Petit retour rapide sur mes dernières lectures :
Gagner la Guerre
Fantasy française excellemment écrite, sorte de mix entre les intrigues de palais d'un Game of Thrones et l'ambiance de vendetta d'un Comte de Monte Cristo. On évolue dans un royaume complètement calqué sur celui de Venise, Rome ou Florence, à la grande époque de la Renaissance, et l'on suit un salopard d'assassin dont les pérégrinations sont jouissives. Entre manipulations, meurtres et magie noire, c'est du très très haut niveau. Un pavé de 1000 pages qui se dévore goulument et duquel il est impossible de sortir. Génial !
Le Gouffre de l'Absolution
Dernier tome officiel du cycle des Inhibiteurs de Alastair Reynolds. Toujours aussi prenant, même si un peu long à se mettre en place. 1200 pages en même temps le bordel. De quoi faire de la muscu en lisant. Les dernières révélations tombent et les destin de la galaxie va enfin se jouer. J'ai beaucoup aimé, quoique un peu moins que le précédent volet quand même, L'Arche de la Rédemption, que j'avais adoré. Toujours ce mélange de space op et de hard SF. C'est parfois assez tendu d'ailleurs, entre théorie des cordes et théorie des branes. La fin voit arriver de nouveaux alliés, et de nouveaux ennemis, dommage donc qu'il n'y ait pas de suite. Il y a bien un cinquième tome derrière, mais il n'est pas traduit et est en plus une préquelle. Bref, une saga à lire, pas du niveau d'un cycle Hypérion, mais diablement prenante quand même.
Docteur Sleep
Au moins 20 ans facile que j'avais pas lu un King. Shining a constitué une de mes premières terreurs adolescentes, alors l'idée d'une suite m'a replongé dans cet auteur dont j'estimais pourtant avoir fait le tour. Bon, et bien, c'est sympa, mais c'est pas la panacée quand même. Danny est devenu alcolo et prodigue son don en accompagnant les vieux dans la mort. Mais des ennemis aux puissants pouvoirs se font connaitre, sorte de vampires psychiques, et Danny devra les combattre. Comme toujours chez King, l'attrait se situe dans ses personnages, fortement caractérisés et provoquant une empathie directe. Au delà de ça, Stephen n'a jamais été une grande plume, et le texte est parfois prévisible ou facile. Pas du roman de gare, mais pas loin. Sympa donc, mais à des années lumière de Shining.
La Compagnie Noire
Aller, j'ai attaqué ce célèbre cycle, enfin. M'a bien fallu 150 à 200 pages avant de m'habituer au style très sec de Cook. Au début, je captais rien : les perso, les situations, les enjeux, qui cause, qui répond. Et puis j'ai fini par prendre le train en marche, même si narrativement je trouve ça un peu confus parfois avec toutes ces ellipses, et les scènes de dialogue me semblent un peu laborieuses : beaucoup de guillemets, de tirets, j'ai eu parfois du mal à savoir qui causait. Bref, j'ai surmonté ça et je tiens le bon bout maintenant, la dernière bataille, terriblement épique, ayant achevé de me convaincre. Pis les perso sont vraiment charismatiques. J'attaque le tome 2 aujourd'hui...