La désolation de Smaug

Mouais, à peine mieux que le premier qui ne m'avait pas emballé. Au niveau amélioration le mélange conte gentillet/fresque épique qui faisait bizarre dans le premier a ici clairement pris la direction fresque, même si on a toujours quelque scènes qui dénotent (la maison de l'ours garou, le tonneau qui dézinguent les orcs en roulant...).

Par contre c'est toujours trop long. A prtir de l'escapade en tonneau dans la rivière, j'ai commencé à en avoir marre. Il y a tellement d'histoires annexes, tellement de personnages (Barde et son histoire, les elfes de la forêt noire...), que la quête principale ne paraît plus si importante que ça vu qu'elle est souvent reléguée au second plan, surtout que certaines quêtes annexes ont bien plus de portée que la quête des nains (genre le nécromancien). Si Tolkien a écrit le Hobbit dans un petit livre, et relaté les histoires dans des nouvelles ou des recueils mythologiques à côté c'est pas pour rien.

Pour Legolas j'ai été agréablement surpris. Il est plutôt intéressant (à voir l'évolution dans le 3), et sa version plus "dark" est plutôt pas mal, mais n'a hélas aucune crédibilité puisque le seigneur des anneaux est sorti avant, et son rôle comique dedans casse toute tentative de le rendre plus profond. Le fait d'avoir sorti les films dans l'ordre contraire aux bouquins (le Hobbit après) pose de nombreux problèmes de cohérence/personnages/narration (l'histoire des trolls déjà relatées dans le seigneur des anneaux, le fait qu'on sache à peu près tout ce qu'il va se passer puisqu'on sait ce qu'il advient des nains, que Bilbo va s'en sortir...).

Graphiquement c'est plus sombre, il y a plus de grain, du coup ça fait moins "plastique que le premier, notamment Azog qui paraît moins "blanc plastique". Par contre toujours trop de numérique pour certains plans (genre quand on voit Legolas à la fin poursuivre les orcs en cheval sur la jetée, on dirait un cheval numérique sur playstation première du nom, étrange).

Voilà, globalement c'est mieux que le premier (de mon point de vue de spectateur qui s'était profondément ennuyé ^^'), mais les gros défauts inhérents aux partis-pris de Jackson subsistent évidemment (rendre un bouquin pour enfants sombre et épique, faire 3 films de presque 3h chacun, faire après le seigneur des anneaux un film tiré d'un bouquin écrit avant...). Guillermo Del Toro, auparavant choisi pour faire le film, voulait n'en faire que 2, un qui consistait en l'adaptation du roman, et un 2ème, plus libre, pour parler de tout ce qui se passe pendant et après le bouquin, mais qui n'est pas dedans. Cela aurait été à mon sens une façon très optimale de gérer le tout, dommage que ce soit Peter Jackson qui fasse le film au final (c'est Triste à dire).

Bref, je n'attends pas spécialement le 3 avec impatience, mais j'attends de voir comment Jackson va gérer les partis-pris scénaristiques étrange dans le 3 (et le fait que plus des 9/10 du bouquins aient été traités).

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Le belge est lourd certes, mais il est franc. Alors que quand le franc est lourd, c'est qu'il est suisse.

L'intelligence c'est le Seul outil qui permette à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur.

Old Boy (Spike Lee)

Le fameux remake du génial film de Park Chan Wook, lui-même tiré du Manga du même nom.
Alors certes, il faut toujours que les américains collent leur nez partout, mais voir que c'était Spike Lee aux manettes avec Josh Brolin et Samuel L.Jackson au casting, on se dit que ça va pas être un gros blockbuster sans cervelle.

Et on a raison ! S'il n'atteint malheureusement pas la profondeur et la poésie du premier film, ce remake se place d'un oeil évidemment plus occidental, les différents sujets étant traité différemment, que ce soit l'isolement, l'inceste, la violence, la vision du monde ou la vengeance. On peut se sentir plus proche des références que dans le film coréen qui peut se révéler opaque à la première vision.
Spike Lee retrouve d'ailleurs certains éléments du Manga, comme l'antipathie du personnage principal ainsi que la présence de son meilleur ami barman. La violence exacerbée est toujours présente, le contenu reste bien dérangeant et la mise en scène est un sans faute (toute la partie de l'enfermement est assez géniale). Dommage qu'il manque les fameuses citations si claquantes de la version coréenne. Le final, bien que globalement identique, est également amené différemment et se permet de surprendre même pour quelqu'un comme moi qui avait vu toutes les précédentes versions (Sharlto Copley est à fond dans son rôle).

Je placerais un bémol sur la toute fin, trop bien-pensante en comparaison de la version coréenne, trop "facile" j'ai envie de dire, voir même peu coréhente. La poésie s'envole, les sentiments prennent le dessus et on se sent beaucoup moins en proie au malaise du film asiatique, qui fait poser bien plus de questions sur l'amour au sens large.
Bref, un bon film qui aurait pu être incroyablement génial sans le Old Boy de 2003...mais Park Chan Wook est passé avant et a livré un joyau indépassable. Dommage.

