à gaz en guise de visage qui me hantent et la fin assez dérangeante), même si ce n'est pas le meilleur sur les Crises schizoïdes, c'est quelque chose, ce film.

Fin des Spoilers.





Dimanche 14 Juin 2015 - 15:09:46




Garde à Vue de Claude Miller (1981)


Thriller français sous forme de huis clos avec la garde à vue du notaire maître Martinot (Serrault) interrogé par 2 inspecteur (Ventura et Marchand) durant la nuit du réveillon en tant que témoin puis suspect pour l'assassinat de 2 jeunes filles.

La trame et le déroulement nous rappelle l'interrogatoire du plus récent The Usual Suspect sans la virtuosité de ce dernier, mais avec un affrontement psychologique de premier ordre. Il sous-entend également avec pudeur une grande violence qu'on n'aura de cesse de nous montrer dans des oeuvres plus modernes sur des histoires de meurtres et autres.

Les dialogues de Michel Audiard sont très bons - malgré 2 ou 3 lourdeurs - et les comédiens au top, on n'en décroche pas grâce à un scénario bien ficelé jusqu'au bout et une utilisation judicieuse de séquences ou images flashback.




Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963)


3 ans après A Bout de Souffle, Godard s'offre une mise en Abîme assez géniale sur le cinéma, quelques éléments seront repris notamment par Lynch sur son chef d'oeuvre Mulholland Drive (ambiguïté de la femme jusqu'à la perruque, dictature des producteurs, le plan final,...)

Mais ici l'intrigue principale autour du film dans le film demeure la relation s'effritant peu à peu entre Bardot et son mari (Michel Piccoli).
Godard n'est pas le réalisateur le plus fin qui soit, il appuie parfois avec force son propos, notamment dans les symboles.


Mais il réalise des moments d'anthologie, comme Fritz Lang (jouant son propre rôle) qui doit défendre son film fictif, comme l'utilisation de l'Odyssée en écho brouillé à ses personnages, ou comme sa façon de filmer les charmes comme les angoisses de son égérie Bardot.




Un Homme et une Femme de Claude Lelouch (1966)


Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimé se rencontrent presque par hasard, font peu à peu connaissance par le biais de leur enfant respectif, se confie peu à peu sur leur vie passée et leur état actuel.

Film où les souvenirs apparaissent comme des flashbacks à l'écran, tandis que le présent, dans un quasi noir et blanc bleuté, nous offre une histoire d'amour adulte autant sur la découverte de l'autre que sur la recherche de soi-même.

Sur son rythme lent et sinueux, Lelouch pose sa touche sensible sur les contacts discrets et les regards en coin en évitant toute fausserie ou tromperie tandis que les personnes s'offrent peu à peu l'un à l'autre ainsi qu'au spectateur. Très beau.




Je ne sais pas si j'aime le cinéma français, ni ce que ce dernier terme signifie vraiment aujourd'hui, mais des oeuvres comme ces 3 là, je les trouve particulièrement fortes et crées avec brio. Je pense que de nombreux cinéastes - notamment étrangers - y ont adhéré également.


Dimanche 14 Juin 2015 - 15:18:10


citation :
Alfael dit :

Garde à Vue de Claude Miller (1981)


Thriller français sous forme de huis clos avec la garde à vue du notaire maître Martinot (Serrault) interrogé par 2 inspecteur (Ventura et Marchand) durant la nuit du réveillon en tant que témoin puis suspect pour l'assassinat de 2 jeunes filles.

La trame et le déroulement nous rappelle l'interrogatoire du plus récent The Usual Suspect sans la virtuosité de ce dernier, mais avec un affrontement psychologique de premier ordre. Il sous-entend également avec pudeur une grande violence qu'on n'aura de cesse de nous montrer dans des oeuvres plus modernes sur des histoires de meurtres et autres.

Les dialogues de Michel Audiard sont très bons - malgré 2 ou 3 lourdeurs - et les comédiens au top, on n'en décroche pas grâce à un scénario bien ficelé jusqu'au bout et une utilisation judicieuse de séquences ou images flashback.

