
| Miskatonic dit : Je rattrape mon retard en classiques de la fantasy, en effet ^^ Et oui, je compte bien lire les autres cycles de la Compagnie. |
Anne Hébert - Les Fous de Bassan
Les disparus de Mapleton de Tom Perrotta...
C'est le roman qui est à l'origine de The leftovers. Bref, j'adore !

Une très belle réflexion sur l'amour, alliant chez Platon physique et esprit...

Le Monde Inverti
Gros classique de la SF seventies paru en 74 et tiré d'une nouvelle précédemment écrite par Priest, Le Monde Inverti est un mélange de SF, de post apo et de fantasy, qui narre le parcours d'un homme "âgé de mille kilomètres" découvrant en même temps que nous le monde dans lequel il vit, ainsi que ses étranges propriétés. Une cité-ville obligée d'être sans arrêt en mouvement pour assurer sa survie, régie par un système de guildes où un secret ultime est gardé précieusement par les navigateurs. Vraiment très bon, sauf peut-être pour le final que j'attendais bien plus intense. Je comprends maintenant à quel point ce livre a pu influencer une pléiade d'écrivains, dont je citerais juste Alastair Reynolds et son quatrième tome de la saga des Inhibiteurs qui emprunte au Monde Inverti l'une de ses plus fameuses trouvailles.

L'Oreille Interne
Prix Hugo, prix Nebula et prix Campbell, voilà donc le classique de Silverberg, paru pour la première fois en 72. L'histoire m'a beaucoup rappelé Des Fleurs pour Algernon, écrit quelques années plus tôt, puisque là aussi, on suit un type doté d'une capacité hors du commun perdre petit à petit son don, le plongeant ainsi dans une mer de désespoir. Mais là où le roman de Daniel Keyes était touchant, celui de Silverberg devient vite pénible à lire. Son héros est un télépathe, qui entend tout et n'ignore rien de la pensée la plus profonde des personnes qu'il croise. Son don, c'est sa force, son identité, sa raison d'être, donc sentir cette capacité disparaitre entraine des lamentations sans fin et un auto-apitoiement qui devient sérieusement soulant sur le dernier tiers du livre. De plus, il est de notoriété que le personnage principal est le reflet de l'auteur, soit un type paraissant prétentieux, verbeux et pleurnichard. Un genre d'auto-biographie placée sous un prisme fantastique où la psychologie importe plus que l'intrigue. La mythologie de la télépathie est donc à peine survolée, Silverberg préférant emmener son lecteur dans la psychée de son alter-ego. C'est remarquablement écrit, c'est vrai, mais un tantinet agaçant.

Le Vaisseau des Voyageurs
Des extraterrestres débarquent dans notre système et stationnent au dessus de la Terre. Leur proposition, nous faire franchir le prochain stade de l'évolution. Un franchissement qui a un prix. La plupart acceptent, mais quelques uns refusent, et commence alors pour eux la survie dans un monde ayant périclité. C'est le nom de Robert Charles Wilson, l'auteur de Spin, qui m'a poussé à lire cette histoire lorgnant dangereusement vers Les Enfants d'Icare de Clarke. Et bien, je n'aurais pas du. Perte de temps. Les personnages sont inintéressants, dotés de réactions stupides et invraisemblables, l'intrigue est creuse, vide, pleine de bavardages inutiles, et le danger, complètement absent. De la SF humaniste chiante et sans enjeux. On dirait un mauvais King, ou un bon King (genre Le Fléau) expurgé de toute sa moelle.

L'Anneau Monde
Bientôt sur la fin, et j'hallucine de ne le lire que maintenant, tant je devine l'influence qu'il a pu avoir sur tout un tas de médias, allant du film au jeu vidéo, en passant par un tas d'écrivains s'étant très certainement insipiré de cet Anneau Monde. Une petite équipe composite explore un monde aux dimensions gigantesques et tente d'en comprendre la fonctionnement. Direct, on pense au Rendez-Vous avec Rama de Clarke, sauf que ce dernier a été écrit trois ans après le livre de Larry Niven. On pense aussi à Star Wars ou Farscape pour les persos, et on comprend à quel point L'Anneau-Monde a pu faire réver une génération de raconteurs d'histoires. Prix Hugo, prix Nebula, prix Locus, boum, rien que ça. C'est inventif, techniquement avancé, et bourré de trouvailles au niveau descriptif. Plus d'une fois, on pose le livre, et on essaye d'imaginer physiquement les implications de cet incroyable anneau-monde. Complètement dépaysant. Hâte de lire les suites, écrites plusieurs années après.
Le vaisseau des voyageurs est le premier Wilson que j'ai lu et je dois bien avouer que je n'en garde pas un souvenir impérissable. D'ailleurs quand un pote m'a conseillé les chronolites j'ai mis un bon moment à faire le rapprochement tellement c'est différent.
L'anneau monde, de la façon dont tu le décris (je ne l'ai pas lu) me fait furieusement penser à un bouquin que je viens de finir :
Omale 1
Omale est un monde gigantesque, une boule creuse entourant une étoile où vivent trois races d'êtres intelligents, les chiles, les hodgqins et les humains.
Ce premier tome est constitué de deux histoires. À chaque fois on découvre ce monde "infini", les particularités de chaque race et les relations complexes existant entre elles.C'est vraiment bien foutu, on s'ennuie pas une seconde même si tout n'est pas parfait (par exemple j'ai trouvé la fin de la première histoire un peu bâclé). On y retrouve pas mal d'influences dont notamment Dan Simmons ou Pierre bordage. J'ai hâte d'entamer le deuxième tome.

L'dyssée du temps
L'histoire :
En un instant, une force inconnue a morcelé la Terre en une mosaïque d'époques, de la préhistoire à l'an 2037. Un gigantesque puzzle qui résume l'évolution de l'espèce humaine. Depuis, des sphères argentées planent sur toute la planète, invulnérables et silencieuses. Ces objets énigmatiques, issus d'une technologie prodigieuse, sont-ils à l'origine de ces bouleversements ? La réponse se trouve peut-être dans l'antique cité de Babylone, dont proviennent des signaux radios… Une poignée de cosmonautes et de casques bleus sont jetés dans cette situation incroyable, les uns dans l'armée d'Alexandre le Grand, les autres aux côtés des hordes de Gengis Khan ! Tous convergent vers Babylone, déterminés à connaître son secret… et accaparer le pouvoir qu'elle recèle. Mais une puissance mystérieuse observe les deux armées, attendant l'issue de la bataille
Le résumé donnait envie et les auteurs prestigieux laissaient entrevoir une saga bien menée. Le pari n'est, malheureusement, qu'à moitié réussi. Certes l'histoire se tient, impossible de trouver la moindre faille, mais la narration est d'une platitude incroyable. Je commence à me demander si Clarke ne serait pas un peu surévalué. En effet c'est la deuxième série de livres que je lis de cet auteur et c'est la deuxième fois que je ressens ce problème. Il arrive à rendre des situations extraordinaires presque ennuyeuse. Il me reste à essayer Rama, si je ressens la même chose, je laisse tomber définitivement cet auteur.