Metallica : Death Magnetic - Forum Spirit of Metal

J'avais créé un topic hier qui n'a pas remué les foules apparemment, intitulé "DEATH MAGNETIC - Critiques de la presse UK". Rebelote...

Comme vous le savez peut-être, le 03
juin, certains élus ont pu écouter 6 titres de Death Magnetic (on peut
être sûr qu'au moins 4 figurent bien dans le prochain album au vu des
titres qui leur ont été donnés par la presse en comparaison de la track
list parue depuis quelques jours...) Ces articles sont traduits à peu
près convenablement et émanent des sites de Kerrang !, The Quietus et Rock Sound. Bonne lecture

KERRANG !

Metallica a tenu une session à
Londres pour faire écouter six des morceaux de leur prochain album, le neuvième
en studio. Et, nous sommes heureux de vous en faire le compte-rendu !

Les rois du métal ont beaucoup travaillé auprès du producteur par excellence
Rick Rubin

(Slayer / System Of A Down / Red Hot Chili Peppers / Trouble) depuis
2003 et St Anger. Les résultats, de façon prévisible, sonnent très lourd et
très métal.

« C'est indubitablement du
Metallica, je peux vous le dire ! » a commenté le batteur Lars Ulrich lors
d'une conférence de presse le mois dernier. « Il ya beaucoup de variations,
rapides, lentes, mélodiques ... un genre de Hardcore, du matériel super-rapide.
Cela ressemble plus à certains de nos anciens albums où il existait une plus
grande dynamique dans les chansons. »

C’est sûr, les riffs, les arrangements
labyrinthiques et le côté « plein la gueule » de Metallica sont de
retour en force. Les six titres ont toutes les couleurs, les caractéristiques
et les formes classiques de bonnes vieilles chansons comme Master of Puppets et One.
Et surtout, les solos de guitare sont de retour !

The Quietus

Il y a un peu
plus d'un mois, alors que nous nous adonnions à notre passe-temps favori au
bureau (manger du fromage et des cornichons en buvant de la Jagermeister sous nos

bureaux tout en nous engueulant à propos de Gary Numan), un couple de collègues

est venu nous dire qu'ils avaient participé à la première écoute de l’album de
Metallica et ont voulu savoir si nous souhaitions entendre leur critique.

Entre deux bouchées, nous
répondîmes "Oui s’il vous plaît".

Le lendemain,
nous étions les fiers rédacteurs en chef d'un optimiste examen favorable (les
mecs de Metallica gars n’ont joué que six morceaux).

Quelques heures
plus tard, l’enfer s’était déchaîné. Le téléphone sonnait sans cesse et des
gens (de Q-Prime) exigeaient que nous ne publiions pas, arguant que
d’autres sites web avaient déjà respecté leur demande. Mais entretemps, le
groupe s’en est mêlé et les choses sont devenues intéressantes. La petite
histoire relatée dans son intégralité ci-dessous ...

L'intrigue
s'épaissit ... Il s'avère que Metallica n'a aucun problème avec les
commentaires préalables à la sortie de l’album, selon une déclaration faite par
le groupe lui-même. En raison de leur
comportement magnanime, nous aimerions présenter nos excuses sur le fait que
nous avons suggéré à une époque qu'ils étaient fous et qu'ils n'avaient pas
fait un bon album depuis la mort tragique de Cliff Burton – ce qui était un
non-sens pour n’importe qui et encore plus pour nous.

Dans une
déclaration, les quatre Cavaliers de la Rockopalypse avaient pris conscience de l’affaire
Flamingo (

nb : les journalistes
ont cru, sur le moment, que l’album s’appellerait Flamingo) qu’en revenant de tournée, le mardi suivant. Ils
demandent des comptes à la société de production Q-Prime :
« POURQUOI ? Pourquoi boycotter les critiques (en majorité
positives) du nouvel album et empêcher le public de se faire une première idée
sur le matériel ? Ca n’a aucun sens pour nous ! » Dans cet
esprit, nous aimerions prudemment remercier Metallica et espérons que James ne
confondra pas le comportement de Q-Prime avec une invasion d’ursidés en
retournant son fusil contre eux.

Maintenant que
tout le monde est redevenu copain, il nous appartient de dire : « Des
plus petits aux plus grands blogs mondiaux… Allez Metallica, où elle est la
critique ? »

The Quietus (suite)

Être un fan du quatuor métallique Metallica
est vraiment difficile.

Ils sont la
quintessence des groupes qui divisent, charriant derrière eux des millions de
fans entre 1983 et 1995, principalement avec cinq excellents albums, s’attirant

les bonnes grâces des radios spécialisées dans les programmations pour jeunes

violents. En 1996, toutefois, Metallica a sorti le premier d’une série d’albums

rock alternatif assez pauvres en guitare, pochettes et autres live et terminait

en 2003 avec le terrible St Anger qui
se trouve être l’album de métal le plus décevant jamais sorti. Leur rester
fidèle après tout cela est franchement compliqué.

