| LeMoustre dit : Tant que c'est pas un film d'ados ou de possession lambda, c'est déjà pas mal |
hello, je suis nouveau ici mais vu que j'aime le ciné, je pense pas mal squatter ici. 
Vu aussi GET OUT et j'ai vraiment aimé, comme j'ai pu lire plus haut j'y ai trouvé aussi un coté THE WICKERMAN .
Tout est fait pour nous mettre les nerfs en vrac façon TWIN PEAKS. Genre ils sont tous coupables. Utiliser le racisme est pas courant mais là j'ai trouvé ce film très frais.
SInon vu HHHHHHHHHHH

J'ai trouvé ce film excellent. Une très bonne reconstitution de l'époque et de ce pan précis de l'histoire. Je trouve juste le rôle de himler un peu à coté de la plaque.
voilou.
Bienvenue à toi.
merci
Mardi dernier (pour "Wonder Woman") et aujourd'hui (pour les autres) :

Wonder Woman
Un "DC Comics" assez classique. Une idée piquée au Marvel Cinematic Universe (le personnage principal qui ne vieillit pas, sans réelle explication d'ailleurs il me semble, jeté au milieu de la 2nde Guerre mondiale comme Captain America) - au passage, je m'en fous que ça existe dans les comics, les films sont des adaptations et l'originalité peut très bien être de mise -, tout comme "Suicide Squad" piquait l'idée de bras cassés s'unissant sur fond de bande-originale typée vieux rock ("Les Guardiens de la galaxie"), une fin en mode cinématique de jeu vidéo (le combat voulu dantesque mais visuellement ignoble, rempli d'effets spéciaux criards et boueux, où des personnages numériques s'affrontent sur un champ de bataille sans contours, sombre, rempli de cailloux, de ruines ou d'espaces plats qui rappellent les vieux jeux de combat). "MAN of Steel" s'embarassait de décors numériques un peu travaillés, depuis il semble que ce n'est même plus la peine.
Dommage, car toute la 1re partie du film vaut le coup d'oeil, sans rien révolutionner. DC avait l'occasion de prendre un nouveau départ. C'est raté. Et vu la bande annonce de "Justice League", on aura longtemps droit à ces images affreuses de combats dans des décors numériques moins réalistes que le carton-pâte des pires séries B. Nul.

La planète des singes : suprématie
À voir, clairement. Je n'en dirai d'ailleurs pas trop. Pas le film de l'année, pas une révolution non plus, mais une sorte de standard que certains blockbusters devraient essayer de respecter. Voyez plutôt :
- une qualité visuelle hors des canons, respectueuse du spectateur et qui essaye toujours de pousser plus loin ses prouesses et son réalisme tout en se focalisant sur le réel et le possible ;
- une musique dont les thèmes sont forts et en lien avec l'univers, et qui vous happe dès la présentation de la 20th Century Fox, révisée pour l'occasion (comme ils aiment le faire) ;
- un rythme lent mais soutenu, habile mais distillé avec tant de parcimonie (comme dans certains classiques de la S-F) qu'il peut gêner la génération actuelle, habituée au fourbi numérique et à l'hystérie globale ;
- une originalité revendiquée sans "m'as-tu-vu" (rythme inhabituel, propos tourné vers l'émotion et non vers l'Action comme le sous-entend un titre qui contient "war", spectateur pris à contre-courant, centrage sur les personnages singes plutôt que sur les humains, alors que le premier film se plaçait du côté des humains, et que le second faisait "moitié-moitié", ce qui est en plus cohérent avec le propos de la saga : un passage du monde des humains vers le monde des singes...).
Bref, excellente sortie, un peu exigeante (durée, propos, rythme, personnages...) et qui tranche avec la masse de trucs formatés qui sortent à la chaîne en ce moment et qui dévastent la notion de divertissement en confortant les crétins dans l'idée que ce terme est forcément l'allié de l'abrutissement. Très bon film.

