Korn semblait quand même chiant comme la mort (vu juste la fin en attendant
Nightwish).
Alors premier avis à chaud. Encore beaucoup (trop) de monde, surtout le samedi où c'est passablement invivable (mais comme c'est toujours la journée où la plupart des concerts ne m'intéressent pas, c'est pas dérangeant) et un camping blindé dès 18h le jeudi .
Sinon super déco du site, enfin de la pelouse et du dur à plusieurs endroits, quatre écrans pour les Mainstage, une pour chaque tente (ça c'est cool) et des points d'eau fonctionnel pendant les trois jours.
Côté musique, du bon, du génial et des déceptions.
Dans l'ordre, mon vendredi aura été marqué par la découverte sympathique d'Arkona (après une interview en compagnie d'Alone d'une Masha toute souriante), un Motorhead vraiment proche de la fin (Lemmy au bord du gouffre, autant au chant qu'en parlant simplement),
Lamb Of God avec un son proprement merdique (je mangeais pendant ce temps là), un
Cradle Of Filth retrouvé avec un son correct, une bonne setlist et un Dani
Semblant aussi surpris de l'accueil du public que nous étions surpris de la qualité de la prestation.
Judas Priest m'a pas mal déçu. Moins bon qu'il y a quatre ans, une setlist autour d'un dernier album décidément pas renversant, un
Turbo massacré par un
Halford largué dans les lignes vocales, un manque de
Punch général malgré un
Halford globalement en voix et expérimentant dans des tonalités très graves parfois (Vahalla ou
PainKiller furent la preuve). Faulkner était comme d'hab très en forme et d'une précision chirurgicale dans ses soli mais Tipton était littéralement à la ramasse et a même commis l'irréparable de massacrer le solo de Painkiller. Sympa et fédérateur mais on en attend bien plus d'un tel groupe.
Puis la claque de la journée...Shining et son génial mentor Jorgen Munkely. Charisme incroyable, son terrible, prestation hypnotique, saxo en folie, vocaux démentiels et surtout une annonce d'un nouvel album avec trois nouveaux morceaux joués. Un énorme moment.
Samedi fut plus calme côté concert, avec un
Slash en roue libre (préféré en 2010, Myles Kennedy semblait en pilotage auto et pas forcément concerné. Comme s'ils étaient au
Taf), un
Faith No More unique et barré, un
Scorpions là aussi mou et bien trop rôdé pour faire frissonner (et la panne a rien arrangé). Quant à Manson, j'attendais un vrai show, décadent et grandiloquent mais ce fut là encore bien sage, enchainant les titres sans réelle passion, malgré une prestation correcte et surtout une grosse presta vocale de Manson qui hurlait comme un damné sur les titres cultes du groupe. J'aurais juste voulu quelque chose de plus claquant.
Et Dimanche, ce fut intense. Entre un
Ne Obliviscaris de très haute volée, un
Carach Angren très intéressant et charismatique, un
Epica surpuissant et usant de pyrotechnie flamboyante, un
Samael complètement en décalage et unique ou encore un
Arch Enemy qui a tout écrasé avec Loomis et Alissa, j'en suis sorti complètement rincé. On ajoute à ça le concert énormissime d'In
Flames dont je n'attendais rien mais qui a tout défoncé, Anders étant en très grande forme et le public littéralement déchainé. Puis bien sur
Nightwish, avec son show de très haute volée, entre pyrotechnie, fumée, explosions et communion avec le public. Trop court mais un
Ghost Love Score fantastique, un Stargazers sorti des cartons et un dernier album qui est quand même sacrément efficace sur scène. Enorme.
Et petite chose sur le feu d'artifice grandiose du samedi soir. Un bien beau moment pour tout le monde et globalement une année plus riche que la précédente.
Surement à l'année prochaine
Welcome to the Desert of the Real