Sur quoi, vous
pourriez penser « tous les groupes connaissent des hauts et des bas dans
la créativité. » Eh bien, vous n’y êtes pas. Metallica n’est pas seulement
un autre groupe de métal : ils sont les Led Zeppelin de leur génération,
un
groupe que votre môme vénèrera pendant les 30 prochaines années comme
vous aimez encore les Beatles ou les Stones. Et c’est du véritable
amour. Leur éthique de travail (quel groupe peut remplir les stades au cours d’une tournée de trois ans ?) et leur satanée capacité d'écriture (des
chansons d’une puissance viscérale que vous pouvez même chanter sous la douche)
en ont fait le plus grand, le plus heavy et le plus essentiel groupe qui ait
jamais existé. C'est pourquoi nous continuons à prêter attention à eux après
plus d'une décennie d'enregistrements inégaux. C’est pourquoi le pétaradant

batteur Lars Ulrich se disputant avec Napster en 2001 ou le douloureux
documentaire Some kind of monster
(enregistré pendant leurs séances de psychothérapie) n’entache pas l’espoir que
nous avons tous ressenti à l’annonce en 2007 que nul autre que Rick Rubin
serait à la barre de leur nouvel album studio, le premier en cinq ans.

Rick Rubin est
l’auteur du lancement de carrière d'une pléthore de bons groupes (y compris
Slayer, et autre contemporains de Metallica) mais, « plus pertinent dans

notre affaire », a également relancé la créativité d’artistes dont le
moment de gloire était apparemment passé, comme Johnny Cash ou Red Hot Chili
Peppers. Les Beastie Beard insuffleront-ils la vie à Metallica ? Grands dieux,
nous l’espérons, tout en gardant à l’esprit que Ulrich et consorts ont soulevé
et déçu nos espoirs auparavant.

C'est avec une
certaine appréhension, donc, que j'ai assisté à la lecture de leur nouvel album
au siège d'Universal, leur compagnie de disques au Royaume-Uni, le 3 Juin. Nous
avons été autorisés à entendre six des dix titres qui apparaîtront sur l'album.
Nous avons été informés par un représentant de Q-Prime qu’on l’appelait

familièrement « Neuf épopées et une chanson ». L’importance du moment
était renforcée par la présence de la quasi-totalité des équipes de rédaction
des deux plus grands magazines de métal du Royaume-Uni.

Dès le début,
c'est un soulagement d'apprendre que la production tout à fait horrible de St.
Anger n'est plus. Ulrich a remplacé son vieux couvercle de poubelle par une

véritable caisse claire et le son est frais, propre et résonne bien (même si
les mixages sont encore bruts à ce stade). Les titres durent six à huit minutes.
Le premier débute par la basse de l’extraordinaire Robert Trujillo. Progressant
de riff en riff, la chanson fourmille d’énergie et d’idées : le chanteur
et guitariste rythmique James Hetfield hurle « La chance tourne! » à
maintes reprises et balance certains riffs semi-progressifs et torturés dignes
de leur dernier vraiment bon album, … And
justice for all en 1988. Le guitariste Kirk Hammett, interdit de solo sur
St Anger pour une raison inexpliquée, pète le feu et donne un coup de fouet aux morceaux

mélodiques et enflammés dont il a le secret à travers une longue section solo
comme s’il devait rattraper le temps perdu. C’est le meilleur titre de
Metallica depuis des lustres, peut-être depuis les années 80.

La chanson
suivante se nomme provisoirement Flamingo
et devrait servir de premier single. Sachant que depuis 1995, les singles de
Metallica sont des merdes infâmes, ce fut un soulagement d’apprendre que Flamingo (comme il ne s’appellera certainement pas), flirtant avec une version plus actuelle de l’étonnant One, s’annonce comme une ballade et
s’achève en tempête métallique accélérée. Hetfiled nous livre une intro bien
propre qui rappelle les Beach Boys (je sais mais, pour ma défense, je ne l’ai
entendue qu’une fois, d’accord ?) avant le corps de la chanson qui à la
base est proche de The Unforgiven
version 1991. Si vous connaissez bien le solo de Am I evil ? (titre de Diamond Head que Metallica a fait sien),
vous pouvez imaginer le solo que l’on entend derrière le riff majeur tout
simple et ses sauts d’intervalles.

N’oublions
toutefois pas que c’est du Metallica moderne et les deux chansons suivantes
sont moins sympas. La première, qui devrait s’intituler We die hard, à en juger par la fréquence à laquelle Hetfield hurle
cette phrase, est ennuyeuse au début mais accélère à mi-chemin et pénètre le
territoire progressif, tout en riffs secs et avec une signature de rythme très intelligente.

