CAROL REED -
Le Troisième Homme (1949).
Il ressortait en salles depuis plus d'un mois, il était temps de franchir le pas. D'autant que c'est mon premier film noir classique : jusque là, je n'avais qu'un "Néo-Noir" (
Taxi Driver) et deux films que certains appellent "Technoir"(
Matrix et
Blade Runner), nom que j'aime bien pourtant.

Niveau de
Danger de Spoil : moyen.
Ce film m'incite à en voir d'autres de ce calibre. Joseph Cotten est superbe en écrivain raté et personnage de
Polar réussi. La façon dont il est embarqué, perdu, dépassé, et celle dont il lutte encore est intéressante. La musique ne m'a pas trop gêné, mais effectivement, j'ai ressenti comme un décalage avec les scènes nocturnes. Le twist sur ce fameux troisième homme est terrible, et je pensais même que le film irait au bout du fait de se faire des idées.
J'y ai même vu un commentaire sur l'époque. Le fait que ça se passe dans Vienne, les gens filmés de façon à être tous des yeux inquisiteurs. Une impression que le fascisme n'a pas vraiment été effacé (je vois ça aussi dans les scènes de descente des flics : la seule différence avec la Gestapo serait qu'ils frappent avant d'entrer, non ?). Tout le monde est coincé, aucun espoir, tous pourris. Oui, jusqu'à la moelle.
Finalement, la 4k, c'est le bien.
Vous n'êtes pas obligé de me croire, cela dit...