Spider-Man Homecoming
Un Marvel. Dans l'ensemble, ça reste attendu, ça fait très "djeuns" (le même film "djeuns" con-con qu'on voit depuis 25 ans avec l'éternelle soirée "djeuns" américaine - à la con aussi - dans une énorme maison, l'éternel bal de promo...), mais c'est sympatoche et finalement les enjeux typiques de Spider-Man en moins ça fait des vacances (au feu l'oncle mort - du moins on n'en parle pas -, la vieille tante chiante et la petite-am... ah non la nana on y a droit pardon, mais elle fait intelligemment partie d'un rebondissement plus intéressant plus loin et ce n'est pas la fameuse "Mary Jane" non plus donc je dis ok). Le méchant est valable et sa technologie est entièrement justifiée par les précédents films du Marvel Cinematic Universe, et même si le combat final est un peu pourri (trop généreux en coups, tarabiscoté et laid à la DC Comics lors d'un passage sur un avion), ça se laisse voir et suivre parce que Marvel a cuisiné, avec le temps, une formule dont certains ingrédients pris isolément (l'humour, le rythme, les personnages secondaires amusants, l'incursions de membres des Avengers...) peuvent faire que l'amateur est toujours comblé (alors que le détracteur a, sous réserve de masochisme, déserté depuis longtemps).
Sans intérêt mais divertissant et à voir pour le sympathisant de Marvel au cinéma. Pour les fans de comics... d'abord c'est pas mon propos, et puis ces derniers ont aussi leur lot de défauts et d'histoires qui se démolissent les unes et les autres, alors c'est une connerie de juger les adaptations sur cette base.
Le Caire Confidentiel de Tarik Saleh

Juste avant la révolution en Egypte, un policier ripoux (comme tous les autres), prend l'envie de rendre Justice à une fille assassinée en faisant vraiment son boulot quitte à déRanger les hautes sphères politiques. Pas original en soit, le film est très bien foutu et arrive à poser une ambiance. On s'attache à ce personnage qui prend du recul sans forcément tout remettre en cause (dont lui). J'avais peur que le film soit trop politisé et n'aille que dans un sens, mais ce n'est pas le cas. Au contraire, la dernière séquence est très forte dans ce côté là.
Peut être pas le Polar de l'année, mais ce film est très bon pour ne pas dire excellent et assez sombre.
Dunkerque de Christopher Nolan

Nolan a voulu faire un survival Intense de l'opération Dynamo vu du côté des anglais exclusivement. On ne voit pas de français (ou juste au début) ni d'allemands. Ce n'est pas un film historique, il y a seulement quelques éléments de contexte, pas de prise de recul. L'objectif est l'immersion avant tout. C'est réussi pour moi. Le film est court 1h40 et arrive à garder son intensité du début à la fin (on est dedans au bout de 2min). La musique aide beaucoup pour créer ce climat tendu, angoissant et urgent. On est avec eux et au final, pour ma part, on arrive à trouver que cette déroute est une petite victoire vu la galère que c'était. J'imagine que certains diront que cette immersion est quelque peu artificielle vu qu'il "mélange plusieurs temporalités" (on voit carrément plusieurs fois différentes scènes, avec des poins de vu différents cela dit), mais cela ne m'a plus dérangé que ça, l'idée étant de prendre l'Action de l'opération dans son ensemble.
Même s'il y a des "têtes" (Tom Hardy dont on ne voit littéralement que le visage ou presque), je trouve qu'il n'y a pas de persos au dessus des autres, pas de vrai héros (ni d'élan patriotique hormis à la toute fin). C'est bien de côté là.
Bref, selon moi, l'objectif est atteint, malgré un côté cheap. On n'a jamais l'impression de la présence de 400000 soldats sur la plage, on ne voit pas énormément de bateaux et les combats aériens se font rarement à plus de 4 avions. Après l'angle qu'a pris Nolan est un choix, mais on peut regretter qu'il ne s'agit que du petit bout de la lorgnette... ou alors c'est mon côté Dunkerquois
AmonAbbath dit :Spider-Man Homecoming
Un Marvel. Dans l'ensemble, ça reste attendu, ça fait très "djeuns" (le même film "djeuns" con-con qu'on voit depuis 25 ans avec l'éternelle soirée "djeuns" américaine - à la con aussi - dans une énorme maison, l'éternel bal de promo...) (...)
C'est marrant, "con-con", c'est exactement ce terme là qui m'est venu en tête quand je me suis envoyé "Detective Dee 2" l'autre jour.
C'est hyper impressionnant visuellement, l'histoire est pas mal, les acteurs itou, donc c'est pas de la merde quoi... mais qu'est ce que c'est "con-con".
Les musiques super "con-con" typées blockbuster US (pourtant le film se passe en Chine il y a fort longtemps...) y étaient pour beaucoup il faut dire.

