Content de voir que je ne suis pas le
Seul à trouver ce "The Amazing Spider-Man 2" moisi.
Aujourd'hui :
Godzilla Le film se distancie de celui de 1998 de deux manières : d'abord une sorte d'hommage aux origines du monstre, avec de vrais combats contre d'autres créatures, LE cri de
Godzilla, et un regard bien différent sur la créature, et une approche de film
Catastrophe très bien vue. Le monstre est bien plus mystique ici, il est même comparé à un dieu à un moment.
Ce sera mon plus gros reproche : on s'intéresse finalement peu à Godzilla. Qu'est-il vraiment ? Où vit-il ? Comment survit-il ?
La réponse est simple : on doit s'en taper. Comme on se tape de savoir comment un singe aussi gigantesque que
King Kong peut se balader tout
Seul sur son île. La réaction du spectateur dépendra du fait qu'il accepte cette réalité ou non. J'étais un peu mitigé, mais en le voyant de cette façon je changerai peut-être d'avis en revoyant le film.
Le traitement de l'histoire, son développement, est celui d'un film catastrophe. Les forces en présence nous dépassent. Peu importe qui vous êtes face aux volcans qui se réveillent, face aux tempêtes, et dans le cas présent face aux monstres qui sortent de l'eau ou de terre : vous avez intérêt à déguerpir. C'est la raison pour laquelle les personnages sont peu développés, ou plutôt mis en retrait ; seules deux choses comptent : l'apparition de la
Catastrophe, des forces de la nature, et l'affrontement de celles-ci. On suit cela par le biais des humains, sans jamais que ceux-ci puissent réellement agir (sauf à un moment que je tairai car c'est finement joué).
Et
Godzilla alors ? Il est un peu le "deus ex machina" ultime : ce n'est pas vraiment le personnage principal puisqu'il se révèle petit à petit et qu'on en sait peu sur lui, mais on l'attend comme le héros ultime qui vient rétablir l'ordre. Et, putain, il pète la classe. Dommage que ses premières apparitions soient trop souvent coupées, sans doute pour nous réserver le meilleur à la fin, mais c'est frustrant. Niveau design, c'est sacrément imposant et alors quelle gueule... à la fois animale, sauvage, mais très expressive... Vraiment un superbe travail à ce niveau.
Vous l'aurez compris, le traitement du film est particulier, et si vous voulez des explications scientifiques sur le monstre vous allez être déçus. Attendez-vous plutôt à une introduction très portée sur le fond (notamment un écho intéressant aux événements de Fukushima), un développement de film
Catastrophe, et un final aux couleurs de pur film de monstre, où les forces (présumées) naturelles reviennent mettre tout le monde d'accord. Par conséquent, l'action pure est très inégalement répartie elle aussi.
Un bon film, sans être un chef d'oeuvre, et un
Godzilla quasi divin qu'il vaut mieux caresser dans le sens de l'écaille... Je le conseille, à condition d'accepter de se laisser porter et d'accepter les zones d'ombre scénaristiques.
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !