La Chute de la Maison Blanche
Je m'attendais à une grosse bouse notamment d'un point de vue savoir-faire dans ce genre de cinoche, mais en fait ça se regarde plutôt bien.
On va commencer par les soucis pour être tranquilles : deux choses m'ont dérangé. D'abord, le "bad guy" a besoin de 3 codes
Secrets, sauf qu'on n'explique pas comment il a le 3e. Je suis spectateur, pas devin. Second souci : l'américanisme exacerbé. Jusqu'à un moment, j'étais prêt à dire qu'on a l'habitude, que c'est pas bien grave... Mais là, c'est vraiment abusé (pour vous donner une idée, je ne suis pas de ceux que ça dérange dans Independence Day...).
Sinon, c'est un mélange de
Die Hard, Air Force One et des aventures de Jack Bauer dans 24 Heures Chrono. Donc un mélange d'action et de suspense, à grand renfort de fusillades et d'explosions. Antoine Fuqua a bien appris sa leçon et livre un film d'action nourri aux années 90, plagiant de temps en temps ses aînés (merci
Die Hard, entre le comportement insultant et buté du héros et la scène où un ennemi vient jouer les potes près de lui...). Les scènes d'action sont bien gérées, assez impressionnantes même si on voit parfois passer un effet spécial moins bon (effets de fumée, texture métallique d'un avion...), c'est très violent, et ma foi ça passe sans problème une soirée si l'on ne crie pas au scandale à cause des soucis que j'ai cités et des similitudes avec les classiques du genre. Quant à Gerard Butler, il assure dans ce rôle et ça ne m'étonne pas. Et, enfin, c'est toujours mieux foutu avec (quand même, certes) 80 000 000$ que
Die Hard 5 et ses 92 000 000$ qui ont servi à chier sur la saga une bonne fois pour toutes.
Après, ça sera vite oublié vu que ce n'est original à aucun niveau, et en plus le film souffrira de la comparaison avec le White House
Down de Roland Emmerich (guéguerre des studios comme toujours) qui sortira en septembre et jouit à mon avis d'encore plus de pognon (parce que Roland Emmerich il détruit le monde chaque fois qu'on le fait chier : Independence Day [encore, oui], Le Jour d'Après,
2012, ...). Ce qui ne veut pas dire que ce sera mieux...
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !