Vigilant_Guardian dit : Un discours typique de notre époque,ou le laxisme et la déléquance ont prit le dessus sur la fermeté et la discipline,au passage toute sa vie,c'est une Utopie,la plupart des condanmés sont libéré au bout de dix ,quinze ans. |
Bah, Victor Hugo et Badinter sont essentiels je trouve . |
LA PEINE DE MORT : DROIT, HISTOIRE, ANTHROPOLOGIE, PHILOSOPHIE La première partie du livre est consacrée, fort logiquement si l'on tient compte de l'actualité, à la peine de mort, aux U.S.A. Quatre points sont successivement évoqués, qui tous concourent à démontrer le même état de fait : dans ce pays, la peine de mort n'est pas administrée avec des garanties suffisantes, ce qui entraîne la condamnation d'un nombre élevé d'innocents, les erreurs frappant en priorité les pauvres et les noirs. Or, ce fait est absolument fondamental. En effet, s'il est sans doute impossible de trancher dans l'absolu la querelle entre partisans et adversaires de la peine de mort, on peut en revanche objectivement affirmer qu'aux U.S.A., le « système juridique n'est pas actuellement, ne fut jamais et ne sera jamais assez parfait pour justifier des décisions de vie ou de mort ». La défense est en premier lieu assurée de manière totalement inadéquate : n'a-t-on pas vu dans une espèce, « une partie du procès (...) menée par un étudiant de troisième année de droit » ? Mal rémunérés lorsqu'ils sont commis d'office, ce qui est souvent le cas à cause des faibles ressources de la plupart des prévenus, peu formés à ce genre d'affaires pourtant complexes, les avocats ont de manière générale beaucoup de difficultés à assurer correctement leur travail. Cela leur est d'autant plus difficile qu'il existe une réelle pression de l'opinion publique visant à faire appliquer le plus possible la peine de mort. Les juges, étant pour la plupart élus, y sont très sensibles, et sont donc peu enclins à prêter une oreille bienveillante aux plaidoiries des avocats de la défense. La conjonction de ces différents facteurs entraîne un résultat prévisible : l'exécution d'un nombre élevé d'innocents, peut-être 23 de 1900 à 1987 si l'on en croit une étude controversée. Par ailleurs, on s'aperçoit que le risque d'être exécuté n'est pas constant suivant les individus. La variable déterminante est ici la race. Il ne s'agit pas toutefois, contrairement à ce que l'on pourrait croire, de celle du prévenu, mais de celle de la victime : l'assassinat d'un blanc sera bien plus facilement sanctionné par la peine capitale que celui d'un noir. Bien sûr, d'autres facteurs interviennent, au premier rang desquels la localisation géographique, le statut social de l'accusé, ou encore la personnalité et les convictions du procureur. Pour ne citer qu'un exemple, on notera que le même crime a bien plus de chance d'entraîner la condamnation à la peine de mort dans un État du sud des États-Unis que dans le nord. En outre, c'est également dans les États méridionaux des U.S.A. que la Sentence a le plus de probabilités d'être effectivement appliquée : 405 des 445 exécutions effectuées depuis le rétablissement de la peine de mort en 1977 y ont été perpétrées. Face à tous ces problèmes, l'incontestable complexité procédurale de l'application de la peine de mort, qui vise à s'assurer que celle-ci a été employée à bon escient, n'apparaît pas comme un rempart suffisant. Elle laisse en particulier subsister nombre d'erreurs de fait, comme l'ont prouvé les quelques procès révisés qui ont permis d'innocenter des condamnés. Par ailleurs, la Cour suprême autorise que soit exclus du jury les opposants irréductibles à la peine de mort, ce qui déséquilibre d'emblée celui-ci. Les règles retenues ne sont donc pas une protection satisfaisante contre l'arbitraire de certains jugements.Au-delà de ces considérations historiques ou d'actualité, il reste cependant à se poser une question fondamentale : à quoi sert la peine de mort ? Pour y répondre, c'est aux anthropologues, aux philosophes et aux psychanalystes qu'il faut laisser la parole. Selon Jean Cournut, qui représente ces derniers, il faut renoncer à l'idée selon laquelle la peine de mort serait dissuasive. Cet argument n'est certes pas nouveau. Jean Imbert, par exemple, écrivait déjà que « son exemplarité (est) désormais contestée sans appel et les pays qui l'ont abolie ne connaissent pas une criminalité plus importante que ceux qui l'ont conservée ». Mais Jean Cournut va jusqu'à renverser la proposition. Selon lui, pour des raisons psychanalytiques, c'est tout le contraire qui se produit : dans bien des cas, le criminel ne trouve d'intérêt à son forfait que parce qu'il sait qu'il met sa vie en jeu en le commettant : il lui est impossible de ne pas succomber aux « charmes de Thanatos ». Jean Clam tente d'établir une perspective sociologique de la peine de mort. Il en aboutit à la conclusion que « la peine de mort serait à rejeter