J'arrive après la bataille mais pour moi aussi, Systematic Chaos, avec beaucoup de recul, tu peux l'oublier.
C'est creux, c'est plat et la
Prod n'arrange rien, malgré quelques bons passages (The Dark
Eternal Night, l'intro de l'album,
Forsaken que je trouve sympa).
Six Degrees est une tuerie sur le premier disque mais j'aime moins le morceau de 42 min coupé en multiples plages...il part en couilles et est moins cohérent que pas mal d'albums ayant proposé la même expérience (
Beyond Twilight, Ayeron...).
Sinon :
Muse "Drones" (2015)
Je le post ici pour faire écho aux précédentes conversations sur le groupe.
Bon, je ne suis pas toujours (souvent) d'accord avec Pielafo, notamment sur le passé récent des britanniques, mais force est d'avouer que nos avis autour de Drones se rejoignent complètement.
Véritablement une claque en travers du visage. Après des écoutes pas forcément transcendantes des titres les uns après les autres sur Youtube, il faut se dire que la découverte de l'album complet et du concept est une énorme baffe.
Le concept évoque la mécanisation et l'industrialisation de la mort et des armes de guerre ainsi que l'absence de plus en plus criante d'émotion humaine sur le champ de guerre, rendant les actions automatisées, froides et massacrantes.
En partant de là, toute l'évolution conceptuelle de l'album est logique dans son évolution musicale. On débute sur un Dead Inside électronique, sorte de Madness plus claquante avant de voir un
Psycho beaucoup plus lourd, sombre et dévastateur qui lorgne dangereusement du côté de Manson par moment (putain ce riff).
Reapers annonce l'arrivée des Drones et s'ouvre sur une partie monumentale de tapping qui forme le lead principal du titre, tout en conservant cet aspect sombre et très lourd, limite étouffant pour du Muse (et puis ce "Here Comes the Drones" à la fin du titre qui écrase tout). The Handler continue d'aller dans cette direction avec comme point d'orgue un The Globalist de dix minutes qui justement évoque Dream Theater.
Dans ses arpèges du début (même si le sifflement fait plus Wind of Change de
Scorpions qu'autre chose au début), l'évolution de l'intensité à la batterie et surtout le riff gigantesque à cinq minutes qui devient de plus en plus menaçant durant presque une minute. Véritablement de l'inédit chez Muse qui n'avait jamais autant montré les crocs et ne l'avait jamais fait de façon aussi noir (ça risque d'être agressif en live).
Bref, après une semaine et demi d'écoute, j'ai pour le moment mon top 3 de l'année avec
Enter Shikari,
Leprous et Muse. Et le livret de l'album est lui aussi ponctué d'images, chaque titre ayant sa représentation. Du très beau boulot !
Welcome to the Desert of the Real