SAM GUILLERAND & JEREMIE GRIMA - Enjoy the Violence, une histoire orale des origines de la scène Thrash/Death en France. (2018)

Ben ouais.

Il est encore disponible, et dépechez-vous : il ne doit même pas en rester une vingtaine sur le site principal. Il y en a deuxième qui le propose, semble-t-il. Vraiment, il vaut le coup. Ne serait-ce que sur la forme. Mais aussi sur le fond, hein, rassurez-vous.

En effet, rien qu'à la mise en page, la disposition des scans, l'orthographen etc. ce  bouquin explose tout le catalogue des deux Camions. Les photos, les fanzines et autres flyers sont très bien retranscrits et il y a bien moins de photos. J'ai lu plusieurs de chez Camion Blanc et Noir et c'est ATROCE, en comparaison. Je n'ai acheté que celui sur le fanzine Atem. Il n'est pas question que j'en achète d'autres.

Sur le fond, c'est... les faits. Qui a fait quoi, comment ils s'en sont sorti ou ont arrêté, etc. Je pense que l'avantage par rapport au fait de choper en scan (ou pas) les vieux magazines, fanzines et autres, c'est le recul qu'ont les intervenants. Et la leçon à tirer globalement de tout ça : faut bosser. C'est tout con, mais les groupes qui continuent aujourd'hui, à une exception près, ceux qui, voyant qu'il se passait quelque chose, ont décidé d'abattre deux fois plus de travail que les autres, voir plus. Dans la partie consacrée à Agressor, j'ai été surpris d'apprendre que le mec n'était pas content à chaque fois des albums. Après avoir galéré, répété comme un malade, tourné dans des endroits improbables, etc. le gars arrive à ne pas être satisfait. Et ben vous savez quoi ? C'est aussi pour cette raison qu'il faut acheter ce bouquin : la scène Death Metal française donne vraiment une notion de l'infiniment petit. Cela m'a rappelé le documentaire sur les débuts de Maiden où on voit que Steve Harris a un plan dès le début. Il veut que ça marche, se fout de la vague (l'anecdote du label qui leur propose de se raser les cheveux pour un deal) mais achemine son groupe vers le deal, LE truc pour lequel n'importe quel groupe devrait en être content quand on n'est pas dans le ton, notamment. Mais là-non plus, ils n'étaient pas contents de cet album. Maintenant, imaginez ça pour d'autres pays, pour d'autres styles... et oui, c'est Magma que j'ai en tête. Lisez aussi le livre de Klaus Blasquiz sur cette période. Cle remet vraiment les choses en perspectives.

Après, truc rigolo : les interviews des mecs derrière les fanzines et ceux ayant bossé dans les magazines. Quelqu'un m'avait parlé de celle de Hervé "S.K" Guégano disant qu'il regrettait la chronique de Bathory dans Hard Force Mag. Moi, je n'ai pas eu l'impression qu'il regrettait quoi que ce soit mais bon. Je crois qu'il a confondu avec Phil Pestilence qui aurait détesté Scraem Bloody Gore. D'ailleurs, c'est un peu faux :

Bref, sans se dire que certains groupes géniaux auraient du avoir du succès, ça aide aussi à se remotiver à découvrir cette scène. Cela tombe bien, j'ai peut-être une piste pour dégotter le premier Agressor. Un signe ?

P.S : c'est en parfaite complémentarité avec ce podcast qui parle aussi de la violence en général et surtout dans le Metal : http://inoxydable.eu/podcast-emission-radio-violence-metal-motley-crue

Phil Pestilence était une véritable mine d'or pour moi car grâce à lui et les morceaux qu'il passait en radio ou ses chroniques, j'ai découvert pas mal d'albums et de groupes qui m'ont bien fait vibrer. Généralement, j'avais à peu de choses près les mêmes gouts que lui en matière de Thrash, puis de Death.

Pas mal de groupes qui se refont un image aussi, ça fait rigoler de voir Buriez essayer piteusement de se placer en inspirateur/leader d'un mouvement ou chaipasquoi (le mec va limite te dire qu'il a inventé le DM alors qu'il en a jamais vraiment fait, super...). Beaucoup de groupes surexposés aussi (tain c'est rigolo 2 minutes A. AGRICULTOR mais un peu de sérieux quoi) et au final pas beaucoup d'objectivité. C'était un peu le parti pris du bouquin mais ça fait réfléchir sur la crédibilité de notre belle scène nationale. Bref mon itw préférée c'est celle de Ramadier (respect intégral pour le coup). Le bon casse couilles bien comme il faut !

Philip K Dick - Le maitre du haut Chateau

Pour l'instant pas de délire schkysophrène (suis au 2/3 du bouquin) mais une roman unchronique très bien foutu. Je ne sais pas ou vont mener les différentes histoires des protagonistes, mais suis bien dedans

C'est le plus fort DICK. Il a su tout faire dans sa carrière, et des bouquins à la logique implacable (comme celui ci) cotoient les délires mystiques sous LSD. A part LEM, peu lui sont arrivés à la cheville dans le domaine de la grande SF qui joue sur tous les fronts. Respect.

Stanilas Lem j'ai lu qu'un reccueil de nouvelles, c'était intrigant et assez drole également dans mon souvenir (ça doit bien 25/30ans que j'ai lu ça, les mémoires d'ijon tichy un truc dans le genre).

C'est dans un carton à la cave, si un jour j'ai une pièce qu'à moi de 50m²... je le ressortirais

Yes ! Ça ocille un peu entre les genres, y a toujours un peu d'humour mais certains textes sont extrêmement déprimants (Solaris, Fiasco) malgré ça.

Ça cause de quoi Solaris et Fiasco?

Des histoires de premier contact qui se passent mal.

Ok merci.

Sinon dès que j'ai finis Le Bruit et la Fureur de Faulkner, j'attaque Voyage au Bout de la Nuit. J'espère que ça sera plus funky.