Je n'avais pas d'oncle batteur dans les années 70, je n'ai que près de 200 cd achetés en 2 ans, et j'ai seulement 23 ans. Par avance désolé si mes critères ne correspondent pas à ceux demandés pour faire part de son ressenti personnel en ce lieu.
Ulrich un cogneur. Le terme me parait assez adapté et bien choisi. Death magnetic confirme cette tendance à la frappe sans recherche réelle, sans originalité flagrante,sans technique, ce qui dans le fond n'est pas forcément un mal quand on cherche à donner une lourdeur ou un certain poids à un morceau. Dans le cas présent, j'estime que c'est l'objectif d'ulrich de donner cette forme de consistance aux tracks de
Metallica, sans pour autant que ce soit réussi tant le son garde bien souvent ce coté 'superficiel' ou 'vain' à mon sens. D'un certain coté, c'est assez en adéquation avec ce que dégage musicalement le groupe par moment. Disons qu'il est dans le ton. Sur le dernier album, les 4-5 premières écoutes avaient tendance à m'agresser tant sa caisse claire retentit salement. Les rythmes qu'il assure me semblent bien souvent assez simples, manquant de variations, de surprises. Il fait partit des élément me faisant fortement m'interroger sur le statut et le retentissement de ce groupe.
Je ne suis pas certain que la comparaison avec Drover soit des plus aisées... Il faut tout de meme garder en tete qu'on a bien plus de matière de 'référence' pour parler d'ulrich que de lui. Personnelement je me base sur UA, that one night, ainsi que le
Live de Zurich auquel j'ai assisté cette année. Travaillons comme on peut sur ces bases. Comme je l'ai dit dans le post ' shawn drover' je trouve son jeu manquant d'une fluidité certaine, il a apparement des vrais lacunes au niveau du feeling. Il est clairement un des plus mauvais batteurs de Megadeth. D'une certaine manière, ulrich me semblerait un peu plus fluide ( ce que tu entends probablement par groove) que lui en repensant aux derniers albums respectifs des 2 groupes. Mais l'orientation de ces albums est à mon sens incomparable.
Concernant Drover, ça ne me semble pas excessif de dire qu'il n'est pas la dernière des brutes, mais je lui accorde un certain sens de la nuance, quelque chose faisant qu'il est finalement assez difficile à cerner... quelque chose qui fait qu'à chaque fois que je réécoute UA, j'ai l'impression que des petites sonorités nouvelles vont attirer mon attention, comme un sens du détail, de raffinement si j'osais, dans la violence.
Son jeu attire ma curiosité de manière régulière, j'ai un peu l'impression qu'il va se renouveller a chaque fois. Alors qu'il a toujours déclaré vouloir jouer les morceaux
à l'identique des versions d'origine, il insuffle bel et bien un effet personnel pas inintéréssant, en donnant notamment une impression d'aisance, voir meme de légèreté, la encore en paradoxe avec son coté mécanique évident. Et je pense que ça, c'est quelque chose qui se décerne chez lui avec le temps, ce qui me semble d'une certaine manière un gage de qualité, comme les albums riches et complexes qui ne se révèlent jamais immédiatement.
Son job est notamment admirable sur Washington is next, morceau ou sa prestation général et à la double me revient immédiatement en mémoire.
Mais ce bilan ne parasite pas mon impression de départ en ce qui le concerne, il n'est pas mon batteur préféré du groupe, loin de la. Je lui reconnais en tout cas ceci.
Jusqu'a présent, je suis plus sensible ainsi à ce que propose Drover de cette manière que ce que nous donne le monsieur Danois.
Mais je ne suis pas batteur hélas, donc je ne suis probablement pas à ma place en exprimant ce que tout cela m'inspire.
Je trouve effectivement
Metallica assez, voir relativement banal. La ou
Megadeth à un coté psychédélique, jazzy parfois, complexe, unique et riche techniquement. Je ne pense pas avoir parlé de 'révolution' ou ' d'avant garde', mais finalement, je pense que ces termes sonnent assez bien et pourraient se rapprocher de ce qu'a été Megadeth en son époque, et de la façon dont le groupe est considéré par ses pairs et le milieu. Il est difficile pour moi de parler avec exactitude d'une époque que je n'ai pas vécu, mais d'après les 'restes' de cette période, j'ai l'impression que oui, Deth et Mustaine font bel et bien parti des inventeurs de leur genre ( avec d'autres groupes certes) et je pense en tout cas que le style, le son, et les compositions du groupe sont uniques. Révolutionnaire, je ne sais pas, typé, racé, oui.
Certe Metallica à une patte, une façon de faire reconnaissable, mais dont l'identité me semble beaucoup moins forte. Afin d'éviter une forme de redondance, j'estime qu'il est inutile de réutiliser des adjectifs et des termes que j'ai déja pu utiliser précédement et de dire ce que je pense de Metallica.
Oui, les fans de Metallica que je connais et avec lesquels j'ai pu 'discuter' étaient bien jeunes, pour certains ne connaissaient pas Deth, et pour les autres me rétorquent ' Megadeth c'est de la merde'. Ca me rappele qu'a ma fac, il y a un type un peu hardos bardé de badges, de patchs cousus sur ses fringues, etc... Tout y est ' Metallica ' ' Slayer', sauf vous savez quoi. Un jour il m'a vu avec un t shirt deth, il avait l'air complètement désemparé, comme si il se demandait ce qui se passait tout d'un coup dans son petit univers Metal. Je me demanderais toujours la sensation que ça du lui faire de voir ça vu sa tete...
A ce point la, je me souviens que vu le ton que tu utilises, je me dois de te demander si j'ai besoin de souligner le terme
'je' à chaque fois que je l'emploie. Peut etre que ça t'aiderait à faire la part des choses, du moins à comprendre sans qu'on te l'explique calmement qu'il s'agit de sentiments subjectifs dans toutes les dimensions du débat.
'Ma culture va du metal en passant par le jazz et par tout les grands
groupes de rock progressif des années 70( dont beaucoup de groupe de
metal sont fan d ailleurs)En bref je passe de
Slayer a John Coltrane jusqu a King crimson'
C'est bien.
Je pense qu'effectivement cette notion d'entendement social, 'd'imitation' ou de 'suivisme' est intéréssante à étudier, et qu'on peut probablement l'appliquer au cas présent. Pour résumer très succintement, je pense que les gouts des personnes ne sont pas forcément déterminés par la qualité d'un produit ( ici musical) mais plus par la façon dont est socialement présenté, accepté ou reconnu ce produit. Sachant que les 'jeunes' sont plus sensibles encore aux phénomènes d'influence et d'appartenance. Et en ce sens, Metallica me semble un exemple assez explicite. L'impact du groupe doit à mon sens tout autant, si ce n'est plus, à son 'image' sa ' réputation' son 'statut' qu'à sa qualité artistique propre.
A mon sens, Megadeth est qualitativement supérieur a metallica, hors megadeth vend moins et est moins populaire. Pourquoi, si tel est le cas, Metallica marche mieux ? C'est simplement cette piste de réflexion que j'ai entrouverte.
Ne te sens pas en position de me prendre de haut.