A défaut de Terre du Milieu
L'odyssée de Pi Le première fois que la 3D me fait réellement
Voyager et me fait dire que, en plus de ne pas avoir été volée, elle m'a permis de vivre une expérience visuelle et cinématographique vraiment hors du commun (si je fais abstraction des vieux débris à côté, qui avaient la sensation d'être à "30 Millions d'Amis" et dont les commentaires incessants m'ont irrités au plus haut point).
Mais bon dieu que c'est beau...
Le scénario de base se situe en Inde, où un Zoo se voit déménagé, pour raisons financières, vers le Canada. Le bateau sombre...ne reste que Pi (de son nom complet Piscine) et Jack Parker, un imposant tigre du bengale (et au début, un zèbre, un orang outan nommé Jus d'Orange ainsi qu'une hyène). Ce beau monde va cohabiter sur un bateau de sauvetage, en pleine mer et en dérive.
Je ne suis pourtant pas du tout un amateur de Ang Lee, que je trouve souvent pompeux, mais alors là...non seulement la fable est d'une beauté fabuleuse mais en plus, le scénario ne tombe jamais dans la niaiserie qui lui semblait pourtant tout indiqué. Jamais l'instinct sauvage ne quitte l'écran, à aucun moment la dureté de la vie animale (certaines scènes sont assez dures, malgré leur caractère très vif) et la cruauté de la loi du plus fort. L'homme en ressort-il grandit ? Ce n'est pas le personnage campé par Gérard Depardieu, petit rôle, qui pourrait l'affirmer avec conviction.
Toujours est-il que le film en soi est une grande réussite, et que les images ainsi que les couleurs vont, à mon gout, bien plus loin que ce que
Avatar a fait il y a trois ans (l'envol de la baleine est féérique mais pourtant réel, rendant la scène encore plus belle). Certes, on pourra regretter parfois le côté un brin "bestiaire Ushuaïa" du film mais ce n'est finalement pas très dérangeant.
J'ai véritablement été transporté ailleurs et, fait rare, il est évident que ce ne sera absolument pas pareil si je venais à le revoir devant ma télévision, malgré un équipement correct.
Un pas en avant technologique a été franchi, et je n'aurais pas misé sur Ang Lee pour le réaliser. Félicitations à lui !
Welcome to the Desert of the Real