@Pielafo : Globalement d'accord avec toi. Je place cette trilogie très haut dans le cinema récent (à mon sens, et c'est très personnel, je la préfère aux trilogies fantasy comme le Seigneurs des Anneaux ou SF comme Star Wars, même si rien de comparable). Le premier est si culte qu'il a inspiré le cinema pendant 10 ans derrière. Et cette découverte du monde réel...pas pour rien que je me suis fais tatouer la première phrase que dit
Morpheus à Neo en lui montrant ça. Si terrifiant, si
Malsain dans sa possibilité d'être. Cette perte d'une innocence que l'on imaginait pas ainsi, la découverte d'une vie bien plus sombre, d'une survie même, d'une
Existence dont on ne contrôle rien...
Après, j'aime beaucoup le 2 dans le côté philosophique qu'il developpe. Tu as oublié de citer le Mérovingien qui est surement avec l'Architecte le personnage le plus important de ce second film (dans l'apport de la causalité) et de la scène de course poursuite, la plus longue jamais créée à l'époque de la sortie du film. Le dernier est effectivement tiré sur l'action et me touche moins.
Sinon, dans mes visionnages :
Antiviral
Attention OVNI.
Premier film du fils de David Chronenberg et autant dire qu'il est aussi atteint que son père, si ce n'est plus.
Dystopie effrayante d'une société pas si éloigné de la notre, des entreprises revendent les virus et bactéries des stars pour les injectés à des individus fans jusqu'au bout. Pour un herpès d'une sublime actrice ou la grippe qu'elle aurait eu à un moment particulier de sa vie, les gens paient. Pour un
Steak réalisé à base de cellules souches, ils paient...
Le film se base sur un homme travaillant dans une de ses sociétés et faisant du marché noir, s'injectant les virus pour les revendre. Jusqu'au jour où il s'injecte un virus mortel...
Glauque au possible, mise en scène éclatante et minimaliste, très pure (beaucoup de blanc) et malsaine, interprétation incroyable et jusqu'au boutiste de Caleb Landry Jones, scénario retord et dérangé, violence psychologique mais surtout, réalité pas toujours éloigné de notre société sur le rapport à la célébrité.
Un film passionnant sous forme de coup de point, dérangeant et violent à l'extrême dans son propos. A voir.
The Door
Petit film indépendant excellent aussi, avec un Mads Mikkelsen toujours aussi habité.
Un peintre quasi dépressif, dans un ménage tombant en ruine, laisse accidentellement sa fille se noyer pendant qu'il trompait sa femme avec la voisine. Vie brisée, mariage définitivement détruit, dépression...bref, la totale.
5 ans plus tard, après plusieurs tentatives de
Suicide, il découvre accidentellement une "porte" lui permettant de revenir cinq ans en arrière, soit le jour du drame.
Après avoir sauvé sa fille et s'être défait de son double temporel (lui-même qui avait laissé mourir sa fille 5 ans plus tôt donc...), il tente de reprendre le contrôle de sa vie...
Une idée de base originale, bien que déjà un peu vue, notamment celle de se confronter à son double, ce film allemand va ensuite loin dans la place que l'on peut prendre, dans l'idée de ne pas reproduire les erreurs du passé tout en gardant de grosses part d'ombres avec la connaissance du futur.
Mads est effrayant, Jessica Schwarz magnifique en femme fragile dépassée par la situation et les autres acteurs sont globalement bons. Le film prend une tournure complètement originale à la moitié et part dans une direction que l'on attendait pas du tout.
Film indépendant certes, fantastique mais dans la seule idée d'implanter un élément extraordinaire dans un contexte réaliste, The Door mérite qu'on s'y penche et fait la nique à pas mal de grosses prod s'étant cassé les dents sur le sujet. Une petite perle.
Welcome to the Desert of the Real