Lucy (Pas d'affiche pour cette bouse intergalactique) Bon, pour faire court, c'est sans doute le plus mauvais film que j'ai pu voir en salle. Pourquoi j'y suis allé sachant que je hais le cinéma de Besson ainsi que le monsieur ? Pour faire plaisir à Madame...
... qui elle aussi a détesté. Elle m'en doit une.
Rien ne fonctionne dans ce film, ni le scénario d'une stupidité sans nom, ni l'actrice, ni les effets, ni la musique, ni la réa.
L'histoire d'abord qui repose sur une théorie scientifique new age fumeuse qu'on sait fausse depuis des décennies, sorte de légende urbaine pour faire rêver sur les capacités humaines en sommeil. Parfois cependant, une mise en scène inventive et classieuse, élégante ou sobre, carrée et efficace, peut sublimer un script débile et miteux. Ce n'est pas le cas ici tant Besson semble adorer les plans cheap, les stock shots invasifs
Senser souligner son discours pourtant limpide mais phagocytant complètement le déroulement de l'histoire, la musique pourrie (au four Eric Serra !) même pas digne d'un bar lounge ou d'un ascenseur hi tech, les dialogues d'une nullité extrême. Lucy, c'est somnolence garantie. Aucun rythme dans ce clip de 90 minutes dont la fin est écrit sur l'affiche. Et oui, n'attendez pas non plus de suspense ou de la
Tension, l'histoire n'en recèle à aucun moment. On va de 10 à 100 %, sans obstacles, sans surprises, sans péripéties, si ce n'est Choi Min Sik qui campe un mafieux coréen déjà vu 300 fois et qui débarque tranquilou à panam avec son armée, des mitraillettes et un lance roquette, alors que pour faire passer quelques sachets de drogue il à recours à des mules. Si stupide.
Les scènes d'action, rien de spectaculaire, mal filmées, des bagarres ridicules. Toute façon, tout est dans la bande annonce, ou presque.
Mais le pire c'est la Scarlett, qui joue constamment à côté, qui ne suscite jamais d'empathie (elle n'hésite pas à buter un innocent sur la table d'opération pour prendre sa place), qui nous inflige régulièrement de longs monologues ne faisant jamais avancer l'histoire et endormant ou énervant, au choix, le spectateur courageux, qui finalement ne sait que rouler du cul dans les plans large façon L'Oréal.
Seul Morgan Freeman s'en sort très bien malgré les conneries affligeantes qu'il débite.
Pour finir, la production design, d'une laideur absolue, les VFX, pouahhh, la fin de Blueberry, vous vous rappelez ? Pis Besson qui recycle du 2001, des barres.
Fuyez !