Légitime Violence (
Rolling Thunder), 1977.
Le pitch rapidos : les cadeaux que reçoit un vétéran du Vietnam revenu au pays après plusieurs années de captivité et de sévices corporels attire la convoitise d'affreux jojos et déclenche un bain de sang. Laissé pour mort, notre soldat n'aura de cesse de venger sa famille en appliquant le principe d'auto-justice.
Réalisé par John Flynn sur un scénar de Paul Schrader, l'auteur de
Taxi Driver, Légitime Violence est un pur
Vigilante movie, dans la droite lignée d'un
Magnum Force ou
Death Wish. On peut également y voir un prolongement du film culte de Scorsese tant l'empreinte de Schrader y est reconnaissable. William Devane est excellent et campe un vengeur froid, calculateur, égoïste et sans âme, à contrario d'un Travis Bickle instable et fougueux ou d'un Dirty Harry haineux épris de justice. Pas de
Catharsis dans la
Vengeance, juste un but, un chemin à suivre pour un homme revenu brisé de la guerre du Vietnam et littéralement achevé par le meurtre de son fils. Même la jolie Linda Haynes (formidable),
Seul être à s'intéresser au vétéran, y laissera des plumes lorsqu'elle se retrouve malgré elle embrigadée dans cette quête vengeresse qui nous emmènera jusqu'au Mexique. Règlements de compte à OK Corral, bain de sang façon La
Horde sauvage, William Devane et son poto
Tommy Lee Jones (jeune !) nous offre un dernier quart d'heure qui rappelle Peckinpah.
Mais Légitime Violence, c'est aussi de jolies scènes intimistes, des dialogues intelligents, une réa solide et poignante, des pénombres soignées signées Jordan Cronenweth, chef op mythique de Blade Runner, ainsi qu'une réflexion intéressante sur la condition de vétéran de guerre.