Très bon Michel Serrault à mon souvenir. Son personnage est obligé de déballer toutes ses faiblesses et sa vie intime à des flics qui n'attendent de lui que des aveux.

edit: Le film s'est un peu inspiré de l'affaire de Bruay-en-Artois dans les années 70. J'en Dis pas plus à ce sujet au risque de spoiler.



Dimanche 14 Juin 2015 - 15:44:33


citation :
AlonewithL dit :

Très bon Michel Serrault à mon souvenir. Son personnage est obligé de déballer toutes ses faiblesses et sa vie intime à des flics qui n'attendent de lui que des aveux.



Il est excellent oui, d'une puissance intérieure impressionnante et très juste dans ses émotions. Ventura est plus sobre et rien que ses grands yeux fatigués le rendent convaincant. Guy Marchand s'en sort pas trop mal aussi. Quant à Romy, elle illumine le film dès son arrivée même si ce n'était peut-être pas le plus difficile au vu de l'austérité qui y régnait précédemment.


Dimanche 14 Juin 2015 - 15:57:38

excellent dans mon souvenir aussi.



Dimanche 14 Juin 2015 - 19:06:27


Gatsby Le Magnifique

J'en avais entendu des avis mitigés et je n'avais finalement pas été le voir au cinéma.
Et j'ai bien j'ai littéralement adoré, séduit et hypnotisé par cette vision désenchantée et sous-acides du réalisateur de Romeo+Juliette dont on ressent la patte, le style et le caractère visionnaire à chaque instant.

Les idées fusent constamment, que ce soit dans la matérialisation d'un New-York des années 20 où fusent futilités tels que Argent, sexe, alcool et médicaments, le tout sous une musique urbaine et moderne complètement anachronique rendant l'atmosphère malsaine, cinglante et dérangeante. Il y a aussi ces fêtes dantesques où l'opulence est au centre de tout, l'hypocrisie constante et où les gens ne se connaissent pas mais viennent simplement parce que les autres y sont. Impersonnalité quand tu nous tiens...
Dans ce schéma, les acteurs rayonnent, à l'image d'un Toby Macguire tour à tour naif, déçu et cynique sur les autres, d'une Carey Mulligan rayonnante et magnifique et surtout d'un Leonardo DiCaprio toujours aussi fascinant et énigmatique, passant par toutes les émotions et impérial à tous les niveaux.

Distribution, mise en scène, éclairage, jeu d'acteur...absolument rien à redire dans ce Gatsby qui m'a autant retourné que fasciné pendant deux heures. A noter également tous les effets visuels, les décors et les Chateaux, comme sortis de nulle part, édulcorés et volontairement surlumineux car sortant de la vision édulcorée des différents protagonistes ne voyant jamais la véritable réalité mais la modifiant selon leur vue. Chacun voit donc de manière tronqué la réalité, les lieux, les personnages selon ce qu'ils ont envie de voir...
Une totale réussite de mon côté que je regarderais à nouveau avec plaisir pour me plonger dans les tréfonds de personnages tourmentés mais terriblement humains et en proie à des émotions primaires, malgré la superficialité des images renvoyées. Un grand film !



Dimanche 14 Juin 2015 - 22:39:05



Usual Suspects - Bryan Singer (1995)

SPOILERS INSIDE

Jusqu'à l'attaque de la voiture de police pour récupérer les émeraudes, j'ai trouvé le film un peu confus (voire limite ennuyeux) mais à partir de là, on monte en puissance pour arriver à l'excellence. Ce scénario, cet épilogue, truc de dingue ! Accompagné d'une excellente BO et de personnages tous aussi bien foutus dans leur genre.

Concernant l'identité de Kayser Soze, c'est également très bien fait, Singer nous manipule extrêmement bien, tu les soupçonnes tous l'un après l'autre (un peu à la manière d'un Agatha Christie) pour finalement te retourner le cerveau une dernière fois. Génial ! Avec mon frangin, on a adoré !