The Circle (de merde)
Pourquoi je suis allé voir ce navet, je me le demande encore. Parce que j'aime bien Hermione peut-être bien, les univers dystopiques, Tom Hanks, et toutes les super critiques dithyrambiques qui promettent un film visionnaire sur l'affiche.... Pouah !
Bon alors, on a Emma Watson qui intègre une grosse taule, genre Facebook/Apple/Google, qui se sent comme un poisson dans l'eau, alors que sa société prend petit à petit le contrôle de la Terre en transformant ses habitants en voyeurs lâches et débiles. Le gros problème du film selon moi est que jamais le personnage principal ne se remet en question ou ne doute véritablement de la moralité de son entreprise. Il y a bien un perso, le créateur de la société, qui l'aiguille un peu à un moment, mais très vite il disparait dans les limbes scénaristiques. Bah oui, vu qu'il ne sert plus à rien. Du coup, comme Hermione ne doute pas, et que finalement personne ne doute, exceptés ses parents dans le film, pauvres Bill Paxton et Glenne Headly dont ce sont les dernières apparitions à l'écran (RIP), rien se semble crédible dans cette bouse 2.0. Ça va beaucoup trop loin dans le délire, après pourtant une première demi heure assez prometteuse. Mal filmé, avec d'odieux raccourcis scénaristiques, des failles de la taille de l'Everest dans l'intrigue et des persos creux comme c'est pas permis. Ajoutons à cela des scènes ridicules (séquence de sexe des parents, course poursuite d'un type, une criminelle percée à jour) et une fin qui propose une solution pire que le symptôme, et The Circle devient un film totalement invraisemblable, un film inepte au discours puant, qui ose surfer sur la thématique de la très bonne série Black Mirror sans jamais en atteindre le niveau alarmiste ou dénonciateur.
A fuir.
Ah zut, ça me tentait bien ça. Bon, tant pis, je me rabattrais sur "7 sisters" avec Rapace qui m'a l'air prometteur, on verra bien.
Dans l'avion,
Synopsis : Une spationnaute accouche sur Mars, donnant au monde le premier enfant interplanétaire. Souci, la mère meurt et le gamin est physiologiquement incapable de s'adapter à la gravité et à l'environnement terrestre. Une fois pré-adulte, il communique (en direct, aïe) de Mars avec une étudiante sur Terre et forcément, il se démerde pour rejoindre la Terre, à ses risques et périls, aussi pour découvrir qui est son père.
Alors, bon, faut être indulgent avec les contresens (la communication directe entre les deux planètes, les failles temporelles débiles), le thème est plutôt "cul-cul" (comme dit plus haut) où le sujet est l'adaptation à notre planète et au comportement des gens en général. De ce point de vue, c'est acceptable, même si le sujet aurait mérité moins de mièvrerie. Gary Oldman surjoue, et finalement, ça n'a pas pris du tout de mon côté, malgré un twist plutôt bien trouvé à la fin et un jeune acteur pas trop neuneu.
8/20

Hounds of Love (traduit stupidement par Love Hunters)
Un énième film de séquestration, oui mais... c'est très bon ! La mise en scène déchire et les deux comédiennes principales sont bluffantes, surtout Emma Booth, hallucinante en prolo psycho, mochie pour l'occasion. On évite les écueils du torture porn vulgaire et bruyant pour un trip atmosphérique et psychologique ou les nombreux ralentis suspendent l'action pour en sublimer les aboutissants.
On suggère plus qu'on ne montre. Rien d'insoutenable donc, pas de gore, pas de scènes dégueulasses, pas de nudité gratuite, ça reste sobre, mais avec une ambiance sinistre et glauque distillée par une réa grave, pesante et quasi sensorielle. La zique est d'enfer et le final très prenant. Pas un film facile, mais une belle leçon de cinoche, entre poisse et virtuosité.