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Welcome to the Desert of the Real

Le Géant égoïste


Un Superbe film Britannique, froid, dur et sans artifices , un peu dans l'esprit des films de Ken Loach .  Misère sociale et amitiés de deux gamins paumés . les deux jeunes acteurs principaux sont impressionnants . 

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La même







Du coup j'irai ptetre le voir. J'attendais des premières critiques avant d'y aller, parce que même si c'est Spike Lee et Josh Brolin, bah c'est Old Boy quoi.
Donc merci de Ton avis très détaillé

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Le belge est lourd certes, mais il est franc. Alors que quand le franc est lourd, c'est qu'il est suisse.

L'intelligence c'est le Seul outil qui permette à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur.

Jamais le premier soir

Bah... le film se fait dézinguer par la critique, mais je ne l'ai pas trouvé profondément nul. C'était déjà plus drôle et impertinent qu'une merde du genre "Les Profs", même si la mise en scène est ici du niveau d'un téléfilm. Ca aurait peut-être été plus réussi en pièce de théâtre... Jean-Paul Rouve est excellent, Alexandra Lamy ne mérite pas le rôle titre, son jeu est juste complètement anecdotique.
Rien d'autre à dire... Je suis peut-être trop gentil parce que je n'attendais rien du film, ou alors parce que je m'en foutais comme de l'an 40 et que j'y allais juste pour un rancard

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Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !

Le Vent Se Lève

Et bien... Quelle déception ! J'en attendais beaucoup de ce film, peut être trop...
Pourtant, les critiques sont majoritairement favorables, et puis les potes avec qui j'ai été le voir ont tous aimés. Mais putain je l'ai trouvé tellement chiant ce film ! Pas que le rythme soit lent, et qu'il y a un aspect contemplatif, ça me dérange pas quand c'est bien fait, mais le scenario et les dialogues.... Me concernant j'ai trouvé que c'était franchement mal foutu. Aucun attachement au personnage principal, Jiro, il est trop fade, trop simple, trop gentillet, trop plat. Au final, j'en avais rien à foutre de sa vie et de ce qu'il pouvait lui arriver. Il rêve de voler et il construit des avions ? Ok, et après ? Ba... Il rêve toujours de voler et il construit toujours des avions. Je pense avoir manquer un truk avec ce film mais putain j'y ai vu aucune Tension dramatique à aucun moment, à part à la fin avec sa chérie, au bout d'1h30 un peu près. Et puis aussi évidemment j'attendais du lyrisme, de la poésie, mais à part ses rêves... En fait, aucun attachement avec tout les personnages. Tout y est superficiel, et du coup les relations entre eux aussi. C'est plat, c'est niais... Jiro est amoureux de Nahoko ? Ah ok, avant qu'ils se disent ''je t'aime'' (ohhh c'est trop beau, quelle émotion cet amour, quelle poésie !), j'avais un p'tit peu laissé entrevoir un amour possible mais c'est aller beaucoup trop vite ! C'est souvent mal amené. Pareil pour l'aspect historique, trop en retrait à mon sens. Jiro voit des avions en destructions, il voit les flammes, la guerre, ça nous amène à quoi ? A rien. Et puis beaucoup disent que c'est un film plus mature, plus sombre que les précédents Miyazaki, par les thèmes abordés notamment. Je trouve pas. Enfin si, c'est clair que ce film s'adresse beaucoup moins aux enfants. Mais tout de même... Les dialogues déjà sont niais, sans envergures, tout est dit. Et puis tout est trop gentil pour que ce soit réellement sombre et mélancolique. C'est loin d’être ''Le Tombeau Des Lucioles'', sur lequel je chiale toujours.
Donc, comme vous l'aurez compris, c'est un ratage pour moi. Mais j'espère me tromper royalement, vu comment le film a été accueillis. Évidemment je l'ai démonté là, mais tout n'est pas quand même à jeter. L'animation est fabuleuse notamment. Voilà, si quelqu'un a kiffé le film, qu'il se fasse entendre !

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''Ouvre moi le chemin afin que je sorte et que je marche, moi qu'Anubis a recréé.''
Cette voix se fit entendre jusqu'en Phénicie, et glaça le sang des morts le long de sa route.

Tu penses de ce film ce que m'évoque Miyazaki en général. C'est donc pas celui là qui me Fera aimer

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Welcome to the Desert of the Real

Et je ne vais pas me gêner après avoir lu de telles âneries !

Bon, déjà mon avis perso : un grand Miyazaki. Moins fantastique que ses œuvres précédentes, plus réaliste avec sa dimension historique également. Le maître nous
raconte la grande Histoire de manière intime et personnelle.

Mais (et c'est là où je ne te rejoins pas du tout), il arrive à conserver sa poésie, à nous faire vivre des émotions fortes à travers des moments beaux ou tristes mais toujours touchants. Et c'est toute la beauté du film qui nous est montré à travers des scènes presque anodines du quotidien (le coup de l'avion en papier m'a fait fondre, une des plus belles scènes de la filmo du monsieur d'une simplicité et d'une beauté absolues... Vous n'êtes qu'une bande de sans-coeur !).


