Tesseract - Altered State

Mon préféré du groupe. Le chant plus sensible et à fleur de peau contrebalance parfaitement l'aspect très froid et clinique du prog/djent. 

Obsidious - Iconic

Très proche d'Obscura (en même temps on y trouve des anciens membres), du death technique très porté sur la mélodie, quelques plans jazzy, mais avec beaucoup de chant clair très prog, et pas mal de clavier. Très sympa, même si la proximité avec Obscura peut être un peu troublante.

TheReverend13 dit :

Molick dit :
Pour Devin c'est vrai que c'est compliqué au vu de la variété de sa discographie. Mais en général si Ocean Machine ou Infinity ça passe pas, c'est que c'est probablement pas ta came. Après y a pas de mal à ça, y a plein d'artistes reconnus comme des génies qui me laissent de marbre, la musique ça reste du ressenti.

Pour le coup, de Devin, je préfère de très loin sa période Strapping Young Lad que je trouve excellente, bien barrée comme il faut, même si ça fait des années que j'en ai plus écouté. Tiens ça me donne envie d'y rejeter une oreille.

Tu parlais de Ki et Infinty, vraiment pas mes préférés perso (Ki il prend la poussière depuis si longtemps mon dieu... ni énervé, ni vraiment calme, ni dissonant ni vraiment chelou... et Infinty y'a du tube mais c'est vraiment pas le plus fou-fou). Essaie quand même le premier Ziltoid et surtout Deconstruction, déjà plus SYL-esque, c'est pas du silex Pierre haha. Des fois que ça te botte ce serait trop con de passer à côté mon vieux.

Between The Buried And Me / Coma Ecliptic (2015)

Pas le meilleur de leur disco (enfin y'a quand même une sacrée constance chez eux), ni le plus fou, mais ça fait des mois qu'il est de sorti et je ne le range pas, il est excellent. Peut-être trop académique pour certains, les codes classiques du prog sont là, les mesures composées à tout-va, l'art de la transition, on pense au Floyd (jusque dans la pochette), Dream Theater, Neal Morse ou Vanden Plas, ce qu'on ne trouve pas forcément sur leurs autres albums. Beaucoup de piano aussi. Mais moi ça me va super bien. Je dirais même que pour les progueux "à l'ancienne" qui n'ont pas encore franchi le pas, c'est peut-être celui-ci la bonne porte d'entrée.

(Je peux pas poster de cover)

Soen - Memorial (2023)

Début de première écoute, j'en attends beaucoup après la merveille qu'était Imperial.

Edit : bon c'est vraiment une déception... ce Memorial n'arrive pas à la cheville d'Imperial. Il n'a pas sa lourdeur, sa puissance, sa magnificence, il n'y a pas de chanson qui sorte du lot ni de vrai tube, alors qu'Imperial ne comporte que des tubes. Je trouve Memorial beaucoup moins direct et efficace. Et puis alors la dernière chanson avec ses relents jazzy et juste inécoutable. On verra si je change d'avis sur l'album avec d'autres écoutes.

Pain Of Salvation - Remedy Lane (2002)

Un splendide album mélant technicité, créativité et émotion.

Pas grand chose d'autre à dire, suffit de l'écouter ...

Soen - Memorial (2023)

Bon mon avis après plusieurs écoutes a pas mal évolué.

Cet album déchire, il est excellent ! Il est sublime, et c'est fou comme ce groupe suédois, depuis Lotus, est en train de prendre une ampleur hallucinante.

Lotus était un très bon album, Imperial en 2021 est par contre à mon avis inégalable tant il frôle la perfection, et là on a Memorial, beaucoup moins accessible que le précédent, pas dans le sens où les compos sont plus complexes, non, on est dans la même direction, mais c'est encore plus fouillé, et les mélodies / refrains / riffs paraissent moins hymnesques et tubesques que la plupart des chansons d'Imperial. Mais c'est ça qui est génial, car après une dizaine d'écoutes je découvre toujours des trucs qui me font frissonner, et la voix de Joel putain ! Elle est dantesque, de même que le jeu de batterie.

C'est simple l'album contient 10 chansons, les 6 premières sont superbes. Et je suis encore en voie d'approfondissement des autres, bon sauf la dernière que j'aime vraiment pas.

Mais wouah Sincere, Unbreakable, Violence, Fortress, Hollowed, Memorial 

Un album qui risque d'être dans mon top 3 de l'année, clairement.

- Coheed and Cambria - In Keeping Secrets of Silent Earth : 3 (2003)
- Coheed and Cambria - Good Apollo I'm Burning Star IV - Volume One : From Fear through the Eyes of Madness (2005)
- Coheed and Cambria - Good Apollo I'm Burning Star IV - Volume Two : No World For Tomorrow (2007)

Groupe de l'espace (c'est le cas de le dire) qui a retourné la tête de pas mal de monde au milieu des années 2000 (entre 2003 et 2007 pour être précis).
Peut-on faire du Metal Progressif tout en se passant de démonstrations abusives, ainsi qu'en jouant une musique rappelant par moments certains écueils navrants du rock américain période American Pie, et en se jouant au passage de ces codes pour passer son temps à proposer une musique et des morceaux auxquels personne ne s'attend ? Le tout agrémenté d'un chant forcément rebutant au premier abord, chassant les auditeurs les moins téméraires pour ne caresser que le tympan de ceux qui parviendront à dépasser leurs a priori pour profiter pleinement de la musique riche du groupe et du chant habité de Claudio Sanchez...

