Franchement, c'est vrai que cette pression terrible a encore fait déjouer les Auvergnats.
Quand on stigmatise les errances des 3/4, certes, sur les deux occasions franches d'essais (percées de Nalaga et de Canale), on a vu des erreurs inhabituelles là où l'ASM aurait planté deux essais imparables dans un match normal de championnat.
Mais à la décharge des arrières, contrairement à d'habitude où ils sont abreuvés de bons ballons, là c'était la misère, tant la conquête toulousaine a posé ses grosses pattes sur le ballon. Avec une touche aussi déficiente et des sorties de mêlées chaotiques, on peut difficilement battre un si bon Stade Toulousain.
A la décharge des Jaunes et Bleus également, ils sont tombés cette année sur un adversaire de très gros calibre, et c'est l'une des finales les plus intenses de ces dernières années.
De quoi raviver les regrets de l'année dernière, où paradoxalement la place était plus grande pour passer.
Côté toulousain, la prise de conscience de 2006 et la raclée en finale contre le BO a porté ses fruits.
Toulouse a compris que son seul jeu d'attaque flamboyant ne suffit pas, et là c'est d'abord par la prestation de ses...neuf avants (avec Kelleher) qu'ils se sont gagnés le match, puis en le tuant sur une magnifique
Action de l'école toulousaine.
Et autre avantage par rapport à Clermont, l'expérience toute fraîche de la finale de H-Cup qui a dû également servir.
Et puis prestation incroyable des "cadres": Servat, Pelous, Albacete, Sowerby, Kelleher, Jauzion, plus l'impayable Donguy qui a mit sous l'éteignoir Nalaga.
@mop47: le titre sur une finale, c'est l'essence culturelle la plus profonde de ce jeu, c'est comme cela que ça se joue dans les autres championnats, c'est ce qui permet de vivre des matchs d'une telle intensité...
Et puis si Clermont méritait le titre pour sa saison, on ne peut pas dire que Toulouse ait fait un hold-up non plus.