Le Grand Cinéma >> Un film regardé, un post à combler (18)
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Mercredi 05 Mars 2014 - 18:53:20
Ah non mais je ne critique pas le design, bien au contraire et le Nostromo est l'exemple type du vaisseau de SF qui me fait réver, autant pour l'extérieur que pour l'intérieur.Un engin massif, robuste et puissant (car vu la taille de la raffinerie qu'il tracte c'est évident qu'il en a sous le capot). J'aime ces engins ou la fonction prime sur la forme.Aucun doute qu'en ce qui concerne les vaisseaux, Cobb a un immense talent et ses vaisseaux m'ont énormément inspiré pour ceux que je dessine.

Pas mal d'ailleurs les sketchs de la passerelle!

Amusant aussi de constater à quel point le vaisseau Alien est pour moi complètement l'inverse du Nostromo : Moche. Giger, si tu m'entends, continue à faire les monstres et les artworks de Triptykon  mais stoppe immédiatement l'astronautique


Mercredi 05 Mars 2014 - 19:28:36

citation :
Svartasmetal dit : Amusant aussi de constater à quel point le vaisseau Alien est pour moi complètement l'inverse du Nostromo : Moche. Giger, si tu m'entends, continue à faire les monstres et les artworks de Triptykon  mais stoppe immédiatement l'astronautique

Mais il est malade !! Arrêtez-le nom didiou !!

Cette opposition entre la mécanique fonctionnelle humaine de Ron Cobb et la bio-mécanique organique et ésotérique (et fortement sexuelle) de Giger est un point sur lequel a très largement insisté Ridley Scott (et Dan O'Bannon qui a d'ailleurs présenté les travaux de Giger au réal) et constitue justement l'un des points forts du film si ce n'est sa clé de voute. C'est dans cette opposition que réside la terreur provoquée par l'Alien, xénomorphe terrifiant et ultra dangereux, défiant toutes les lois de la biologie, lâché dans un microcosme rationnel et réaliste.

Là, je pige pas, le travail de Giger sur ce film lui a apporté une reconnaissance hallucinante et continue aujourd'hui encore d'émerveiller les fans, dont je fais évidemment parti. Zarb que t'accroches pas. ^^


Mercredi 05 Mars 2014 - 19:47:44
Si le but est de créer une opposition entre technologie humaine et extraterrestre, alors effectivement c'est du super boulot! C'est vrai que ses décors sont chiadés et le xénomorphe est réellement flippant (tout comme la scène ou il jaillit du ventre du mec). Cependant, dans l'absolu, effectivement je trouve le vaisseau Alien moche. La biomécanique rend super bien sur des êtres vivants ou des habitations mais pour un vaisseau je préfère de loin la simple "mécanique".



Non mais t'as vu ce truc!Oui on voit bien que le vaisseau est d'origine non-humaine, mais après de la à dire que c'est beau...


Jeudi 06 Mars 2014 - 10:53:13
La beauté est toute relative et est fonction de la sensibilité d'un individu. Ce n'est pas pour prendre un Ton professoral, mais pour juger de l'esthétique d'une oeuvre, il faut en comprendre le sens, encore qu'une oeuvre dans son sens premier n'a pas pour but d'être jugée selon des critères purement esthétiques car elle correspond avant tout à la vision du monde de son auteur. Comprendre l'auteur et la vision qu'il porte sur le monde, c'est apprécier son oeuvre à sa valeur la plus juste.

Quand je regarde le Derelict, c'te vaisseau bizarre, pour moitié organique, en forme de croissant, doté semble t'il d'écoutilles évoquant des vagins, criblé de détails, d'aspérités, de cavités, je me Dis qu'il est impossible que ce truc décolle mais bon dieu que je suis fasciné. Le critère de beauté n'intervient en fait à aucun moment.







Jeudi 06 Mars 2014 - 12:22:00

citation :
Miskatonic dit :

Quand je regarde le Derelict, c'te vaisseau bizarre, pour moitié organique, en forme de croissant, doté semble t'il d'écoutilles évoquant des vagins, criblé de détails, d'aspérités, de cavités, je me Dis qu'il est impossible que ce truc décolle


Bof ça encore en SF ce n'est pas le plus gros des problèmes : un bon vieux générateur anti-grav et hop! On n'a rien trouvé de mieux depuis Star Trek comme prétexte pour justifier des formes toutes plus variées les unes que les autres

Par contre je reconnais avoir été impressionné par ce poste de pilotage immense tenant plus du canon ou du télescope que du joystick faisant passer les astronautes pour des nains.


