Casablance (1942)
Un couple sublime, Bergman et Bogart, en pleine seconde Guerre mondiale à Casa.
Le film fonctionne toujours très bien, malgré quelques facilités prises sur les personnages secondaires (le Français, l'Allemand, l'Idéaliste,..). Une ambiance désabusée et ambiguë qui lui sied parfaitement, et quand bien même certains ressorts/rebondissements apparaissent sans surprise, Bogart est roi dans son monde jusqu'au dépassement de soi-même pour repousser la tragédie annoncée avec une classe folle.
Citizen Kane (1941)
Ma première rencontre avec le cher Orson. Génie de la réalisation avec la
Destruction des significations premières d'une plongée ou contre-plongée, interventions quasi-miraculeuses de la profondeur de champ, c'est déjà d'un moderne incroyable. Il joue également du point de vue, chaque "témoin" interrogé livrant sa vision de l'homme (Kane) et des événements, ainsi que de la construction se jouant de la continuité temporelle.
Mais, plus que ses avancées historiques, ce qui m'a vraiment frappé est la frustration provoquée par ce film qui se dénonce presque lui-même en créant un mur de fumée autour de ce personnage haut en couleur dont on attend exploits, grandes actions et grands discours alors qu'il se fissure petit à petit.
De même que l'intrigue principale se révèle fortuite, c'est ici l'une des plus remarquables et brillantes tromperies qu'il m'ait été permis de voir. On retrouve ici encore un modernisme remarquable sur le pouvoir trompeur des images et de l'opinion publique, créant un colosse au pied d'argile qui se définit réellement par les plus petits détails.
Soleil Vert (1973)
Classique de la S-F découvert pour la première fois, j'ai apprécié à défaut de plus.
Petit bémol sur le personnage principal, 'badass' parfois proche de la caricature, ainsi que sur le déroulement linéaire, mais la dystopie fonctionne, la
Nostalgie du vieil homme est touchante avec de belles scènes sur ce sujet et l'effet du final a conservé toute sa puissance évocatrice car on n'oserait la qualifier d'impossible...
A Serious
MAN (2009)
Un nouveau Coen que j'avais raté à sa sortie. Il y a toujours une touche d'humour, un détachement ironique, qui entoure un récit pourtant foncièrement
Triste qui réussit à éviter une fatalité trop écrasante en jouant la carte du second degré. Récit du hasard, de la "probabilité de l'univers", qui ne mise ni sur les questions ni sur les réponses existentielles mais sur la perception de chacun, parfois artificielle, sur son quotidien qui dévore bien vite le temps et les convictions.
Pas un grand film de leur part, il ne laissera pas une empreinte indélébile dans la mémoire collective mais le visionnage demeure plaisant.