Le titre suivant
sonne très …And justice for all, long
et insistant qui tourne autour de la ligne « Pliez-vous / Vendez-moi votre
âme me / Je vous libèrerai », déjà entendue en 1988. En dehors de l’habile solo
de Hammett, ce n’est pas une grande chanson.

Jusqu’ici, nous
avons deux bons titres et deux plus ternes mais pas mauvaises pour du nouveau
Metallica, croyez-moi.

La cinquième est
fastidieuse. C’est une combinaison de riffs comme on en a entendu sur St Anger et d’utilisation inutile du
chorus de Load, l’album qui a failli
tuer le groupe en 1996. “Crying, weeping, shedding strife!” chante Hetfield dans ce brouillard, façon Enter Sandman, par-dessus des instruments propres et fort peu

menaçants.

A ce moment, le
type de Q-Prime nous demande si nous voulons en entendre davantage et,
heureusement, nous avons dit oui parce que la dernière chanson (et, en effet,
c’est LA CHANSON,
la petite au milieu des neuf épopées) est grandiose, une véritable tranche de
thrash metal qui démarre fort et ne retombe jamais. Comme un Battery plus lent et moins précis (le
morceau d’ouverture de l’imparable Master

of Puppets). Le titre vous tue par étouffement, vous acceptez son
invitation et il prouve qu’à un certain niveau, Metallica est toujours équipé
du vitriol nécessaire à impressionner ses plus vieux fans.

OK. Ca rappelle
un peu Dyer’s eve qui avait un goût
de « on devrait en faire une petite pour les fans » mais l’impression
n’est pas la même en 2008 pour la fournée de Hetfield et Ulrich.

Nous sommes

sortis de la salle sans dire grand-chose. Cet album pourrait être bon comme
médiocre, cela dépendra beaucoup des quatre titres que nous n’avons pas pu
écouter. J’essaie de ne pas angoisser à ce sujet mais c’est important, merde.
C’est vraiment important. Je vous ai dit que ce n’était pas facile d’être fan
de Metallica en 2008, ou je ne vous l’ai pas dit ?

LE VERDICT DE ROCK SOUND

Le management de Metallica est venu à Londres pour nous faire écouter en
exclusivité certaines pistes du nouvel album studio du géant de San Francisco.

Prévu fin août ou début
septembre, la galette encore sans titre est en phase finale de mixage. Enregistré
sous la houlette de Rick Rubin, l’album comprendra 10 titres et fera environ 75
minutes.

L'album est décrit comme "neuf épopées et une chanson", les
épopées faisant chacune entre six et huit minutes.

De prime abord, étant donné cette unique écoute, Rock Sound est en
mesure de confirmer que le son des chansons que nous avons entendues ressemble
beaucoup à du Metallica classique en termes de vibrations, revenant à l’époque
de Master of puppets, … And justice for all (mais avec de la
basse) ou du Black album (sans le

côté daté ou fatigué).

Sur les six morceaux écoutés, une seule a gardé son titre de démo, Flamingo. Avec sa lente intro, ce titre
rappelle l’ambiance de Battery, avec
ses deux solos de guitare ainsi que sa mélodie et son rythme sous-jacents.

Le premier titre est une
puissante épopée rock dans la veine de The
unforgiven, Nothing esle matters
ou Sanitorium avec son tempo moyen,
sa section qui pète la tête et les riffs de ses deux guitares qui résonnent
comme du Thin Lizzy.

Un titre met en avant les paroles
“ Into abyss, you don’t exist, you can’t resist the Judas kiss ”, un autre le
tandem basse / batterie à la RATM,
deux autres encore les paroles relatives au suicide et au cyanure tandis que la
dernière, baptisée « The Song », qui fait moins de cinq minutes, est
une attaque trash galopante avec des bizarreries et nous versons une petite
larme en pensant à Testament !

Nous soupçonnons que les titres
pourraient être Die Hard, Show Your Scars et My Apocalypse - mais nous ne pouvons pas être tenus responsables dans
le cas ou ces titres ou paroles seraient inexactes.

Heureusement, Kirk Hammett fait beaucoup de solos de guitare
traditionnels et il y a un son de batterie décent. Hetfield est en grande
forme.

Les chansons présentent de
nombreuses variations, donnant l'impression que le quatuor revisite la
vibration épique de sa période « classique ».

Pour empêcher le piratage des
chansons, M. Ulrich a exigé que les téléphones mobiles soient laissés à l’entrée.
Toutefois, personne n’a remarqué que j’avais un lecteur de mini-discs planqué
sous mon chapeau mou.

Alors, vos impressions ?

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