citation :vastAire dit : je trouve que tu te permets de juger assez legerement de ton cote sans savoir en fait ni qui je suis ni ce que j'ai vecu et pour ta gouverne, des gens comme moi qui ont fait beaucoup d'experimentations sans 'tomber dedans' il y en a un paquet mais bien sur je serais heureux que tu developpes un peu plus, histoire de voir a qui on a a faire. PS: et non c'est pas de la chance, rate... |
Je ne suis plus à un âge où je 'juge' les gens, je ne fais que donner mon sentiment par rapport à tes histoires. Le fait que tu prennes toutes tes expérimentations avec autant de désinvolture montre que tu n'as pas du en souffrir. Et que tu ne dois ton salut qu'à ta constitution visiblement assez robuste et/ou à des circonstances favorables (insouciance -due probablement à ton jeune âge- vis à vis de l'extérieur et des évènements...et je suis conforté dans mon idée par le fait qu'on ait qualifié ta vie de 'rock n' roll', il est bien évidemment impossible de vivre de cette manière quand on doit se lever chaque matin pour boulotter et assumer toutes les contraintes de la vie moderne)...
Et les gens qui ont beaucoup de chance, il y en a un paquet...mais ils sont sans doute moins nombreux que ceux, qui soit sont aux cimetières, soit en hôpital psychiatrique, soit en prison, soit enfermés dans leurs corps et leurs esprits meurtris et portant leur dépendance comme un fardeau honteux et à cacher à tout prix (ce genre de maladie toucherait plus d'une personne sur 10 en Europe de l'Ouest d'après une récente étude le l'O.M.S). Derrière les murs de nos voisins ou amis, combien y'a-t'il de personnes qui ont besoin d'aide pour un problème de dépendance quel qu'il soit?
Souvent, on ne voit rien ou on ne veut pas voir.
Je ne suis pas un donneur de leçon, c'est juste que je m'y connais...car je suis tombé de l'autre côté du miroir, là où on comprend que plus rien ne sera plus jamais comme avant. Un triste concours de circonstances, une dépression, de violentes crises d'angoisse qui te plaquent aux murs et tout à coup "les gentilles substances qui modifient le comportement" deviennent non plus des produits de détente mais de véritables médicaments. La spirale
Infernale peut tranquillement se mettre en route.
Je n'ai pas eu de chance, mon organisme était déjà considérablement affaibli par une pyramide de problèmes insolubles si bien que je n'avais bientôt plus le choix : je devais consommer pour vivre. Et la volonté n'a rien à faire là-dedans...je désirais plus que tout m'arrêter. Mais un arrêt aurait, j'en étais persuadé, signifié la mort.
Maintenant que j'ai ouvert les yeux et que je suis abstinent depuis un certain temps, je peux, je pense, me permettre de donner mon avis par rapport à des déclarations que je trouve inconscientes, juvéniles et dangereuses. Car si la volonté suffisait pour sortir sans dommages de toutes les expérimentations les plus hasardeuses, ça se saurait. C'est une question de chance. Et ceux qui comme moi, sont pour toujours de l'autre côté de la ligne que j'évoquais au tout début du topic (page 1 ou 2), ne se permettraient sans doute pas de rigoler en public de l'enfer qu'ils ont connus.
Tu as eu beaucoup de chance, je le maintiens (même si je ne sais rien de toi) car si ça n'avait pas été le cas, tu n'aurais pas écrit comme ça.
Ps: maintenant, tu peux peut-être estimer que tu as fait preuve de volonté pour sortir de tout ça, c'est quelque part un peu vrai. Tout est question d'appréciation.
AS Long As I Fall I Don't Hit The Ground.