citation :King_Sathanas dit :
citation :Elvangar dit : C'est un peu léger ! |
Pas envie de sortir un avis bourré de lignes pour expliquer mon ressenti. |
Je voulais dire que, de l'album, si tu n'aimes que l'intro et l'outro, c'est un peu léger pour aimer un album

...
Dark Moor -
Ancestral Romance (2010)
On peut dire que leurs derniers albums font montre d'une meilleure qualité que leurs tout premiers et si
Autumnal nous dévoile un certain potentiel,
Ancestral Romance enfonce le clou par sa nette originalité sur toutes ces compos. Chaque morceau brandit fièrement une couleur qui lui est propre à l'instar d'un chevalier volant au secours de sa belle : Gadir est épique dans un refrain magnifiquement porté par le chant de Romero que certains comparent volontiers à celui de Lione (faudra m'expliquer en quoi, le timbre est totalement différent donc quoi ? l'interprétation ?). De plus, ledit refrain se grave dans votre esprit avec une déconcertante facilité. Mais déjà un petit nuage : les riffs manquent singulièrement de tranchant contrairement à une batterie plus présente et un joli solo qui leur volent sans peine la vedette. Ah par contre, on retrouve avec plaisir, un délicieux chant lyrique féminin très semblable à celui que l'on peut trouver sur le
Beyond the Space,
Beyond the Time de Pathfinder. Revenons sur le chant de Romero que je trouve bien plus proche de celui de Khan que de celui de Lione même si la technique vocale semble en deçà, à moins que son chant ne soit pas suffisamment mis en valeur comme celui de Kostro (
Pathfinder). Difficile à dire, car on peut noter sur Mio Cid, des lignes de chant un tantinet faiblardes mais on ne
Fera pas pour autant un sermon à Romero dont le potentiel certain au niveau vocal, ne demande qu'à s'épanouir. Virage à 180 degrés avec Just Rock, à mon sens la compo la plus originale de l'album et qui se démarque par sa rythmique et sa construction Hard et Heavy (dans les riffs), des percus plus présentes, des choeurs gospel, des couplets très rock où le chant de Romero se fait plus rauque (quel bonheur, ce chant qui part des tripes !), le tout relayé par des riffs heavy malheureusement très vite noyés par les autres instrus (comme sur Love from
The Stone). Une compo (bien trop courte pour notre plaisir) qui se démarque furieusement du reste de l'album même si la composante sympho est encore notable bien qu'en retrait par rapport aux autres morceaux.
Tilt at Windmills donne envie de chevaucher à
Bride abattue en compagnie d'un autre joli solo. Ce titre aurait pris une autre dimension si les riffs ne s'étaient pas révélés inexistants, laissant la basse faire le travail comme une grande. Car oui, c'est, en contre-partie, la consolation : cet instrument qu'on peine généralement à entendre partout ailleurs, se taille ici sa part du
Lion, remplaçant les riffs qu'on s'attendrait à trouver et elle accompagne admirablement le solo de ce morceau.
Ritual Fire Dance nous transporte instantanément au beau milieu d'une quelconque contrée orientale avec ces lignes musicales arabisées et ce bourdonnement inquiétant (encore une piste on ne peut plus originale) ou encore dans les steppes en compagnie de Michel Strogoff. La rythmique se montre plus énergique sur Cancion del Pirata comme sur une bonne moitié de ce skeud. L'aspect épique qui, sur d'autres morceaux, semble plus calme, revient en force servant un heavy/power aussi racé qu'un étalon et me voici, de nouveau, avec cette envie de chevaucher le visage enfoui dans la crinière de ma monture et de me laisser emporter dans une cavalcade effrénée, boosté encore une fois par la rythmique. Les riffs reparaissent sur Ah ! Wretched Me mais de nouveau, semblent difficilement garder la tête hors de l'eau quand ils ne boivent pas la tasse. Enfin, A Music in My Soul, l'unique ballade cette galette, un tantinet pop et qui n'aurait rien à envier à d'autres sur les ondes FM avec cette envolée épique hésitante sur certaines parties et plus présentes sur d'autres et qui va pourtant développer crescendo, une puissance musicale comme on peut en trouver dans certaines ballades très connues.
Au final, on garde un registre d'inconstance, de manque de fermeté tout au long de cet album, d'autant plus que la créativité est bien présente car les idées ne manquent pas. Reste à donner plus de tranchant aux riffs, plus de netteté dans les parties rythmiques qui semblent parfois étouffées et plus de coffre vocal, soit par un meilleur mixage, soit par un travail plus accru du vocaliste lui-même. Toujours est-il que Dark Moor n'a pas fini ni de faire couler l'encre, ni de nous émerveiller dans des compos toujours plus inspirées.
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