
Neal Morse and The Resonance - No Hill for a Climber

Neal Morse - Joseph partie 2

Petit retour sur les deux sorties 2024 de l'inarrêtable Neal Morse avec ou sans Portnoy, le premier est une collaboration avec des jeunots issus de son cercle musical local, c'est globalement un prolongement de NMB en moins prog, ça me fait souvent penser à Supertramp (Ever Interceding) et ya une redoutable chanson très jazzy, Thief, qui est excellente.
Le deuxième est la seconde partie de son histoire relatant la vie du Joseph de la bible hébraïque, même canevas d'opéra prog rock que Jesus Christ the Exorcist avec moult intervenants pour donner vie aux personnages. Plus musclé musicalement que la première partie, ça passera tout seul pour les amateurs.
Bref, deux très bonnes sorties, les tics de compos sont toujours là (notamment la construction de ses intro/outro qui sont articulées quasiment toujours de la même façon) mais j'estime que la discographie de frère Neal est globalement impeccable, très belle oeuvre d'un artiste extraordinaire.
morgothduverdon dit :On est jamais mieux servi que par soi-même ! (Je ne suis pas sûr que la playlist passe ici).De la première écoute, j'ai retenu qu'il est très prog, très varié, et que j'ai bien aimé. Mais il faudra approfondir. Il y a une chronique dithyrambique de JeanEdernDesecrator sur la page d'accueil.Et je confirme que le Iotunn déchire vraiment.
Chez moi il passe bien le dernier Opeth, on est sur la continuité de In Cauda.... (qui m'a cassé une boule et bien inflammé la deuxième) mais on retrouve des aspérités disparues depuis 2/3 albums notamment avec le retour du Growl qui me ramènent dans une zone de confort et font mieux passer dans le contexte les branlettes prog 70'
Y_RPLEUT dit :Chez moi il passe bien le dernier Opeth, on est sur la continuité de In Cauda.... (qui m'a cassé une boule et bien inflammé la deuxième) mais on retrouve des aspérités disparues depuis 2/3 albums notamment avec le retour du Growl qui me ramènent dans une zone de confort et font mieux passer dans le contexte les branlettes prog 70'
J'ai l'impression que tu n'es pas trop branché ambiance progressive quand ça part en plannant "à la pink floyd"
Pourtant tu mets blood incantation en N°1 dans ton top death et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est quand même bien branché psyché 70's par moment à ce que j'ai pu écouter. Du coup veux tu bien développer ?
(sans que ça te froisse la seconde boule )
Ce qui m'a lassé dans 'in cauda" c'est plus le côté lourd et lassant de certains passages qui n'apportent rien et sont chiant à la longue qu'un "côté 70's", mais peut être que c'est la même chose que ce que tu veux dire ? Y a une certaine "monotonie" dans in cauda, je n'ai pas retrouvé ces changements d'ambiance si réussis dans les bons crus Opeth ...
Les trucs planants et psyché j'aime bien, c'est vraiment le trip prog quand tout le monde se regarde jouer qui me gonfle en général ou alors quand c'est trop free jazz.
HS Pour le top Death pour l'instant il n'y a pas d'ordre, pour l'instant c'est plutot le Mercyless qui tient la corde, après les plans genesis ou Pink Floyd dans le Blood Incantation ça e va bien justement (bon Genesis avec Parcimonie quand même)
Pour le top prog / Avant Garde Bizarre c'est sur que a sera le SLift en tête, faut juste que je m'y colle
Y_RPLEUT dit : Les trucs planants et psyché j'aime bien, c'est vraiment le trip prog quand tout le monde se regarde jouer qui me gonfle en général ou alors quand c'est trop free jazz.
OK du coup je comprends mieux et je partage dailleurs, c'est pour moi le défaut majeur du style peut être imputable dans les 70's notamment à la consommation de cigarettes non homologuées
et autres produits ...
Ceci dit, ça me fait le même effet avec les solos trop démonstratifs et techniques sans âme (dits "branlette de manche" par les guitaristes par ex), et y en a à foison dans le rock du hard jusqu'au death. Un ça passe, mais quand c'est tout un album pfff 
Je ne l'ai pas en dur mais je mets quand même la zolie pochette :

Vipassi / Lightless / 2024
Un Vipassi, ça sera toujours mieux qu'un inconnu debout.
Mais l'inconnu ne l'est pas totalement, c'est le batteur de Ne Obliviscaris.
Entouré de ses techniciens, un 8-cordiste, un 7-cordiste, et un 6-cordiste fretless à la basse (sauf erreur la même config' que Beyond Creation, m'voyez...).
Pas de chant, mais la basse über-ronde s'exprime tellement qu'elle fait parfois office de chant je trouve.
On serait à mi-chemin entre Cynic et Liquid Tension Experiment, mais avec une bonne dose d'originalité, des petites touches jazzy, ça aime gratter dans les aigus, ça blaste pas mal aussi, le tout est assez atmo, bonne personnalité globalement.
Points négatifs : un peu trop atmo parfois à mon goût (y'a des fois ces ambiances faussement éthérées qu'on retrouve parfois dans le djent). Manque un peu du fameux goût de reviens-y aussi. Et aussi un peu trop lourd. Non pas que ça soit indigeste, mais les mecs font syématiquement 4 mesures - 4 mesures - 4 mesures etc..., mais avec parfois des longs riffs bien alambiqués. Suffirait de réduire d'une mesure ce genre de plans, ça passerait tout simplement mieux sur la longueur (et ça surprendrait l'auditeur). Résultat j'ai eu parfois du mal à aller au bout, alors que le dernier morceau - probablement le plus exigeant de l'album - vaut carrément le coup.
Chris Squire - Fish out of Water - 1975
Le line-up c'est quasiment un all-star prog tellement y'en a !
Ca plaira fortement aux fans de Yes (Squire-Bruford-Moraz déjà, même le chant de Squire n'est pas hyper éloigné de celui de J. Anderson), avec un ton assez mélancolique, cette basse bien expressive, et de très belles orchestrations (notamment le morceau de clôture). On n'est pas non plus au niveau d'un Close to the Edge, mais tout de même, du prog de très haute tenue. On en aurait bien repris un peu plus.

White Stones / Kuarahy / 2020
Le side-project opethien de Martin Mendez, fort réussi également.
"Death progressif", étiquette un peu par défaut je dirais. Le growl en impose, largement autant que celui d'Akerfeldt, mais par contre niveau guitares on a pas du tout une grosse satur' typée death. Le son des grattes est presque typé rock (ça sent plus la Telecaster que la Warlock en somme), mais bien sombre, presque blackisant par moments. Et c'est pas plus mal comme ça, ça surprend de prime abord, mais ça évite de faire du Opeth-bis, et ça donne une bonne personnalité au truc.
Le disque de Mendez je l'avais vite fait écouté sur Youteub, ça m'avait fait l'effet d'un Opeth délavé. Je lui redonnerai sa chance à l'occase.
Sinon,
Cosmic Cathedral - Deep Water

Sortie de l'année de Neal Morse avec un énième projet, cette fois-ci avec des vieux briscards plutôt qu'avec des jeunots comme l'année dernière.
Que dire sinon que même en s'entourant de personnes différentes, sa patte est tellement présente qu'il est impossible de le considérer autrement que comme un nouveau disque solo de Neal Morse avec des guests autour.
Personnellement je suis un énorme fan, donc je suis vendu à la cause. Neal Morse est un génie en ce qui me concerne.