Pas de match aujourd'hui, du coup il est temps de retourner voir ce qui se passe dans les salles obscurs...
Le Conte de la Princesse Kaguya
Le réalisateur du Tombeau des Lucioles et de Pompoko revient pour ce qui s'annonce comme sa dernière oeuvre en adaptant un conte populaire japonais du Moyen-Age.
Premièrement, le dessin. Et là c'est somptueux, un personnage à part entière au premier plan tout en servant le récit et les émotions qu'il distille. Un passage notamment où l'héroïne court dans la nature est l'un des plus somptueux qu'il m'ait été donné de voir. On n'est pas ici dans la recherche de la précision du tracé, mais dans la création d'un ensemble profitant de son réalisme autant que de l'imagination du spectateur.
Ensuite, c'est un très beau conte qu'on nous offre ici. Les fans de Miyazaki ne s'y retrouveront pas forcément mais pour ceux qui se laisseront emporter par l'élégance avec lequel des thèmes comme la recherche de la liberté, l'ode de la nature, la remise en question des bons sentiments de chacun et leurs conséquences, seront conquis comme je l'ai été.
Car si l'oeuvre touche à plusieurs thèmes, c'est son souffle poétique et mélancolique qui l'emporte avant tout et m'a laissé, une fois la séance finie, la sensation d'avoir vu quelque chose de beau, sans avoir besoin de l'expliquer pour le comprendre.