Jeudi 06 Mars 2014 - 12:42:31
Et pour cause, sur les plans larges les astronautes étaient en réalité joués par les enfants de Ridley Scott revêtus de combinaisons spatiales spécialement créées pour eux à cette occasion, procédé simple mais efficace pour truquer l'échelle et renforcer le gigantisme du space jockey, oeuvre ultime de Giger ayant fait fantasmer des générations de fans sur la nature de cette mystérieuse espèce.
(Pour le pire, ou le meilleur, c'est selon, réponse dans Prometheus...)


Jeudi 06 Mars 2014 - 13:08:47
On a aussi eu recours à ce subterfuge pour les Ewoks de Star Wars.

Quand à Prometheus...laisse tomber

Vendredi 07 Mars 2014 - 02:53:41

citation :
Miskatonic dit :

Alabama Monroe
(The Broken Circle Breakdown)


Le même pour moi, et effectivement on retrouve pas mal de Blue Valentine dans ce film.
Vraiment dur, mais prenant aussi, j'ai par contre trouvé que le film partait trop dans le larmoyant parfois. On en ressort meurtri et vidé, réconforté certes par les passages musicaux mais effondré par le reste.
Il ne nous lâche pas, avec sa réalisation intimiste et ses interprètes excellents, et le scénario déconstruit permet de le rendre plus digeste tout en l'enrichissant.

Pas aussi enthousiaste que la plupart ici, même si je reconnais les qualités du film. Peut-être trop déprimant, ou alors il m'a manqué un contrepoint plus important, un Message qui passerait (ou alors je l'ai manqué) pour vraiment y adhérer.
Mais à essayer je pense car il ne laisse pas indemne

Vendredi 07 Mars 2014 - 09:35:46

citation :
Alfael dit :
Vraiment dur, mais prenant aussi, j'ai par contre trouvé que le film partait trop dans le larmoyant parfois. On en ressort meurtri et vidé, réconforté certes par les passages musicaux mais effondré par le reste. 

Pas faux, c'est bien un film lacrymal que nous avons là, mais qui sait éviter le Pathos je trouve, grâce à des choix de mise en scène précis et intelligents.

Mais c'est clair que ce n'est pas un film que je suis près de revoir, malgré son indéniable beauté.


Vendredi 07 Mars 2014 - 12:30:29


citation :
Miskatonic dit : Pas faux, c'est bien un film lacrymal que nous avons là, mais qui sait éviter le Pathos je trouve, grâce à des choix de mise en scène précis et intelligents.


D'accord avec ça, le film est plutôt bien maîtrisé à ce niveau, notamment les scènes sans le son de la scène (juste de la musique et l'image) que j'ai trouvé vraiment marquantes.

En y repensant un peu, le scénario déconstruit est vital au film. En linéaire ce serait à la limite du supportable je pense.




Across The Universe

Une histoire d'amour dans les 60's, sous la forme d'une comédie musicale avec de très nombreuses reprises des Beatles... Bon, sur le papier, j'ai hésité pour celui-là

Mais finalement j'ai été surpris car j'ai passé un agréable moment. Certes, les chansons des Beatles y jouent beaucoup même si les reprises sont un peu irrégulières par rapport aux originaux (certaines dégoulinent trop ou sont trop sucrées notamment) mais il y a également quelques bonnes idées, notamment de mise en scène. Par contre, pour les allergiques aux Beatles, fuyez ça comme la peste, même la groupie que je suis à grimacer devant certaines versions. Mais il y a un fond tout de même, plus important que ce que je m'attendais.

L'histoire se veut un concentré des événements de l'époque. On passe donc des docks de Liverpool au Greenwich Village, puis le combat contre la guerre du Vietnam, et un petit délire psyché dans le Summer Of Love.

Mais les comédiens sont dans l'ensemble sympa, le rythme est plutôt bien géré et la variété des chansons/des situations permet au film de tenir la longueur malgré ses 2h14 qui aurait pu être raccourcie un poil.
Et en plus, je spoil mais personne ne m'en voudra : à la fin ils finissent ensemble les 2 tourtereaux, alors pourquoi s'en priver !