Pour In
The Wake Of Poseidon, on en parle très peu car il a la réputation de n'être qu'une pale copie de son prédécesseur...ce qui est en partie en vraie. Les premiers morceaux ont en effet des
Structures très similaires à In The Court Of The Crimson
King et leur agencement est quasi identique. Cela étant dit, je trouve que Cadence And Cascade aurait pu faire tenir la comparaison avec I Talk To The Wind si les lignes vocales n'y étaient pas aussi ennuyantes. On critique souvent l'interprétation, mollassonne il est vrai, de Haskell mais je crois que c'est avant tout l'écriture qui pose problème. Le morceau éponyme est très proche d'Epipath, sans atteindre son intensité mais brillant par l'interprétation de Lake. Pictures Of A City souffre quant à lui de la comparaison avec 21st Century
Schizoid MAN, l'idée est semblable mais le niveau y est bien plus bas.
La 2e partie de l'album est plus novatrice et pourtant j'y suis totalement hermétique. Que ce soit le délirant Cat Food ou l'expérimental The Devil's Triangle, rien à faire je n'accroche pas. Bref, un album que je n'écoute quasiment jamais et qui me semble bien anecdotique dans la carrière de KC.
Avec
Island, on est déjà un
Ton au dessus. L'album est très planant et je l'écoute aussi avec modération. The Letters est une petite pépite annonçant les montagnes russes de Lark's et le titre éponyme développe une ambiance crescendo vraiment captivante. Mais finalement, c'est la musique de chambre de "Prelude" que j'écoute le plus souvent, un des quelques morceaux typiquement classique de KC, un titre unique dans la disco du groupe même si on retrouve cette démarche sur le Trio de Starless And Bible Black. Je te conseillerais donc d'accorder
Ton temps à cet album, même si il comporte des lacunes (Ladies Of The
Road, plus gros
What The Fuck de l'histoire du prog), il y a du génie dessus.
Quant à Lizard, c'est l'un de mes favoris du groupe. Assez paradoxalement, c'est à la fois le plus chargé, le plus dense mais aussi le plus cohérent. Je trouve que tout est maîtrisé à la perfection, même le complètement barré Happy Family, encore plus efficace sous alcool ou autre
Cirkus est sublime, alternant avec brio entre chant poignant et le riffing caractéristique de Fripp. Quant à l'éponyme, c'est un must du prog, un chef d'oeuvre et une pièce unique pour du KC avec son chant parfois assez "gai" faisant un peu penser à Yes tout en gardant la patte caractéristique du groupe. 24 minutes de pure bonheur alternant entre pop, free jazz(ce saxo à 8'48 bordel...)et hard avec là encore des passages proches de Larks. Y a parfois un aspect assez cacophonique qui peut rebuter mais quand on est dedans, ça passe très bien même si la première partie est peut être plus réussie que les autres.
Des albums assez controversés en somme tandis que les 3 autres sont des chef d'oeuvre plus ou moins incontestés mais Lizard et certaines pièces d'Island valent vraiment le coup.
Top 2013 :
In Vain : Aenigma
Scarred : Gaia/Medea
Steven Wilson : Grace For