Coheed and Cambria, c'est tout ça, et bien plus. Et ces trois albums, à écouter impérativement dans l'ordre de leur sortie, sont une preuve qu'on peut faire ce qu'on veut en musique, du moment qu'on a du talent.

L'album de 2003 (je ne vais pas réécrire les noms à rallonge) est un vrai coup de poker, un album prog' sans réels solos mais avec des twin guitars qui se répondent régulièrement, le tout sur une base "american rock" destinée aux ados boutonneux et dont les musiciens ont décidé, contre vents et marées, de faire autre chose. Des morceaux à tiroirs, un concept de science-fiction au niveau des paroles, sous-tendu notamment par des comics... Un truc totalement improbable, mais franchement intéressant. Il faut se plonger dans cet album, qui passe de morceaux plus complexes et imprévisibles à la "The Crowing" ou "The Light & the Glass" à un tube imparable (mais que certains considéreront de façon absolument hermétique comme une insulte à toute forme de metal) comme "A Favor House Atlantic".

L'album de 2005 est une surprise de plus : C&C va plus loin dans sa démarche, poussant le concept des twin guitars jusqu'aux solos d'anthologie qui ramènent forcément aux grandes heures du Hard Rock, et bénéficiant d'une production aux petits oignons écrasant littéralement celle de l'album précédent. Le groupe ose la double intro (Keeping the Blade / Always & Never), avant de tout dévaster avec "Welcome Home", morceau absolument inattendu et meilleur titre du groupe à ce jour. Prémisses à la guitare sèche presque humoristique avant que la section rock/metal ne débarque sans crier gare, passage épique à la limite du Metal Symphonique, couplet dantesque emmené par le chant de Claudio Sanchez et sur un riff rappelant immédiatement "Kashmir" de Led Zep', le tout conforté par un refrain imparable et conclu à l'aide d'un long solo final digne des plus grandes heures des années 80 et prolongé par des "wohohoooo" qui finissent de nous faire comprendre qu'on n'a pas écouté n'importe quel morceau. Rien que pour "Welcome Home", il faut écouter ce disque. Et même, je recommande d'écouter le tube de l'album précédent, "A Favor House Atlantic", avant de passer à cet incroyable "Welcome Home". Le bond en termes de production n'en est que plus frappant, et l'absence de limites que se fixe le groupe n'en est que plus évident.
Sur cet album, je recommande également le terrible brûlot hard rock littéralement animé par les twin guitars (écoutez le début du morceau, avec cet espèce de double-riff qui prend forme en quelques secondes, vous comprendrez) et encore une fois agrémenté d'un savoureux (mais plus rock et plus court) solo "Ten Speed (Of God's Blood and Burial)". Ces morceaux surnagent, mais le reste, si vous avez en tête l'album précédent, ne démérite pas.

Enfin, en 2007, C&C sortait la suite de ce "Good Apollo", avec "No World for Tomorrow". Un album encore plus typé "big rock" au niveau de la production absolument énorme, et balançant du tube à la pelle. Après une intro avec une guitare sèche particulièrement gâtée par le mixage, "No World for Tomorrow" écrase tout sur son passage et fait office de grosse machine prog'/rock parfaite pour introduire l'album. "The Hound (Of Blood and Rank)" débarque assez vite et annonce les spécificités de cet album : guitares parfois bluesy (notamment sur un solo une nouvelle fois superbe, quoique moins démonstratif), adjonction de cordes sur la seconde partie du couplet (qui confèrent un sentiment d'urgence au morceau), refrain emmené... une bombe généreuse en termes de sonorités autant qu'en terme de composition. Suivent des morceaux variés, des tubes hard rock comme la terrible "Gravemakers & Gunslingers" (aux solos flamboyants), "The Running Free" qui nous ramène à "A Favor House Atlantic" de l'album de 2003, ou "Radio Bye Bye" (au refrain imparable), aux petites perles prog' comme "The End Complete III - The End Complete" ou "The End Complete V - On the Brink".

Trois albums assez dingues d'un groupe qui ne se refusait rien, à découvrir pour tous les tympans un peu aventureux.

Earthside - Let the Truth Speak

Bon, ben c'est clairement pas pour moi. La description dans l'un des derniers numéros de Rock Hard était alléchante, mais ces musiciens sortant apparemment d'écoles plus que renommées n'arrivent qu'à me gonfler très rapidement. Du Metal Progressif pompeux et on ne peut plus dans l'air du temps, avec des morceaux tournant souvent autour des dix minutes mais manquant cruellement d'accroche et de mélodie. Quand ça balance du break(down) et de la syncope répétitive jusqu'à plus soif pendant plusieurs minutes, j'ai assez vite l'impression que je peux passer l'aspirateur en même temps sans rien louper.

Bref, tous ces trucs ultramodernes qui s'inspirent de nombreux styles finissant en "core" et du djent, moi j'appelle ça du metal de binoclard et ça m'irrite plus qu'autre chose. Comprends pas le délire.