L'aspect historique trop en retrait, là on n'a pas vu le même film. Il est constamment présent à l'image, de la Destruction de Tokyo au retard technologique à l'arrivée de la guerre, la pression du gouvernement. Mais il n'est pas au premier plan car ce n'est pas l'histoire que Miyazaki a voulu raconter, qui est plus une histoire de passion. Le réalisateur semble s'écarter derrière les passions de ces personnages, qu'il met en scène avec sa bienveillance unique et avec beaucoup de respect.

Il veut oublier la logique, la réalité et la tristesse des faits réels pour se concentrer sur le rêve d'un homme de construire ses avions, sur une histoire d'amour qui n'a pas d'avenir et qui pourtant sera consommé quotidiennement sans retenue. Putain "Le vent se lève... Il faut tenter de vivre!" c'est ça ce film ! Rêve, crée, aime quand bien même cela ne durera qu'un moment !

Quand tu Dis que le film est sombre : oui et non. Les 2 sont toujours présents à l'écran, souligné ou juste soufflé. La fin est d'ailleurs très représentative à ce sujet, qui peut dire si le film finit bien ou mal ? Pas moi en tout cas...

Le fond m'a personnellement emporté et puis cette forme toujours. Plus sobre au niveau des images et même de la musique pour nous transporter dans un coup de vent la scène suivante...

C'est beau, ça te travaille, tu en sors à la fois avec le sourire et la larme à l'oeil, c'est magnifique
Un de ses films les plus personnels comme ça a été dit je suis d'accord, mais sans doute un de ses plus universels également. Et ses constants oppositions, ces affrontements entre le bien et le mal, font que ce film a une place tout à fait logique dans la filmo du monsieur.

C'est ouf comment j'ai l'impression d'avoir vu un autre film.
Tout ce que tu Dis c'est exactement le contraire que j'ai ressentis. Pourtant, je pense pas être un sans coeur , tout ses autres films m'ont fortement touchés d'une manière ou d'une autre. A la limite de verser des larmichettes sur certains. Tellement de beauté, de poésie, des messages remplis de vérité et de sagesse. Mais là... J'ai trouvé ça terriblement lisse, sans profondeur, j'étais juste un spectateur en train d'observer la vie d'un gars, y'avait une grosse barrière entre le film et moi. Je n'ai ressentis aucunes émotions. J'ai bien l'impression d'avoir pris tout de travers, d’être à coté de la plaque. Peut être que c'est l'aspect réaliste, et l'absence de fantastique qui m'a dérangé ? Je ne sais pas. Par exemple tu parles de la pression du gouvernement ? Où ? J'ai vu aucune pression. Pareil, tu parles de l'affrontement entre le bien et le mal, il est où l'affrontement ?
Je me suis trompé de salle ou quoi ?

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''Ouvre moi le chemin afin que je sorte et que je marche, moi qu'Anubis a recréé.''
Cette voix se fit entendre jusqu'en Phénicie, et glaça le sang des morts le long de sa route.

Pour ta décharge, je pense que c'est un des Miyazaki les plus difficile d'accès. Pas par une grande complexité mais plutôt parce qu'il fait preuve de plus de finesse, que beaucoup de choses ne sont souvent exprimées que par les détails. Perso il m'a fallu un peu de temps pour vraiment rentrer dedans, le film prend son temps pour se mettre en place.

Peut-être tu t'attendais à un Chihiro 2 ou un Princesse Mononoké - le Retour et que l'absence de fantastique t'a déçu sur le coup, mais la patte de l'auteur reste toujours bien présente à mes yeux.

Pour la pression du gouvernement, tu la vois avec son travail (grosse présence militaire, envoyé en Allemagne pour observer et apprendre, puis la surveillance de son courrier/l'obligation de se cacher chez son patron et de ne pas se montrer pendant un moment). Il ne te le jette pas à la figure, tout comme l'imminence de la guerre est présente mais sous-entendue ou juste mentionnée, mais c'est bien présent dans l'univers global du film j'ai trouvé.

L'affrontement entre le bien et le mal prend une autre forme cette fois également, pas de monstres, de sorcières, d'animaux gigantesques, mais c'est plus le monde extérieur, la lutte et les épreuves que les personnages affrontent pour réaliste leur rêve (ou tenter de vivre à nouveau) : le tremblement de terre puis les flammes (qui sont quasi-personnifiés en monstre d'ailleurs au niveau des sons), la maladie incurable,...

L’ambiguïté du film tient dans la place du personnage principal dans cet affrontement puisqu'il est acteur dans les 2 (réaliser de beaux avions contre faire des armes de guerre si l'on simplifie à fond), sans que Miyazaki ne porte de jugement d'ailleurs.


Après, on peut presque dire qu'on n'a pas vu le même film vu que tu sembles être resté extérieur alors que je me sentais plongé dedans entièrement, tous les sens en éveil