pour des raisons plus profondes que celles avancées par l'abolitionnisme courant. En effet, c'est la figure même de la communication sociale moderne qui rend la peine de mort caduque et inexécutable ». Cette perception de l'idée selon laquelle le fait de donner la mort serait une faute inexcusable semble d'ailleurs assez ancienne : les rituels sacrificiels grecs anciens en témoignent, qui font tout pour diluer la responsabilité de la mise à mort. Enfin, dans un ultime chapitre qui pourrait faire figure de conclusion, Ioannis S.Papadopoulos condamne la peine de mort pour des raisons philosophiques. Son hypothèse est qu'il y a impossibilité pour le droit de surmonter l'opposition « entre l'intégrité ontologique de la personne (...) et le caractère partiel des catégories juridiques ». Il appuie sa démonstration sur l'exemple américain, dont il se sert pour montrer qu'à partir du moment où l'on fait le choix d'appliquer la peine de mort, il faut absolument, pour qu'elle soit justifiable, parvenir à nier la personnalité du condamné. Au terme de cet ouvrage, on ne peut éviter de se remémorer la phrase de Beccaria, extraite de son célèbre « Des délits et des peines » (1764) : « L'expérience de tous les siècles prouve que la peine de mort n'a jamais arrêté les scélérats déterminés à nuire ». Jérôme ONNO |
LeLoupArctique dit : 1. La peine de mort, ça tue, et tuer, c'est le mal. Une grande religion je crois a dit "Tu ne tueras point", ça a l'air facile à comprendre. La loi interdit de tuer, elle ne doit donc pas le dire en tuant. Il faudrait tuer pour montrer qu'il ne faut pas tuer ? En agissant ainsi, l'Etat donne l'exemple légal de la violence suprême. |
2. La peine de mort ne respecte pas le droit à la vie. C'est une Violation des droits fondamentaux de l'être humain, selon les articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Le droit à la vie est absolu, c'est une forme de mépris de la vie. |
3. La peine de mort n'est pas plus dissuasive que la prison à vie. Cela a été maintes fois constaté dans les Etats américains où la peine de mort est en place. |
4. La peine de mort ne punit pas, elle supprime. Un homme exécuté n'a pas droit à une seconde chance, et interrompt tout processus de guérison, de réhabilitation. Personne ne peut se placer au dessus du Salut et juger de la capacité d'un Homme à se racheter. C'est aussi l'aveu de l'échec de la société à se montrer solidaire envers ses membres les plus marginaux. |
5. La peine de mort est donnée par une Justice faillible. De tout temps et de tout lieu la Justice est faillible ; il y a donc la possibilité qu'un innocent soit condamné à mort. Cela peut provenir des faiblesses du système judiciaire : enquêtes bâclées, défense bâclée. Les avocats font parfois vite le travail pour gagner de l'argent plus rapidement. La peine de mort est aussi inégale : les plus pauvres n'ont pas toujours les moyens de se défendre et donc de se disculper dans le cas d'un innocent. |
6. La peine de mort est douloureuse. Les exécutions sont parfois bâclées, et peuvent rater. Le personnel pénitentiaire termine donc l'exécution sommairement. Même lorsque tout ce passe bien, le processus est extrêmement douloureux, quelque soit le moyen utilisé. |
7. La peine de mort est dangereuse pour les gens qui l'appliquent. Les bourreaux risquent de graves troublent psychologiques et physiques. Lorsque la peine de mort n'est pas absolument nécessaire pour défendre la société, la société n'a pas le droit de demander au personnel pénitentiaire de mettre sa santé mentale en danger. |
J'espère que j'ai été clair.
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citation :
À mon tour de l'être. L'humanité est vieille. Très vieille, bien au delà de la Bible et tout. La violence fait partie du monde, qu'on le veuille ou non (et crois moi que ça m'emmerde à un niveau…). L'humanité n'a pas trouvé LA solution miracle, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. J'ai bien peur que ni toi ni moi n'ayons une influence sur la chose, et pourtant on aspire à la même chose : la Paix pour tous et de chacun avec soi-même. |
morgothduverdon dit : Il y aura toujours des déséquilibrés, des injustices, des meurtriers, des innocents morts (comme le sont en général les victimes des assassins, des violeurs d'enfants. Tu sais que des gens ont même écris l'apologie du viol d'enfants ? De nourrissons ? Tu es au courant de ça ? Ils sont d'ailleurs parfois avocats et membres de la justice, voire profs (de fac ?). Les mêmes qui doivent vite envoyer un innocent à la potence justement… Regarde Eyes Wide Shut un jour. (le dernier Kubrick). En tenant compte du génie et de la clairvoyance de Kubrick. En tenant compte de chaque détail, chaque plan, chaque couleur, la musique. Excellent film. Et puis, Masked ball, ça fait toujours un sacré effet. Avec la voix qui est à l'envers. Ça aussi ce n'est pas anodin. |