Oui, à partir du moment où la maladie est déclarée, on a le devoir envers soi-même de se soigner. Le seul remède efficace est de ne pas prendre ce premier verre qui en appellerait des dizaines d'autres.
Evidemment, avant d'admettre que j'avais un problème à ce niveau-là, j'en ai fait des dégâts : des accidents, un mariage en l'air, la confiance des proches qui s'en va, problème au travail...
C'est une maladie mentale et de ce fait, comme je l'ai dit, les malades ne sont en rien responsables de ce qui leur arrive. Là où ils le deviennent, c'est quand ils continuent à boire en sachant qu'ils sont alcooliques. C'est un choix, parfois un déclic, et là je te rejoins, le
Mental est capital. J'ai le choix, soit prendre un verre et risquer de me foutre en l'air puisque j'ai un problème avec ça, soit ne pas le prendre. C'est aussi simple que ça.
Là où on s'aperçoit bien que c'est
Mental, c'est que nous ne sommes pas tous égaux devant la bibine. Tu me dis que tu as eu une semaine de beuveries ininterrompues et que tu pouvais facilement enchainer sur une semaine à la limonade. Je le faisais aussi et crois-moi, j'y ai pris beaucoup de plaisir

et je ne regrette rien. Jusqu'au jour où je me suis aperçu des premiers signes de manque. Il est peut-être encore temps de réagir à ce moment-là. Mal informé, inconscient ou tout simplement con, j'ai plongé et me suis retrouvé de l'autre côté sans m'en rendre compte et pire sans l'admettre avant de nombreuses années (4 ou 5 pour être précis). L'alcool s'est bien entendu nourri de mes peurs, malheurs et angoisses pour me faire croire qu'il était la seule issue de secours...il s'en nourrit toujours d'ailleurs pour venir me titiller mais avec le temps j'ai appris à ne plus répondre à ces clin d'yeux.
Je ne sais pas (plus) boire "socialement", si je prends un verre, c'est pour rouler sous la table.
Un verre c'est trop, 40 c'est pas assez, tu vois?
Et pour finir, tu imagines que ça fait 25 ans que je traine dans le milieu metal de ma région, que je m'y suis fait logiquement beaucoup d'amis, qu'ils sont pour la plupart de vrais cuves à bière

mais eux non pas de problèmes avec ça (du moins la plupart) ce qui n'est pas mon cas. Et je n'ai bien souvent pas du dire les raisons pour lesquelles je ne buvais plus aux concerts, en sorties ou ailleurs, ils ont tous très bien compris que ca valait mieux pour moi, vu qu'ils ont suivi, en direct ma descente aux enfers et qu'ils ont vu aussi ma lente remontée, ma stabilisation et ma rédemption.
AS Long As I Fall I Don't Hit The Ground.